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Friday, July 31, 2009
MARCHER DANS LA LUMIERE: REJETER LES ANTICHRISTS
Marcher dans la lumière : rejeter les antichrists
Textes à étudier:1 Jean 2.18-29 (Voir également Matthieu 24.5 ; Jean 15.4-
10 ; Actes 2.15-17 ; Hébreux 1.1,2 ; 2 Thessaloniciens 2.3,4 ; 1 Jean 4.1-6.)
Marcher dans la lumière implique une prise de conscience des temps
prophétiques. Le chrétien se trouve devant l’obligation d’observer les
événements autour de lui, de chercher à comprendre l’histoire, tant dans sa
dimension politique que socioreligieuse. Croire en Jésus-Christ demande une
lucidité face aux éventuels antichrists et aux faux christs, d’autant que Jésus
lui-même a prévu de la contrefaçon aussi bien que de l’opposition à son
œuvre (Matthieu 24.5, 23-26).
En regardant de près le texte biblique contenu dans 1 Jean 2.18-29, nous
pouvons formuler les questions suivantes :
-
Qu’est-ce que « la dernière heure »?
-
De quels dangers Jean prévient-il ses lecteurs ?
-
Existe-t-il une différence entre l’antichrist et les antichrists ?
-
Que signifie « demeurer en Christ » ?
-
Comment les chrétiens doivent-ils éprouver les esprits ?
Comprendre le Christ
Avant de parler de l’antichrist, il est bon de résumer l’œuvre du Christ pour la
comparer à la démarche de l’antichrist :
-
Le Christ est venu du Père
-
Le Christ est Un avec le Père (nature divino-humaine)
-
Le Christ révèle la volonté du Père
-
Le Christ offre le pardon et la vie éternelle
-
Le Christ donne sa vie en sacrifice
-
Le Christ est le seul médiateur donnant accès au Père
-
Le Christ est Sauveur et Seigneur de l’Eglise
Le terme christ est la traduction grecque du terme « messie » et les deux
signifient « oint » ou « consacré ». Quand nous parlons de ceux qui ont reçu
l’onction, nous observons que dans la Bible plusieurs catégories de personnes
sont concernées : prêtres, prophètes, rois, etc. Mais le Nouveau Testament
fait ressortir la personne de Jésus comme le Christ, c’est-à-dire l’Oint par
excellence. Parler du Christ, c’est parler de Jésus-Christ !
Cela signifie que le terme employé par l’apôtre désigne toute personne ou
situation ne reflétant pas la personne de Jésus-Christ !
Qu’est-ce qui caractérise l’antichrist ?
Le mot
antichrist n’apparaît que dans 1 et 2 Jn. Notez que le terme grec
antichristos signifie « contre », « opposé à » ou « à la place de » Christ. Même
si la Vulgate (version latine traduite par Jérôme) utilise antichristus, l’utilisation
(plus rare) du terme « antéchrist » est un barbarisme dérivé du latin, et qui
signifie « avant Christ ». Un antichrist cherche à prendre la place du Christ en
s’opposant à lui. Différentes interprétation ont désigné comme antichrists la
bête qui sort de la mer (Apocalypse 13), et « l’adversaire » (2 Thessaloniciens
2). Une telle interprétation est fondée puisque les caractéristiques de la bête
qui monte de la mer (Apocalypse 13.2-4) est une caricature, une parodie du
Christ, l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Dans 2
Thessaloniciens 2.4, l’antichrist ou « adversaire » ou encore l’« homme impie »
cherche à prendre la place du Seigneur. Sans utiliser ces termes, les Écritures,
en divers endroits, évoquent le concept, que de toute évidence Jean
connaît bien. Du reste, il s’en sert dans l’Apocalypse, sans le désigner
nommément.
Il est employé seulement dans 1 et 2 Jean, pour désigner le grand faux Christ
et adversaire de Dieu de la fin des temps. Ce personnage occupe une
grande place dans la prophétie (voir les livres de Daniel et de l’Apocalypse).
Jean nous parle tout d’abord de son esprit qui « maintenant est déjà dans le
monde ». Vraisemblablement, l’antichrist fera tout pour égaler le Christ, pour
attirer toute l’attention sur lui au point de faire oublier le Christ. L’esprit de
l’antichrist cherche à dépouiller le christianisme de la personne et de l’œuvre
de Jésus-Christ.
La venue des antichrists
Peu importe que Jean emploie le mot antichrist aussi bien au singulier qu’au
pluriel, l’important est que les chrétiens retiennent sérieusement
l’avertissement : l’antichrist doit venir et de nombreux antichrists se sont déjà
manifestés !
