LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Sunday, June 28, 2009

JESUS ET LES LETTRES DE JEAN

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LES TROIS LETTRES

L’auteur

Les spécialistes du Nouveau Testament sont unanimes pour reconnaître que ces trois écrits proviennent bien du même auteur. En effet, l’auteur se présente de manière identique comme « l’ancien » (2 Jn 1 ; 3 Jn 1). Mais ce qui est aussi frappant, c’est l’insistance avec laquelle il parle de la vérité : 9 fois dans la première épître et 11 fois dans les deux autres. En outre, le rapport entre la vérité et l’amour est très présent (1 Jn3.18 ; 2 Jn 1 ; 3 Jn 1).

Ces trois lettres représentent en fait une réaction à la même hérésie (1 Jn 4.2 ; 2 Jn 7). L’auteur y invite ses destinataires à la fidélité aux enseignements reçus dès le commencement (1 Jn2.7 ; 2 Jn 6).

De quelle manière la Bible nous invite-t-elle à manifester de l’intérêt pour la croissance spirituelle de nos frères dans la foi ? Quels sont les deux ingrédients nécessaires à une telle démarche ?

Le rédacteur de ces trois lettres se présente à ses lecteurs avec beaucoup de sobriété, ce qui semble vouloir dire qu’il était très connu dans le milieu chrétien de son temps. Dans la première lettre, il nomme souvent ses correspondants « mes enfants » ou« mes amis » (2.1,7,12,18,28 ; 3.2,7). Il s’associe à des croyants qui ont été les témoins oculaires du Christ en utilisant la formule « nous » (1.1-4). Donc, l’ancien en question fait partie du cénacle des apôtres qui ont accompagné Jésus tout au long de son ministère terrestre. Il existe d’ailleurs de nombreux parallèles entre le 4ème évangile et la 1ère lettre de Jean.

Ce qui était dès le commencement Jn 1.1ss 1 Jn 1.1ss
Que notre joie soit complète Jn 15.11 1 Jn 1.4
Aimons-nous les uns les autres Jn 13.34 1 Jn 3.11
Passés de la mort à la vie Jn 5.24 1 Jn 3.14
La vérité demeure en nous Jn 14.16s 2 Jn 2

Des fauteurs de trouble

L’auteur s’adresse à des communautés chrétiennes perturbées dans leurs certitudes. Il veut :

• Dissiper tout nuage de leur vie spirituelle (1 Jn 1.3)
• Raffermir les fondements de leur foi (2 Jn 28)
• Les protéger contre une déstabilisation en leur rappelant les principes du christianisme authentique (2 Jn 3,5)

Pour atteindre cet objectif, Jean a recours à un style littéraire assez simple, uniforme et sans ornement superflu. Il multiplie les antithèses en opposant la lumière et les ténèbres. Les deux premières lettres évoquent clairement les « prophètes de mensonge » (1 Jn 4.1), les « imposteurs » et les « antichrists »(2 Jn 7 ; 1 Jn 4.2s). Ces opposants sont originaires des communautés(1 Jn 2.18s) et cherchent à déstabiliser les croyants.

Comment devons-nous réagir face à un croyant qui répand des idées en contradiction avec les principes bibliques ?
Quelle place doit avoir l’amour fraternel dans une telle démarche ?

« Si une personne fait une erreur dans son interprétation d'un passage de la Bible, pensez-vous que c'est cela qui va entraîner divergence et manque d'unité ? Bien sûr que non ! Il est donc impensable d'affirmer que l'unité de l'Église consiste à regarder les textes de l'Écriture de façon identique. L'Eglise peut bien adopter résolution après résolution dans l'intention d'écarter toute divergence d'opinion, mais nous ne pouvons pas, dans notre intention d'extirper tout désaccord, violenter la pensée et la volonté. Ces résolutions peuvent à la rigueur dissimuler le désaccord mais pas l'étouffer, pas plus qu'elles ne peuvent nous faire tomber parfaitement d'accord. Il n'y a qu'une seule chose qui peut faire grandir l'unité de l'Église : imiter l'esprit de tolérance que possédait le Christ. » (Ellen G. WHITE,Manuscript Releases, vol. 11, p. 266)

L’hérésie en question

Les fauteurs de trouble devaient certainement avoir un lien avec le gnosticisme, ce courant religieux et philosophique assez complexe qui s’installe au IIe siècle. Il a représenté un très grand péril pour le christianisme de cette époque. Dans ses deux premières lettres, Jean s’en prend à cette déviance naissante, mais par le biais des communautés auxquelles il s’adresse. Remarquons que les deux premières lettres sont destinées à toute la communauté (1 Jn 2.20).

