1 Thessaloniciens 5 (Louis Segond)
20Ne méprisez pas les prophéties.
21Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon;
Textes à étudier : Ex 4.10-16; 2 S 12.1-14; 2 R 22.10-13;
Jr 36.22-31; Mc 1.21-27; Ac 16.25-34
L’autorité des prophètes se veut réelle parce qu’elle vient de Dieu.
C’est un acte de foi que d’entendre la parole de Dieu dans des
mots prononcés ou écrits par des hommes.
Par ailleurs, accepter l’autorité du ministère prophétique, c’est sans
aucun doute chercher la pertinence du message qu’il véhicule,
pertinence au temps dans lequel il est prononcé, pertinence sur la
vie des destinataires et de son impact sur leur quotidien.
Entre le vrai et le faux
Pour accepter l’autorité des prophètes il faut d’abord vérifier s’ils
portent la Parole de Dieu. N’est pas prophète qui veut ! Si c’est Dieu
qui appelle et qui missionne, cela se confirmera, d’une manière ou
d’une autre. Il n’est pas exagéré de vouloir faire la distinction entre
vrais et faux prophètes car la Bible est très réaliste à ce sujet. Les
faux sont l’antithèse du projet divin, parce qu’ils s’inventent
prophètes, n’étant aucunement mandatés par le Seigneur. Ce sont
souvent des flagorneurs : ils attirent par des propos intéressants pour
ceux qui les écoutent. Leur talent se trouve dans la séduction, le
mensonge, la flatterie1. Ils proclament une parole qui est de leur
propre inspiration, de leur propre fabrication, en y ajoutant des
formules telles que « Ainsi parle l’Eternel » ou « Il m’a été montré
que… ». Et il ne faut prendre ni leur succès apparent ni leur sincérité
comme un critère de véracité ou de validité.
De nos jours, il s’élève ici ou là de ces inspirés autoproclamés. Il suffit
d’avoir des rêves prémonitoires, d’éprouver le sentiment d’avoir
« déjà vu » telle scène ou tel événement pour créer une
effervescence. Malheureusement, même des responsables d’église
tombent dans ces pièges. Les songes cachent parfois des
mensonges et les visions sont le fruit de confusions. Les faux
(1 Jérémie 28. 15 ; 29.20-32 ; Ezéchiel 13.1-16 ; Michée 3.5-8 ; etc.
8 15-21 février) (Proph 8 Daniel Jennah 2)
prophètes font du gaspillage de la grâce de Dieu. Certains sont
reconnaissables par un conservatisme froid et austère, cherchant à
s’imposer comme directeur de conscience, tandis que d’autres se
font remarquer par un discours libéral ou démagogique où la vérité
se mêle à des choses inexactes. Le faux prophète a le don de faire
passer le vraisemblable pour des vérités essentielles et fondamentales.
Notons que le vraisemblable ressemble souvent à la vérité
mais n’est pas la vérité. Une demi-vérité est déjà un mensonge,
n’est-ce pas ! Pour les reconnaître, il faut faire appel aux critères2
qui s’inspirent du prophétisme biblique :
• Qui parle ?
• Le message est-il cohérent ?
• Quel est le point central de la prophétie ?
• Qui est concerné ?
• Le destinataire est-il averti en temps utile et de manière
claire ?
• Le messager est-il fiable de par son témoignage ?
En parlant des faux prophètes, il est nécessaire de rappeler que le
don de prophétie n’est pas éteint. Par le prophète Joël, Dieu
annonce une émergence prophétique dans les temps
eschatologiques3. Le don de prophétie ne doit ni effrayer ni mettre
mal à l’aise. Il doit plutôt réjouir le peuple de Dieu car cela signifie
que l’Eternel parle encore à ses enfants, même si le canon biblique
est fermé depuis près de deux mille ans.
Une parole qui transforme
L’autorité des prophètes se confirme lorsque la parole annoncée
devient source de transformation de la vie de celui qui la reçoit.
Dans les textes proposés à l’étude de cette semaine, il est évident
que la parole prophétique fait autorité lorsqu’elle touche le coeur
et sensibilise le croyant jusqu’à la repentance et la décision de
plaire au Seigneur. C’est le cas de David, après son double péché
(2 Samuel 12.1-14).
Nous découvrons que les hommes sont touchés lorsqu’ils
comprennent que la Parole divine est porteuse de projets sérieux et
(2 Deutéronome 18.21-22 ; Jérémie 28.9 ; Matthieu 7.15-15 ; 2 Pierre 2.1-3 ; 1 Jean 4.2-3.
3 Joël 2.28) (Prof 8 Daniel Jennah 2)
déterminés. Le coeur disposé à se mettre à l’écoute de la voix qui
vient du ciel ne peut s’empêcher de réagir (2 Rois 22.10-13; Jérémie
36.22-31).
Les Evangiles montrent que Jésus parlait avec autorité et son
enseignement marquait une nette différence avec celui des chefs
religieux qui souvent ne faisaient que répéter des formules toutes
faites, conformes aux Ecrits anciens mais dont la résonance était
imperceptible pour les auditeurs…(Marc 1.21-27)
C’est dans ce contexte que la foi implique une capacité de
discernement. Les chrétiens ne doivent pas se laisser influencer par
les rêveurs, les mystiques et les diseurs d’avenir… Le projet de Dieu
est de communiquer son projet d’alliance et de rédemption. Il
appartient donc aux fils et aux filles de s’y engager et plus ils
s’engagent dans le rôle de porte-parole de leur Père céleste, plus la
vérité s’élèvera contre les pratiques occultes, le charlatanisme,
l’astrologie et autres manipulations… Le prophétisme biblique est le
rempart contre toutes les dérives spirituelles menaçant l’équilibre de
l’homme. Pour cela, il faut savoir se mettre à l’écoute de la Parole
divine.
A méditer :
1. Comment transmettre la Parole de Dieu sans se tromper ?
2. Reconnaissez-vous le don de prophétie comme étant
d’actualité ?
3. Qui sont les prophètes des temps modernes ?
4. Comment reconnaissez-vous les faux prophètes ?
5. Quel est le but du prophétisme ?
(Proph 8 Daniel Jennah 3) http://www.autresregards.be/
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