L’apôtre atteste que les chrétiens sont avertis de l’avènement d’un antichrist
et il confirme que, de son temps déjà, plusieurs antichrists étaient à l’œuvre.
Ces antichrists sont partis du groupe des chrétiens mais n’étaient pas,
fondamentalement, animés du même état d’esprit. La séparation confirme
le fait qu’ils n’avaient pas la même vision de l’Eglise, de son enseignement et
de sa mission. L’éloignement de la communauté de foi est un
positionnement contre le Fils et le Père (1 Jean 2.23)
Jean n’écarte pas l’idée d’un antichrist précis, déterminé, tout en parlant
des autres antichrists. Quand il parle de l’esprit de l’antichrist, il montre qu’il y
a plusieurs personnes qui ont hérité de l’esprit de l’antichrist, ou du moins qui
ont adopté sa manière de faire, ses idées et ses ambitions. Au moment où il
parle, il évoque l’esprit de l’antichrist mais il confirme que le véritable
antichrist ne s’est pas encore manifesté.
L’antichrist s’oppose au Christ, Jésus, le Fils de Dieu. Il est un usurpateur,
contrefaisant l’œuvre et les enseignements du Christ. L’antichrist ne défend
pas une expérience de foi fondée sur la Parole de Dieu ou sur les
enseignements de Jésus-Christ, Sauveur et Seigneur. Il peut prendre pour
base les enseignements du Christ en les détournant de leur véritable objectif.
Le Christ libère l’homme du péché et le réhabilitant, le restaurant et le
qualifiant pour la vie éternelle. Les antichrists refusent d’admettre la véritable
nature du Christ ? (1 Jean 4.3 ; 2 Jean 1.7.) et propagent de fausses théories
sur l’œuvre du Christ.
D’où la nécessité, pour le peuple qui se veut fidèle, d’éprouver les « esprits »
(1 Jean 4.1). Cette épreuve se fait à l’aune de la Parole de Dieu, à la lumière
des enseignements du Christ lui-même. Jésus a montré une fermeté envers
les « mauvais » esprits et a mis en demeure le diable lui-même contre toute
tentative d’usurpation d’autorité et d’adoration (Matthieu 4.1-11).
Marcher dans la fidélité au Christ
Toute personne qui cherche à attirer vers elle, ou à plagier, les prérogatives
du Christ se comportera en antichrist. Mais l’apôtre précise qu’il y a un
antichrist qui cristallisera toute cette opposition. C’est la cristallisation de
toutes les hérésies, de toutes les caricatures ou les imitations de l’œuvre de
médiation de Christ. C’est également la concentration de l’opposition, la
guerre spirituelle menée contre le christ et ses fidèles.
Dans ces circonstances, Jean invite les chrétiens à la lucidité et à la fidélité.
Si Christ rassemble pour le salut et la vie éternelle, l’antichrist manipule et
disperse. Il égare et in fine perdra tous ceux qui le suivent dans son combat
contre le Christ, Sauveur et Seigneur.
Jean ne considérait sans doute pas comme des antichrists les membres
d’Église qui avaient simplement du mal à avoir de Jésus une compréhension
correcte ou qui étaient indécis, et souvent déstabilisés par les erreurs qui se
répandaient. Il leur fallait choisir entre l’enseignement chrétien et les théories
des antichrists concernant la nature et/ou la messianité de Jésus.
Toutefois, certains membres influents avaient quitté l’Église et propagé avec
succès de fausses doctrines (1 Jean 4.5) : ceux-là étaient les antichrists. A
partir de là nous pouvons aussi parler d’hérésie, de dissidence ou
d’apostasie. Vérifiez l’étymologie de ces termes et mettez-les en rapport
avec le Christ. Vous verrez que la foi en Christ repose sur la Parole de Dieu et
sur rien d’autre (Romains 10.17). Cette foi vient de Dieu et non d’un pouvoir
humain à communiquer avec le ciel.
La fidélité au Christ est le prolongement naturel de la foi en Dieu le Père.
C’est cette dernière qui la suscite, la nourrit et la maintient, à condition que
le croyant s’engage de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa
pensée, par rapport au Christ entier, dans un attachement exclusif, définitif
et sans réserve.
Le peuple de Dieu est donc invité à contempler le Christ, le Fils Unique venu
du Père (Jean 1.14). Ceux qui sont avertis peuvent vérifier si dans l’histoire de
la foi et dans la réalité sociopolitique une entité ou une personne a un
comportement « antichrist ». N’oublions pas une chose : l’antichrist ne part
pas d’une hostilité initiale au Christ. Il part du christianisme mais s’éloigne de
Jésus-Christ. Pour marcher dans la bonne direction, il n’y a qu’une solution :
suivre celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14.6) !