« Si la gnose est une connaissance ésotérique réservée à une élite de ‘’spirituels’’, l’épître en coupe ainsi le nerf : ‘’Vous n’avez pas besoin que quelqu’un vous instruise !’’ (1 Jn 2.27). En ce sens, les épîtres johanniques ne sont pas des manuels contre les hérésies comme il en a fleuri au cours de l’histoire de l’Eglise. (…) Elles rappellent l’enseignement apostolique sur Jésus-Christ (1 Jn 2.1 ; 4.7-16 ; 5.5-8) et le principe, fort simple, du discernement (1 Jn 4.1-4). (La Nouvelle Bible Segond, Introduction aux épîtres de Jean, p. 1652)

LA PREMIERE EPITRE

Sans plan logique et avec quelques redites, cette première lettre expose quelques-unes des idées fondamentales du 4ème évangile :

- Dieu est lumière- Dieu est amour
- Le Christ, Fils de Dieu et Sauveur du monde
- La victoire de la foi- La nécessité de l’amour fraternel
- La pratique des commandements

L’auteur insiste sur la gravité des temps
– la dernière heure(2.18)
– et sur le devoir de se garder des « antichrists » et de confesser Jésus incarné (4.2).

Cette lettre est dépourvue d’adresse et de conclusion. Elle ne mentionne aucun nom. L’auteur appelle ses destinataires « mespetits enfants » (2.1) et semble exercer sur eux une évidente
autorité religieuse. La lettre semble en fait adressée à un groupe de communautés menacées par la même erreur doctrinale.

« Quiconque aime la vérité veut avoir une doctrine juste. Pourtant, lorsque nous comparaîtrons devant le trône du jugement, nous ne serons pas jugés sur la justesse de nos doctrines, mais sur nos actes.Une doctrine juste n’est pas une fin en soi ; c’est un moyen pour nous de devenir conformes à l’image de Christ pour nous rendre plus capables de demeurer en lui. Une saine doctrine nous permet de mieux voir la volonté de Dieu de manière à pouvoir lui obéir. » (Rick JOYNER, Le monde en feu, p. 142)

LA DEUXIEME EPITRE

Elle est adressée à la « Dame choisie ». L’expression désigne fort probablement une communauté. Jean évoquerait ici l’épouse du Christ. La lettre aborde des problèmes relatifs à l’hospitalité, mais dans un contexte disciplinaire : le refus de toute caution aux missionnaires de mensonge.

LA TROISIEME EPITRE

Le climat semble différent : il n’est plus seulement question d’hérésie christologique. L’auteur évoque une situation mettant en scène le comportement du croyant, la prétention au pouvoir. L’attitude de Diotrèphe semble annoncer une période gouvernement de l’Eglise fondé sur une plus grande autorité.

CONCLUSION

« L’actualité de ce message pour notre temps et pour tous les temps est évidente. Aujourd’hui comme en d’autres époques, la foi est en crise : les chrétiens veulent savoir où est la vérité de la foi, ils cherchent des critères pour reconnaître l’Esprit de Dieu : à ces croyants, en possession de la connaissance de la vérité, saint Jean demande simplement de demeurer fermes dans la doctrine de Jésus-Christ, et d’être par leur vie d’amour les témoins de leur foi au Fils de Dieu. » (Traduction oecuménique de la Bible, Introduction aux épîtres v de saint Jean, p. 744)

Lettres de Jean Michel Mayeur

Sunday, June 21, 2009

LA MISSION

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LE POULS DE L'EGLISE

Matthieu 28:16-20 (Louis Segond)
16Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée.
17Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes.
18Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.
19Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,
20et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

1. Reconnaissance du texte Matthieu 28.16-20

Il s'agit des derniers versets de l'évangile de Matthieu, et sans
aucun doute nous abordons un sujet crucial et décisif. En même
temps, cette conclusion se révèle être un commencement : un
démarrage, une mission.

On s'attend à trouver un discours d'adieu, mais en réalité il s'agit
d'une promesse par laquelle Jésus nous rassure : il restera avec
nous !

Jésus ne lance pas un appel à la mission, mais il transmet un
ordre de mission : allez, faites, baptisez, enseignez ! Celui à qui
toute puissance a été donnée dans le ciel et sur la terre est le
seul qui peut nous investir d'une telle mission.