Daniel Jennah
A méditer :
1. Que représente le Christ pour vous ?
2. Que dit-on du Christ autour de vous ?
3. Comment reconnaître l’antichrist ?
4. Quels sont les moyens pour « demeurer » en Christ ?
5. D’où vient l’antichrist ?
Wednesday, July 29, 2009
VERSETS BIBLIQUES POUR MARCHER DANS LA LUMIERE: RENONCER AUX ATTRAITS DU MONDE
Daniel 5:13; Jean 15:19; Colossiens 1:14; Colossiens 2:8; Colossiens 2:13 (Louis Segond)
Louis Segond (LSG) |
---|
Daniel 5:13
13Alors Daniel fut introduit devant le roi. Le roi prit la parole et dit à Daniel: Es-tu ce Daniel, l'un des captifs de Juda, que le roi, mon père, a amenés de Juda?
Louis Segond (LSG) |
Jean 15:19
19Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 1:14
14en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 2:8
8Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 2:13
13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 2:13
13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 2:13
13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses; |
MARCHER DANS LA LUMIERE: RENONCER AUX ATTRAITS DU MONDE
http://www.adventist.be/french/eds/05LettresDeJean01Aout09.pdf
Marcher dans la lumière:
renoncer aux attraits du monde
Texte à étudier: 1 Jean 2.12-17; Jean 15.19; Colossiens 1.14; 2.8; 13; 2 Pierre
3.10-12; 1 Jean 2.12-17.
Accomplir la volonté divine, c’est accepter que Dieu dirige notre vie, pour
l’aider à se développer, et parvenir ainsi à la maturité spirituelle. La
dépendance et l’humilité ne sont pas synonymes de faiblesse et de mollesse.
Lorsque le croyant apprend à faire confiance au Seigneur, il apprend à
reconsidérer ses priorités et à les lui soumettre. Une telle démarche n’est pas
assimilable à de la résignation ou au fatalisme, et encore moins à des
excuses pour ne rien faire.
Renoncer au monde
Le passage biblique tiré de l’épître de Jean fait ressortir les éléments suivants,
comme étant pertinents pour notre compréhension de la vie nouvelle en
Christ :
-
Croire en Jésus pour le pardon de nos péchés ;
-
Connaître le Père céleste est vital ;
-
Etre fort c’est avoir la Parole de Dieu en soi ;
-
Ne pas aimer le monde ni les choses du monde ;
-
Aimer le monde est incompatible avec l’amour du Père ;
-
Le monde est rempli de convoitise ;
-
Le monde passera mais Dieu est éternel.
« Renoncer au monde » ! Une telle expression devient un véritable défi
d’autant que nous vivons dans le monde. Jésus l’a prévu et c’est pour cette
raison qu’il demande au Père de nous préserver, non du monde, mais du
mal (Jean 17.13-19).
Comprendre la volonté du Père
L’invitation à renoncer au monde correspond au projet divin de nous
partager l’éternité. C’est la volonté de Dieu que Jésus définit ainsi : « La
volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils, croit en lui et ait la vie
éternelle » (Jean 6.40). Croire en Jésus, c’est non seulement croire qu’il nous
pardonne et nous offre la vie éternelle. Croire en Jésus, c’est accepter que a
volonté du Père devienne source de transformation de notre vie ici-bas.
Se soumettre à la volonté divine, c’est sortir du statu quo, c’est refuser de
stagner, de tourner en rond, de vivre de manière routinière et pessimiste. La
soumission est une autre manière de dire que la vie nouvelle en Christ
conduit le croyant à se débarrasser de tous les travers, les vulgarités et les
insignifiances, choses contraires au projet d’une vie transformée. Une telle
soumission implique l’observation des commandements de Dieu, dans le sens
que la foi exercée prouve l’amour du croyant envers son Dieu. Ainsi que
nous l’avons vu la semaine dernière, l’apôtre Jean déclare que « l’amour de
Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne
sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du
monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi ». (1 Jean 5.4)
La foi conduit non seulement à la victoire mais elle est aussi synonyme de
fidélité. Ceux qui ont accepté Jésus comme Sauveur l’acceptent également
comme Seigneur de leur vie. Ils sont désireux de voir la volonté de Dieu
s’accomplir dans leur vie et, à travers eux, la voir s’accomplir dans le monde.
Dans ce sens, nous pouvons dire que la foi devient de la soumission, voire de
l’humilité.
La foi, lorsqu’elle est synonyme de fidélité, correspond à la persévérance.
Qu’est-ce que la persévérance sinon la fidélité sans cesse renouvelée ? Pour
qu’un sportif progresse et gagne une épreuve, il doit se concentrer sur
l’objectif à atteindre. A partir de là, il sera en mesure de développer tout son
potentiel pour avancer et laisser libre cours à toute la force musculaire qu’il
possède. A quoi cela servirait-il de posséder une force sans but à atteindre ?
La persévérance est d’abord un état d’esprit, autrement dit une force
morale, celle des convictions, de la confiance dans les promesses divines. La
persévérance est l’élan que procure la foi en la Parole de Dieu, Parole de vie
et d’espérance. La foi n’est pas donnée pour tourner en rond sur la planète,
pour faire du « surplace », stagner ou même pour vivre sur ses acquis, mais
elle produit la volonté de progrès, de réveil et de réforme. La foi est la force
musculaire de l’esprit.
Marcher avec le Christ
Dieu s’intéresse davantage à ce que vous êtes qu’à ce que vous faites. Ce
que Dieu veut sauver ce n’est pas vos biens matériels, votre profession, vos
diplômes. Dieu veut vous sauver, vous, et c’est pour cela qu’il veut façonner
votre caractère à l’image de Jésus. Nous sommes donc devant l’exigence
d’une découverte permanente de la personne et de la parole de Jésus-
Christ, Fils du Dieu vivant. Sans cette Parole, notre foi n’existerait pas, et
encore moins notre capacité à entendre chaque jour ce que le Seigneur a
en réserve pour nous.
Dès lors, chaque croyant est appelé à une lecture régulière et approfondie
de la Parole de Dieu. La foi devient occasion de rencontre et de
connaissance du Sauveur et Seigneur. Elle est la clé de la vraie relation avec
Dieu, préparant réellement le croyant pour la vie éternelle. Jésus lui-même le
confirme en disant que la vie éternelle passe par la connaissance du vrai
Dieu et de son Fils.
La Parole de Dieu nous invite à ne pas nous tromper de mentalité. Elle
demande aux croyants de la prudence : « Ne vous conformez pas au
monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre
intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce
qui lui est agréable, ce qui est parfait. » (Romains 12.2) La foi devient visible
lorsqu’elle laisse voir une forme de maturité spirituelle. Cette dernière n’est
jamais acquise, elle est toujours en devenir, en formation, comme une plante
dont nous attendons les fruits. Dieu met à notre disposition sa Parole, son
Eglise et même notre environnement quotidien pour nous transformer et nous
façonner à l’image du Christ, auteur de notre foi. La Parole de Dieu
représente la vérité dont dépend notre croissance.
Mais cela ne suffit pas. Renoncer au monde, c’est s’attacher à son église. En
plus de la lecture et de l’étude de la Bible, le chrétien est invité à trouver au
sein de sa communauté de foi d’autres formes d’alimentation spirituelle. Sa
foi grandira dans les rencontres communautaires où l’on étudie aussi la
Parole de Dieu, où l’on entend la prédication. Sa foi est également nourrie
dans les réunions de prière ou de réveil. Il n’y a pas de doute : celui qui
fréquente son église, avec le désir d’approfondir ses connaissances, ne
manquera pas de se fortifier et de grandir à l’image du Christ.
Combattre la convoitise
Sur le plan pratique, le croyant est appelé à développer sa fidélité, à
l’entretenir au moyen d’un engagement concret, régulier. Après avoir
compris ce que l’amour de Dieu nous apporte, chacun de nous est mis
devant ses responsabilités :
- Quelle est mon attitude à l’égard des membres de ma famille ? Est-ce que
je suis ouvert, accueillant et aimable envers les membres de ma
communauté religieuse, ceux que j’appelle « frères et sœurs » en Jésus-
Christ ? Est-ce que je m’intéresse aux autres, lorsque j’ai un intérêt personnel
ou est-ce que je suis attentif à leurs besoins, quelles que soient les
circonstances ?
- Quelle est la qualité de mon engagement au sein de mon église ? Est-ce
que je suis un attentiste ? Un spectateur critique ? Ou suis-je un serviteur qui
tient au patrimoine de la foi, au même titre que je gère mes biens matériels
personnels ?
- Quel est mon comportement lorsqu’il y a des antagonismes, des sentiments
négatifs ou agressifs à mon égard ?