2. Le texte vu de plus près

Verset 16 : Cela concerne les 11 apôtres, Judas n'étant plus là.
Jésus choisit la Galilée pour s'entretenir avec ses disciples.
Pourquoi ? Le ministère du Christ s'est déroulé en grande partie
en Galilée (Mt 4 – 18). Il s'établit donc une sorte de continuité
entre le Jésus terrestre et le Christ ressuscité. De plus, il faut
remarquer que la Galilée était peuplée d'un mélange de peuples
divers.

En Mt 4.15, il est question de la "Galilée des païens". Mais
littéralement il n'est pas fait mention des "païens" mais des
"peuples" (ethnôn) !

La Galilée devient donc le symbole de la mission "universelle".
Pourquoi la montagne ? Il n'en existe pas en Galilée ! Jésus est
ici présenté comme le nouveau Moïse qui donne ses instructions
sur un nouveau Sinaï (Ex 19), mais aussi comme celui qui va
quitter les siens, à partir d'un nouveau mont Nébo (Dt 34).
Verset 17 : Ils crurent, mais certains cependant doutèrent. Dans
l'évangile de Matthieu, Jésus reproche maintes fois à ses
disciples leur manque de foi.

Verset 18 : "Toute puissance" : il s'agit du mot "exousia", traduit
par "autorité" et non par "puissance" ! La différence est
significative !

Verset 19 : "Faites des disciples" : Il s'agit d'un ordre de
mission. "Baptisez" : le même verbe est utilisé plus tôt dans le
cadre du baptême de Jean le Baptiste. "Au nom de" : les 3
personnes de la Trinité sont réunis dans le même nom
(singulier).

Verset 20 : "Enseignez" : Jésus a enseigné et ses disciples
doivent suivre son exemple. "Jusqu'aux extrémités de la terre" :
le cercle qui a commencé en Mt 1.1 avec la généalogie de Jésus
(littéralement : "genèse de Jésus-Christ") rencontre ici son
accomplissement. Matthieu veut dire que toute l'histoire du salut
s'accomplit dans la figure et la personne de Jésus-Christ.
Remarquez l'insistance avec laquelle Jésus insiste sur "tous les
peuples", "tout ce que je vous ai prescrit", "toujours".

3. Le texte dans son contexte

Les versets relatifs à l'évangélisation se réfèrent trois fois à la
"montagne" en tant que décor de cet épisode capital de
l'évangile de Matthieu.
Mt 4.8 La tentation de Jésus
Mt 5.1 Le Sermon sur la montagne
Mt 17.1 La transfiguration
Mt 28 Le texte nous entraîne de la tombe vide (1-7) à
l'apparition aux femmes (8-10) avec un arrêt à Jérusalem alors
que les soldats qui gardent le sépulcre sont réveillés (11-15)
jusqu'à l'apparition aux disciples en Galilée (16-20). Le chemin
qui conduit de la tombe en passant de Jérusalem à la Galilée est
comme un tremplin pour la mission vers "tous les peuples". Et
en particulier pour Matthieu, le Juif !

4. Ce que le texte signifie

Cette péricope de l'évangile de Matthieu est construite ainsi :
Vts 16-18a Le Christ ressuscité apparaît à ses disciples
Vts 18b-20 L'ordre de mission donné par Jésus
Vt 18b L'autorité de Jésus
Vts 19-20a L'ordre de mission
Vt 20b Jésus promet de rester avec ses disciples
Verset 16 : Matthieu ne parle pas des 11 "apôtres" mais des 11
"disciples". Il s'agit de ceux qui suivent Jésus et qui sont à leur
tour appelés à produire des disciples, tout en restant des
"élèves" du Christ.
Verset 18b : L'ordre de mission s'ouvre par "toute puissance m'a
été donnée dans le ciel et sur la terre". L'ordre de mission se
termine par la mention des extrémités de la terre.
Verset 19 : "Allez et faites des disciples", "baptisez-les",
"enseignez-leur. La stratégie de mission est correctement définie
en étapes ! Et c'est Jésus qui les énumère dans le bon ordre !
Dans le cas contraire, la naissance des nouveaux disciples risque
d'être compromise !
Le baptême et l'enseignement sont indissociablement liés !
Devenir disciple signifie suivre Jésus, être baptisé et enseigner
les principes du Christ.
C'est le seul endroit dans cet évangile où Jésus parle du
baptême en le reliant à son enseignement. Jusqu'à présent, il
n'était question que du baptême de Jean.
Verset 20 : L'évangile de Matthieu a commencé par l'annonce de
l'ange à Marie lui apprenant que son fils serait nommé
Emmanuel (1.23). Joseph lui donne le nom de Jésus (1.25).

A la fin, l'ensemble apparaît : "En Jésus Dieu est avec nous !""Là où deux ou trois sont assemblés, je suis au milieu d'eux"(18.20). C'est pourquoi les dernières paroles de Jésus ne sont pas un adieu ni même un encouragement mais bien un équipement rassemblant les outils indispensables pour le départ et pour accomplir la grande mission.

5. Questions à partir du texte

1. Pensez-vous que la mission soit une option ou un ordre ?Comment réagissez-vous à l'appel de Jésus ?

2. Pourquoi est-il selon vous important que l'ordre de missiondonné par Jésus soit enveloppé entre deux discours uniques(versets 18 et 20) ?

3. "Allez !" mais où devons-nous aller ? "Faites des disciples" :mais qu'est-ce qu'un disciple ? Cela a-t-il un rapport avec ladiscipline ? "Baptisez-les au nom de…" : que signifie agir "aunom de…" quelqu'un d'autre ? Cela s'applique-t-il au baptême? "Enseignez-leur tout ce que je vous ai prescrit" : qu'est-ceque Jésus nous a enseigné ?

4. Qu'arrive-t-il quand les trois étapes du plan stratégique deJésus (vt 19) ne sont pas respectées ? Quand les disciples ensont victimes, comment pouvons-nous les aider ?

5. Réagissez aux trois déclarations suivantes : "L'évangélisationressemble à quelque chose d'effrayant, d'épouvantable, quine s'applique pas à notre temps, à une chose à laquelle on neprend aucun plaisir." "Une Eglise sans mission est une Eglisequi démissionne" (Emil Brunner). "L'Eglise n'est Eglise quelorsqu'elle se tourne vers les autres" (Dietrich Bonhoeffer).

Vie Chrétienne 13 – Karel Denteneer

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Sunday, June 14, 2009

COMMUNAUTE DE FOI

1 Corinthiens 12 : 12 – 27

L’Église de Corinthe a été fondée par l’apôtre Paul lors de son
deuxième voyage missionnaire. Dès le départ de cette lettre,
Paul a des soucis pour cette église : divisions (1.10), immoralité
(5.1), procès contre des frères (6.1), place de la femme (11.1),
désordres lors du repas du Seigneur, etc.

C’est dans ce contexte polémique que Paul a souhaité faire une
mise au point sur les « phénomènes spirituels » (12.1). Il ne
faut pas les confondre avec les « charismes » du v. 4, ou « dons
de la grâce ». Les manifestations des versets 1 et 2
appartiennent au paganisme. Paul oppose à ceux-ci les « dons
de la grâce », qui appartiennent au règne du Saint-Esprit.
Qui étaient ces idoles muettes dont les corinthiens étaient
subjugués (v. 1 et 2) ? C’est dans les cultes grecs, avec leurs
pythonisses, qu’on rencontre des gens subjugués, téléguidés,
simples instruments robotisés, prétendant transmettre des
messages divinatoires. Messages donnés à quelques privilégiés.
Dans le texte qui nous intéresse aujourd’hui, Paul montre au
contraire que tous les croyants ont leur place, donnée par le
Saint-Esprit, dans l’Église. En fait les dons de l’Esprit ne sont pas
innés, comme le paganisme le fait croire (v. 7). Néanmoins, la
première idée pour Paul est celle de l’unité, sans sacrifier la
diversité. Il n’y a pas à choisir entre les deux. L’une ne va pas
sans l’autre. Une unité qui sacrifierait la diversité n’est plus une
vraie unité, mais une monstruosité totalitaire. Une diversité qui
ne se soucie pas de l’unité n’est plus une vraie diversité, mais
une anarchie où chacun marche sur les pieds de l’autre.

Pour Paul, l’unité ne se construit pas par l’uniformité, mais par
l’appartenance, v. 11 – 13. Ce centre névralgique du chapitre 12
met en parallèle notre appartenance au corps du Christ. Nous
avons été baptisés dans un seul Esprit afin d’être des hommes et
des femmes reliés à Jésus-Christ. Le « ainsi en est-il du corps du
Christ » (v. 12) donne une place centrale à l’argumentation de
Paul.