Qu’est-ce qui vous motive dans le quotidien ? Qu’est-ce qui vous
préoccupe, vous empêchant même de dormir certains soirs ? Sans nous en
rendre compte, nous pouvons facilement tomber dans le piège d’une
recherche égoïste de notre propre épanouissement et de réussite dans la vie
sociale. Cela est tout à fait légitime mais ce qui est légitime peut parfois
s’opposer à la volonté de Dieu pour ses enfants. La force de notre foi se
trouvera dans notre capacité à accepter que l’Esprit nous guide dans nos
choix et dans la manière d’organiser notre vie.
La Parole de Dieu nous invite à ne pas nous tromper de mentalité. Elle
demande aux croyants de la prudence : « Ne vous conformez pas au
monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre
intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce
qui lui est agréable, ce qui est parfait. » (Romains 12.2) La foi devient visible
lorsqu’elle laisse voir une forme de maturité spirituelle. Cette dernière n’est
jamais acquise, elle est toujours en devenir, en formation, comme une plante
dont nous attendons les fruits. Dieu met à notre disposition sa Parole, son
Eglise et même notre environnement quotidien pour nous transformer et nous
façonner à l’image du Christ, auteur de notre foi. La Parole de Dieu
représente la vérité dont dépend notre croissance.
Daniel Jennah
A méditer :
1. Quels synonymes trouvez-vous au verbe « renoncer»?
2. Jusqu’où le monde est-il un danger pour le chrétien?
3. Qu’avez-vous sacrifié en choisissant de suivre le Christ?
4. Avez-vous des amis dans le monde? Que pouvez-vous dire de la
qualité de vos relations?
5. Comment renoncer au monde tout en étant la lumière du
monde?
VERSETS BIBLIQUES POUR MARCHER DANS LA LUMIERE: RENONCER AUX ATTRAITS DU MONDE
Daniel 5:13; Jean 15:19; Colossiens 1:14; Colossiens 2:8; Colossiens 2:13 (Louis Segond)
Louis Segond (LSG) |
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Daniel 5:13
13Alors Daniel fut introduit devant le roi. Le roi prit la parole et dit à Daniel: Es-tu ce Daniel, l'un des captifs de Juda, que le roi, mon père, a amenés de Juda?
Louis Segond (LSG) |
Jean 15:19
19Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 1:14
14en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 2:8
8Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 2:13
13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 2:13
13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;
Louis Segond (LSG) |
Colossiens 2:13
13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;
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Friday, July 17, 2009
MARCHER DANS LA LUMIERE: GARDER SES COMMANDEMENTS
www.autresregards.be
http://www.adventist.be/french/eds/04LettresDeJean25Juillet09.pdf
Texte à étudier: 1 Jean 2.3-11
(A lire également : Lévitique 19.18 ; Luc 14.26 ; Jean 3.20 ; 13 ; 1 Timothée 2.4 ;
2 Pierre 3.18 ; Exode 20.1-17 ; Psaumes 19 ; Matthieu 5.17-19 ; Galates 3.23 ;
etc.)
Les commandements indiquent le chemin à suivre dans l’expérience de foi.
Le chrétien est invité à saisir cet aspect pratique sans en faire une condition
de salut.
Retenons les éléments majeurs du passage biblique à étudier dans l’épître
de Jean :
-
L’observation des commandements,
-
L’identification et connaissance relationnelle,
-
Le lien entre commandements et vérité,
-
Garder la Parole, c’est recevoir l’amour de Dieu,
-
Le commandement nouveau consiste à aimer,
-
L’amour maintient la lumière de la vérité,
-
La haine conduit dans les ténèbres.
Garder les commandements
Le Pentateuque, reconnu par Jésus comme étant l’ensemble de la loi1 met
en évidence et de manière plus précise, les Dix Paroles. Leur implication
définit les paramètres de l’alliance nouvelle entre Dieu et son peuple. Le
peuple entier entendit la promulgation de cette loi constitutive (Exode 20.1-
21)
Ce que les 10 Paroles demandent :
-
Un seul Dieu
-
Un seul culte
-
Un Nom unique
-
Un jour unique
-
Respect des parents
1 Luc 24.44. Voir également Josué 1.8; Néhémie 8.2, 3, 14; Matthieu 5.17; 7.12; Luc
16.16; Jean 1.17.
-
Respect de la vie
-
Respect de la sexualité
-
Respect du bien d’autrui
-
Respect de l’honneur
-
Respect des limites affectives et matérielles
Dans l’ensemble, l’Ancien Testament propose deux types de lois, celles qui
sont apodictiques (sans négociation et sans condition) et celles qui sont
contingentes (temporaires, contextuelles). L’évolution socioéconomique,
politique également, amènera l’abandon de certaines lois touchant à
l’organisation du quotidien. La venue du Messie rendra caduc tout le rituel
lévitique. La loi, de ce fait, devient le socle de la relation entre Dieu et
l’homme, entre l’homme et son semblable.