L’image du corps est parlante. Il tient son unité par la diversité.
Cette diversité des fonctions du corps permet à l’être humain
d’être une personne. Personne n’apprécie d’être privée d’un
pouce de la main, d’un oeil, ou même de perdre ses cheveux !
Sans cette diversité il n’y a plus de corps.

La « communauté de foi » ne peut vivre sans cette diversité.
Facile à dire, difficile à vivre. Nous avons parfois de la peine à
admettre une autre vision de notre Église que la nôtre. Qui n’a
jamais eu sa petite idée sur ce que doivent être les adventistes
et tous ceux qui ont une place dans l’église locale ou à la
fédération ? Certains sont des membres actifs, des « mains ».
D’autres sont « oeil », des contemplatifs. Mais tous ne sont pas
« mains » ou « oeil ». Ainsi nous faisons passer les autres dans
le moule rigide de nos idées. On pourra toujours parler de la
diversité des ministères.

La communauté de foi, heureuse et épanouie, reconnaît que la
diversité est une grâce qui enrichit tous. Une grâce qui permet
d’être un corps harmonieux. Une maison harmonieuse. Chaque
partie, chaque recoin de la maison permet d’y vivre
agréablement. Le caractère qui différencie un frère ou une soeur
de l’autre doit être apprécié comme une grâce. Le mot
« charisme » (v. 4) désigne la grâce et la gentillesse. Quel
programme ! Les dons de la grâce au service du bien commun
(v. 7), avec la gentillesse en plus !

Celui qui prie ne peut pas demander que tout le monde batte des
records prières. Celui qui lit et étudie ne va pas demander que
tout un chacun devienne un théologien. Le super actif dans
l’Église ne peut exiger que chaque membre soit atteint de la
même frénésie. Un autre est actif dans la cité, mais il ne peut
demander que chaque membre en fasse autant. Le v. 17 ajoute
une petite note bien sympathique sur l’odorat. Ce n’est pas un
organe, mais une sensibilité au beau, aux bonnes odeurs des
fleurs ou de la forêt. Un artiste. Est-ce bien utile dans l’Église ?
Relire en savourant les premiers versets du Psaume 19.
Ainsi chacun a sa place dans la communauté de foi. Certains se
sentent trop petits pour être mains, pieds, yeux ou oreilles de
l’Église. Pourtant. Ils sont « mains » quand ils prient et donnent.
Ils sont « pieds » quant ils viennent à l’église, font une visite
fraternelle ou de témoignage de foi. Ils sont « oreilles » quand
ils écoutent le culte, un frère ou une soeur. Ils sont « oeil »
quand ils essaient de voir les autres. Ils sont « odorat » (v. 17)
quand ils apportent un beau bouquet de fleurs à l’Église le
Sabbat matin. Au fait, ce sont de grands gestes qui font vivre la
communauté de foi et ouvrent la porte à l’annonce de la bonne
nouvelle de Jésus-Christ, corps de l’Église.

Questions pour une application dans la vie chrétienne :

1. Est-ce que je sais apprécier les idées novatrices des
jeunes, aussi bien que l’expérience de vie des aînés de
mon église locale ?

2. Les membres de mon église locale ont des caractères, des
dons et des habitudes marqués par la diversité. Cette
diversité est-elle une richesse que je sais apprécier et
aimer ?

3. Je suis prêt à témoigner du respect et de l’estime pour les
frères et soeurs de mon église, qui chacun apportent une
pierre spécifique dans la vie de l’église.

Sunday, June 7, 2009

MENER UNE VIE CHRETIENNE

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Leçon 11
Mener une vie
CHRÉTIENNE
Programme pour la semaine se terminant le Sabbat 13 juin 2009
En attendant le retour de Jésus, mettre son temps, son
argent, ses capacités au service des autres.
Thème de la semaine :
10
Le texte du jour :
C’est le texte qui doit vous donner
le tempo du jour !
Prenez le temps de lire et de mémoriser
ce verset et de remercier Dieu
pour ce texte et demandez-lui de guider
votre journée, le matin avant votre
petit-déjeuner seul ou en famille.
SI VOUS SUIVEZ LES TEXTES DU LIVRE PROPOSÉ
POUR L’ANNÉE 2009 :
Juan O. Perla, Toujours joyeux. Savourez
l’amour de Dieu, Doral, FL,
USA : IADPA, 2008.
Lecture permanente de la Bible :
Prenez le temps au cours de votre journée de lire deux
ou trois chapitres de la Bible. Une pause de 5 minutes
dans votre activité permet de lire un chapitre. Cette lecture
vous permettra de lire la Bible tout entière en 6 ans
(une fois l’Ancien Testament et deux fois le Nouveau).
SI VOUS SUIVEZ LE PROGRAMME PROPOSÉ CONJOINTEMENT
PAR LES ÉDITIONS VIE ET SANTÉ, LA LIGUE POUR LA LECTURE
DE LA BIBLE, L’ALLIANCE BIBLIQUE FRANÇAISE ET LA FÉDÉ-
RATION PROTESTANTE DE FRANCE, VOICI LE PROGRAMME
PROPOSÉ POUR CETTE SEMAINE :
Après ce temps ou ces temps de lecture, priez Dieu pour lui présenter nommément les
personnes précises qui sont sur votre liste de prière et celle de votre partenaire de prière
(Programme C’est bon d’être bon) et de trouver une idée pour leur exprimer votre amitié.
Dimanche 7 juin : 2 Corinthiens 9.1-15, Deutéronome
4.32-40, Romains 8.14-17, Matthieu 28.16-
20 et Psaume 33
Lundi 8 juin : 2 Corinthiens 10.1-18 et Psaume 18
Mardi 9 juin : 2 Corinthiens 11.1-15 et Psaume 19
Mercredi 10 juin : 2 Corinthiens 11.16-33 et
Psaume 20
Jeudi 11 juin : 2 Corinthiens 12.1-10 et Psaume 21
Vend.12 juin : 2 Corinthiens 12.11-21 et Psaume 22
Sam.13 juin : 2 Corinthiens 13.1-13 et Psaume 23
Texte :
Matthieu 24.42-51
Dim. 7 juin : Matthieu 13.45 et 46
Lundi 8 juin : Luc 7.42
Mardi 9 juin : 1 Chroniques 15.31
Mercredi 10 juin : Jean 6.6
Jeudi 11 juin : 2 Chroniques 12.15
Vendredi 12 juin : Genèse 14.22
et 23
Samedi 13 juin : Genèse 22.1
L
A
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B
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Texte à lire : Matthieu 24.42-44
Avant d’aborder la parabole des deux serviteurs, observons le préambule
des versets 42-44 :
À qui s’adresse Jésus ?
Quelles sont ses exhortations ?
Quelles sont les raisons de veiller données par Jésus?
Relever tous les termes qui indiquent le temps et la durée de l’attente.
Pour répondre à la question des disciples : Quand sera ton avènement
et à quels signes le reconnaîtrons-nous (24.3), Jésus a d’abord donné
quelques signes annonciateurs de sa venue. À partir du verset 36, il
aborde la question de sa date.
La vie chrétienne est une attente de la venue impromptue du Christ. En
insistant sur la nécessité de veiller (v. 42) et de se préparer (v. 44), Jésus
montre que cette attente ne peut être passive. Empêcher l’effraction de
sa maison par un voleur nocturne c’est, pour le disciple, veiller contre
• l’aveuglement (symbolisé par la nuit) sur sa situation spirituelle,
• l’assoupissement de sa piété par ignorance ou négligence, et
• les séductions ou les falsifications de sa foi en Dieu et en Christ,
C’est éviter la perte de son bien, c’est-à-dire de la vie éternelle.
QUESTIONS POUR LA MEDITATION PERSONNELLE :
- Comment notre vie spirituelle, personnelle ou communautaire,
manifeste-t-elle que nous attendons le retour de Jésus ?
- En quoi consiste mon attente active et ma vigilance ?
- Sur quoi suis-je appelé à veiller ? En quoi consiste la préparation
à la venue de Christ ?
Dimanche
NOTES
11
Texte à lire : Matthieu 24.45-51
La parabole des deux serviteurs
Qui sont les personnages ?
Quel genre de relations ont-ils entre eux ?
Quels font-ils ? Quelle tâche est confiée aux serviteurs? Qu’est-ce que
cela nous apprend sur la nature et le but de la vie chrétienne?
Le disciple est un serviteur de Dieu auprès des gens de sa maison. Il n’est