Mais, le psalmiste dit de la loi qu’elle est délicieuse (Ps 19).
Nouveau testament ou alliance renouvelée
L’apôtre fait ressortir le lien logique entre la conversion, l’adhésion et la
pratique des commandements de Dieu. On a longtemps opposé le Dieu
légaliste et justicier de l’A.T. au Père aimant du N.T. Comme si la grâce était
absente de l’A.T. et prépondérante dans le N.T ! Les termes hesed, « amour
indéfectible ; bonté ; compassion » et hen « faveur », « bonté imméritée »
définissant la grâce dans l’A.T. se retrouvent dans le N.T. sous la forme du
grec charis, avec la même signification. C’est cette grâce qui est source de
salut2, source des dons spirituels (les charismes).
Jésus a-t-il aboli la loi ? Il répond sans ambiguïté à cette question (Matthieu
5.17-19) Le même Jésus dira : « Si vous m’aimez, gardez mes
commandements » (Jean 14.15) Si l’amour est l’accomplissement de la loi,
cette dernière est importante. Si la loi exprime la grâce divine, c’est qu’elle a
sa place dans la b’rith, l’alliance. Qui dit alliance dit ce qui est tranché,
visible, autonome, séparé, valorisé.
Plusieurs paraboles3 enseignent la doctrine de la grâce ; le fils prodigue
reçoit un accueil qu’il ne méritait pas. La grâce sauve certes mais elle met
aussi en marche, elle produit le témoignage de l’amour divin. Cette fidélité
repose sur une éthique et la loi morale est toujours présente, comme un
miroir, pour nous aider à nous corriger. Ce qui disparaît avec la venue du
Christ, c’est ce qui n’aurait aucune conséquence directe sur notre vie
2 Tite 2.11
3 Luc 15.20 ; Matthieu 20. ; etc.
présente dans son rapport avec Dieu et avec le prochain. Ce qui devient
caduc c’est ce qui ne concerne plus notre besoin de justification ou
d’expiation tant dans la théorie que dans les pratiques préconisées dans
l’A.T.
La loi est un pédagogue
Quel est le rôle de la loi ? La loi, dit Paul (Galates 3.23), a une dimension
pédagogique lorsqu’elle aide à l’organisation du peuple de Dieu. Chez les
Grecs et les Romains, le « pédagogue » (un esclave le plus souvent), était
chargé d’éduquer et de prendre soin du jeune garçon jusqu’à sa majorité.
Faut-il voir dès lors que le pédagogue n’a plus d’importance ? La loi et la
grâce ont de l’importance et un intérêt pour les croyants, puisque toutes
deux expriment le caractère divin. La loi manifeste la justice de Dieu tandis
que la grâce renvoie à son amour. Et c’est là que la pensée biblique
réconcilie ces deux entités, en enseignant que Dieu est aussi bien un Dieu
d‘amour qu’un Dieu de justice. La loi a permis de découvrir le péché parce
qu’elle a fonctionné comme un miroir réaliste, honnête et radical. Ce n’est
pas par hasard que Jésus évoque le lien à venir entre l’amour et
l’observation des commandements (Jean 15.10 ; 1 Jean 5.6). Ainsi la loi et la
justice de Dieu sont aussi intimes et solidaires que les deux faces d’une feuille
de papier ou d’une pièce de monnaie. Loin de les opposer, tout individu
comprend et accepte le lien naturel de complémentarité qui existe entre les
deux.
La loi est structurante dès lors qu’elle n’est pas rendue aliénante par des
zélateurs fondamentalistes et intégristes. L’indicateur le plus sûr, le plus visible
de notre amour pour lui se trouve dans l’observation de ses
commandements. La loi en soi n’avilit pas l’homme, elle a pour objet de
l’aider à définir les paramètres de sa compréhension de l’altérité, tant avec
Dieu qu’avec son semblable. La loi est structurante lorsqu’elle n’empêche
pas le croyant d’aller à la rencontre de la grâce de Dieu, cette grâce qui
réhabilite l’homme, qui le relève, le rétablit dans les droits de la rédemption.