donc pas libre de mener sa vie comme il l’entend, pour son seul plaisir.
Dieu lui a fixé un objectif, et il rendra compte de ce qu’il a fait (v.46). Le
croyant est donc responsable de la façon dont il gère sa mission : son
service consiste à distribuer la nourriture au temps convenable, à entretenir
la vie des frères dans la foi et/ou des frères humains. Ce devoir
concret incombe à tout humain, et encore plus au chrétien à qui Jésus a
laissé le mot d’ordre d’aimer son prochain comme soi-même et donné
l’exemple (lors de la multiplication des pains, Mt 14.14, 19). Spirituellement,
Jésus est le pain de vie (Jn 6.41, 48, 51). Nous sommes invités à le
distribuer, à le faire connaître pour satisfaire la faim spirituelle de notre
entourage (Amos 8.11). Le Ps 32.6 assimile le temps convenable au temps
de la détresse. Ce peut être le temps de détresse qui précède le retour
de Jésus (v. 21), temps où il est vital de se nourrir de la Parole de Dieu.
Seuls les serviteurs de Dieu peuvent répondre à la faim spirituelle en apportant
la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ.
QUESTIONS POUR LA MEDITATION PERSONNELLE :
- Comment est-ce que je considère ce service pour Dieu : est-ce
de la servilité, de l’esclavage, un honneur, un devoir, une disponibilité?
Comment ma vision du service influence-t-elle ma façon
de le remplir ? Quel état d’esprit implique ce service?
- Comment servir Dieu aujourd’hui dans mon entourage?
- De quoi et comment nous nourrissons-nous les uns les autres,
dans l’église, la famille, le monde?
Lundi
NOTES
12
Texte à lire : Matthieu 24.45-47
Le bon serviteur
Par quel procédé pédagogique, Jésus présente-t-il le premier serviteur?
Comment est qualifié ce premier serviteur ? Comment le texte justifiet-
il cette qualification ?
La question de Jésus est laissée sans réponse, pour que le lecteur s’interroge
sur sa propre situation de serviteur ! Le mot fidélité est de la même
racine que le mot foi. Ce serviteur a foi, confiance dans la parole de son
maître. Il obéit à ses ordres, avec persévérance, sans se poser de questions
sur la durée de l’attente. Ignorant la date du retour de son maître,
il agit avec prudence ou sagesse, comme s’il devait revenir le jour même.
Il ne néglige pas sa responsabilité, il est vigilant : il ne sera pas surpris en
flagrant délit de négligence (v. 46).
Par contraste avec le mauvais serviteur, on décèle en lui de l’humilité
et un esprit de service et d’obéissance. Etabli gestionnaire de la maison,
il ne se prévaut pas de sa fonction pour s’imposer et agir comme bon
lui semble. Il discerne aussi les besoins des autres et le moment approprié
pour leur présenter Jésus-Christ. Son attente active le rend heureux
dès maintenant, car il est soutenu par sa foi en les promesses de son
maître (v. 47).
QUESTIONS POUR LA MEDITATION PERSONNELLE :
- Quelle est ma réponse à la question de Jésus?
- En quoi consiste ma fidélité à Dieu?
- Comment le retour de Jésus motive-t-il ma vie et mon action auprès
des autres ?
- Comment rester actif et persévérant avec joie et espérance?
Mardi
NOTES
13
Texte à lire : Matthieu 24.48,49
Le mauvais serviteur
Comment est présenté le second serviteur ?
Quelles sont les caractéristiques de ce serviteur ?
Quelle idée se fait-il de son maître?
Au constat de sa vie, ce serviteur est dit mauvais. Il est l’opposé de son
compagnon. Sa conduite violente et débauchée peut donner à ce qualificatif
une coloration morale : ses relations avec les autres sont déplorables.
Mais bibliquement, le mauvais, c’est surtout celui qui a une relation
tendue avec Dieu, par révolte, insouciance ou mépris. Le second serviteur
cumule toutes les raisons d’être jugé mauvais ou méchant (Ps 10.13 ;
Pr 17.11 ; Es 26.10). Il se lasse d’attendre, il trouve le temps long, il ne
croit plus à la promesse du retour de son maître et il n’a pas de plaisir à
sa tâche. Servir ne l’intéresse pas car son coeur désire dominer. Il est de
plus assimilé aux hypocrites (v. 51) car il se dit serviteur de son maître
mais ne lui obéit pas ; il n’en fait qu’à sa tête ou qu’à son plaisir. Irrité
contre Dieu dont il n’attend plus la venue, il se laisse guider par ses pulsions