L’automobiliste qui a reçu son permis de conduire n’a pas seulement la
liberté de conduire une voiture mais surtout l’obligation de bien « se »
conduire. Idem pour le citoyen. (Il ne suffit pas de briser son miroir…)
Christ libérateur de la loi
Christ la fin de la loi ! (Romains 10.4). En s’adressant aux Romains, Paul
envisage autre chose que l’abolition de la loi (Romains 3.31), sujet clairement
défini par Jésus lui-même lors du Sermon sur la montagne. Jésus n’est pas
venu rendre la torah caduque car le terme grec telos, rendu par « fin »
signifie non pas fin au sens de terminus ou terminaison mais bien fin au sens
de finalité, but ultime. La liberté que le Christ offre ? Paul insiste sur un aspect
responsabilisant (Galates 5.1,13-15). Si Christ est présenté comme la finalité
de la loi, c’est que le rôle de celle-ci est clairement établi : elle oriente vers le
Christ.
La liberté avec des limites n’est pas une aliénation de l’homme, mais plutôt
un apprentissage. Il y a une fonction pédagogique et le croyant en a besoin
dans son quotidien puisque la grâce génère une relation morale. L’amour de
Dieu consiste à garder ses commandements, dit Jean. La grâce nous a fait
découvrir que la loi peut être observée par amour et non par contrainte,
qu’elle peut encore faire nos délices parce qu’elle ne nous fait pas peur. Elle
diagnostique le péché mais, par l’Esprit divin qui agit en nous, nous prenons
conscience que Jésus est le libérateur. N’est-ce pas la réconciliation prônée
par la Bonne Nouvelle du salut ?
Conclusion
Marcher dans la lumière implique de la lucidité, du bon sens spirituel et une
ouverture d’esprit. Le Christ demande clairement à ses disciples de ne pas
négliger cette dimension de l’expérience spirituelle. Le fait de garder et de
pratiquer les commandements correspond à une conséquence et non à
une condition du salut.
Daniel Jennah
A méditer :
1. Comment définissez-vous le terme « commandements » ?
2. Que représente la notion de liberté ?
3. Loi et liberté : compatibles ou opposées ?
4. Comment concilier amour et observation des commandements ?
5. Sur quels critères évaluez-vous le progrès spirituel ?
Sunday, July 12, 2009
MARCHER DANS LA LUMIERE
http://www.adventist.be/french/eds/03LettresDeJean18Juillet09.pdf
1 JEAN 1 : 5-2.2
« Marcher dans la lumière »
Examen du texte :
Verset 5 « Voici le message »
- ce que Jean nous transmet ici n’est pas de la sagesse humaine. Ce message vient du Seigneur Jésus lui-même, c’est pourquoi il est intemporel.
-Dieu est lumière ! C’est un mot sans article. Il « est » lumière et conduit les hommes dans la lumière. Sa lumière brille dans les ténèbres et dévoile ainsi le mal.
- Jean qui aime les contradictions dans son évangile, ses lettres et le livre
de l’Apocalypse, insiste sur le fait que Dieu, qui est lumière, n’a rien à voir
avec les ténèbres. En Dieu il n’y a aucune trace de ténèbre. Celui qui
choisit de vivre dans les ténèbres ne peut jamais avoir de communion
avec Dieu !
Quelles émotions, images et pensées la notion de « ténèbres » évoque-t-elle
en vous ? Pourquoi est-ce une image adéquate pour désigner le péché ?
Verset 6 « Dire, faire et marcher »
- Ceux qui causaient des problèmes dans les églises sur lesquelles Jean
écrivait disaient « Nous sommes en communion avec Dieu » (verset 6) ;
« Nous n’avons pas de péché » (verset 8) et « Nous n’avons pas péché »
(verset 10).
- Nous rencontrons 5 fois le mot « si » (gr. ean). Le critère utilisé par Jean est
très simple. Ceux qui clament ce qui précède doivent s’attendre à ce que
leurs paroles soient confrontées à leurs actes.
- Pour Jean, « Marcher dans les ténèbres » et « pratiquer la vérité » sont des
notions connues de l’Ancien Testament (sa Bible) (cf. 2 Chron. 20 :3 ; Ps.
82 :5 ; Prov. 8 :20 et Es. 50 :10)
- Paul aussi utilise souvent la notion de « marcher » (cf. 2 Cor. 5 :7 ; Eph. 5 :2
et Col. 2 :6)
- Paroles et actes sont deux faces de la même médaille ! Celui qui ne
pratique pas la vérité, ne fait pas la volonté de Dieu ! Vérité et lumière sont
très proches !
* Quelles idées fausses à propos du péché circulaient vraisemblablement
à la fin du premier siècle ? Qu’est-ce le péché selon la Bible ? (Attention : il
y a plusieurs réponses qui ne doivent pas nécessairement s’exclure)
Est-ce que vous rencontrez parfois des gens qui prétendent ne pas ou ne
plus pécher ? Souvent ils l’expriment aussi sans paroles ! Que leur diriezvous ?