dominatrices et violentes contre ses compagnons de service. Sa
mauvaise relation avec Dieu se révèle dans ses relations humaines,
conflictuelles au sein de la maison (église ou famille), ou débauchées
avec les ivrognes.
Le mot ivrogne renvoie au sens biblique de l’ivresse spirituelle (Ap
17.2) symbole de séduction de l’idolâtrie qui fait perdre tout discernement
de la volonté de Dieu.
QUESTIONS POUR LA MEDITATION PERSONNELLE :
- Quels sont mes sentiments devant la durée de l’attente du retour
de Jésus? Comment combattre la lassitude et le désintérêt que provoque
cette durée?
- Comment faire face spirituellement aux conflits qui perturbent
la vie de nos églises et de nos foyers? Que révèlent-ils sur l’état de
nos coeurs face à Dieu?
- Comment me débarrasser du désir de pouvoir?
Mercredi
NOTES
14
Jeudi
NOTES
15
Texte à lire : Matthieu 24.46,47 et 50,51
Face au Maître
Pour Jésus, à quoi aboutit la vie humaine ?
En quoi consiste le bonheur du premier serviteur (v. 46)?
Quel est le malheur du mauvais serviteur ?
Vivre dans la joie et au service des autres, plein d’espérance, et de
confiance en Dieu, conduit à partager la présence éternelle de Dieu. Le
premier serviteur mène ce genre de vie. Il ne cherche pas une récompense,
il l’a déjà dans la joie de servir et d’aimer. La promesse (v. 47)
d’être établi sur tout ce que le maître possède annonce Mt 25.23 et 34.
Dieu le reconnaît comme son fidèle serviteur, et l’accueille dans son
royaume éternel, dans la joie de sa présence visible.
À contrario, une vie passée dans l’aveuglement spirituel, l’idolâtrie de
soi et la violence, n’a d’autre perspective que le néant. Une vie qui néglige
les avertissements et les promesses de Dieu, révèle la duplicité du
coeur et conduit à la destruction : mettre en pièces peut être traduit par
couper en deux. Le coeur de ce serviteur est divisé. Celui qui choisit de
vivre pour soi et son plaisir, sans considération de la faim des autres se
condamne lui-même (Jn 3.18-19). Dieu respecte son choix de mort
jusqu’au bout !
L’image des pleurs et des grincements de dents ne signifie pas que
dans l’éternité, il existerait un lieu de souffrances pour les réprouvés
(contraire à l’amour de Dieu et à ses promesses, Ap 21.4-5).
Cette image insiste plutôt sur le remords stérile et la rage de ceux
qui se voient refusés et privés d’éternité (Ap 21.8).
QUESTIONS POUR LA MEDITATION PERSONNELLE :
- Qu’est-ce qui dans ma vie me fait ressembler au bon serviteur?
Qu’ai-je à améliorer, dans ma manière personnelle de servir Dieu,
pour nourrir mes compagnons de service?
- En quoi ma vie ressemble-t-elle encore trop souvent à celle du
mauvais serviteur? Comment y remédier?
- Quels sont mes sentiments à la perspective de paraître devant
mon Maître à son retour?
La vie chrétienne, une préparation à l’éternité !
Dans cette parabole, Jésus invite ses disciples à considérer leur vie avec
sérieux, car elle conditionne leur sort éternel. Il leur propose de choisir
continuellement entre le bonheur et le malheur, entre la vie et la mort,
entre sa présence dès aujourd’hui et pour l’éternité, ou son absence présente
et future (Dt 30.19). Ainsi notre séjour sur terre est une préparation
au Royaume divin. Notre état d’esprit et notre activité dans le
présent de notre vie quotidienne manifestent ou non notre désir de retrouver
notre Maître et Sauveur et de vivre l’éternité avec Lui !
QUESTIONS POUR LA MEDITATION PERSONNELLE :
- Comment est-ce que je considère la gestion de la vie chrétienne:
comme un moyen d’acquérir la vie éternelle, comme un mode de
vie saine et équilibrée qui m’apporte du bien-être, comme une
façon de témoigner de mon amour pour Dieu et pour les autres,
comme une contrainte imposée par Dieu, comme une limitation à
ma liberté de jouir de la vie terrestre, ou comme...?
- Comment faire de ma vie une préparation au Royaume pour moi
et pour les autres?
- Quelle aide aimerais-je trouver chez mes frères en la foi, pour
apprendre à mener une vie de serviteur fidèle, prudent et heureux?
Prière
Seigneur, pardonne-moi d’être trop souvent...
Accorde-moi ton Esprit pour...
Montre-moi qui je peux nourrir aujourd’hui...
Vendredi
NOTES
16