* Comment traitez-vous exactement le phénomène du « péché » dans
votre vie ? Les deux extrêmes sont « l’auto condamnation et l’auto
justification ». Quel est selon vous le chemin intermédiaire ? Est-ce qu’un
ex-catholique, un ex-protestant, un ex-athéiste etc. qui sont devenus
adventiste le considèrent autrement ? Comment expliquer cela ?
Verset 7 « Mais si nous marchons dans la lumière »
- C’est toujours au conditionnel ! C’est seulement « mais si » !
En marchant dans la lumière, nous devenons conscients de « nos péchés ».
L’homme peut se détourner mais il peut aussi choisir de continuer à
marcher dans la lumière.
- Celui qui marche dans la lumière de Dieu peut revendiquer les promesses
de verset 9 : « Le sang de Jésus nous purifie de toute iniquité ». Cette
purification n’est pas un événement unique (comme lors de votre
baptême). Le présent du verbe « katharizo » signifie que c’est un processus
continuel.
- Le sang purifie … Le sang fait pourtant des taches qui partent
difficilement ! Ici le contraire est pourtant vrai ! Comme dans le sanctuaire
terrestre les Israélites étaient pardonnés et purifiés de leurs péchés et qu’ils
étaient réconciliés par le sang (la vie !) d’un sacrifice avec Dieu (et aussi
avec leur prochain), ainsi nous pouvons réclamer le pardon et la
purification de Dieu, par le sang de Jésus, l’agneau de Dieu. La
connaissance de cela produit nécessairement un changement de vie.
* Imaginez que vous pouvez visiter la prison locale et qu’un/une
condamné(e) vous dit que pour lui/elle il n’y a pas de pardon. Qu’allez-
vous lui répondre ? Est-ce que Dieu peut réellement pardonner tous les
péchés, ou est-ce qu’il y a des exceptions ? Lesquels oui/non ?
Verset 8 « Si nous disons que nous n’avons pas de péché »
- Des faux docteurs étaient apparus dans l’église ou peut-être dans son
propre milieu, qui prétendaient ne pas pécher et dès lors ne pas avoir
besoin d’être purifiés de péchés. Jean fait comprendre entre les lignes
qu’un tel raisonnement mine l’évangile de Jésus.
- En prétendant une telle chose, ils se trompent non seulement eux-mêmes
mais aussi les autres. En outre, ils font de Dieu un menteur, comme le dit le
verset 10.
- La notion de « péché » (« hamartia » = manquer le but, une exclamation
lors du tir à l’arc) est un mot clé chez Jean. Ce mot n’apparaît pas moins
de 25 fois dans cette courte lettre.
Verset 9 « Si nous confessons nos péchés »
- La reconnaissance du péché et le fait de le mettre en paroles est le
premier pas sur le chemin vers Dieu. La sincérité et la fidélité de Dieu
garantissent le pardon.
- Le mot « pardonner » (en gr. aphièmi) n’apparaît pas moins de 142 fois
dans le N.T. Il signifie littéralement « renvoyer, lâcher » mais ici il a le sens de
« remettre une dette».
- Pardonner signifie une rupture totale avec la situation précédente et la
création d’une nouvelle. Une charge est tombée des épaules, la dette est
remise et la relation avec Dieu est rétablie.
- Chez Jean, le pardon et la purification (cf. Hébreux 9 :22) se trouvent
dans le prolongement de l’un à l’autre, où la purification (verset 7)
désigne plus l’effet pratique du pardon dans la vie. En terminologie
biblique, nous appelons cela la « sanctification ».
Verset 10 « Si nous disons que nous n’avons pas péché »
- Jean poursuit l’idée antérieure du verset 8. Ceux qui disent qu’ils n’ont
pas de péché ou qu’ils n’ont pas péché ne se moquent pas seulement
d’eux-mêmes, mais ils font de Dieu un menteur !
Ceux qui parlent ainsi mettent Dieu sur le même pied que le diable, qui est
un menteur depuis le début (Jean 8 : 44). Jean réagit ici fortement contre
certains faux docteurs qui niaient le péché. Les « Ncolaïtes entre autres,
qui sont mentionnés dans l’Apocalypse 2 : 6 et 15, pensaient dans ce sens.
- Remarquez comment Jean construit sa pensée :
Au verset 6, les hommes mentent
Au verset 8, les hommes mentent à eux-mêmes
Au verset 10, ils font de Dieu un menteur
1 Jean 2 : 1 « Mes petits enfants… »
- Jean écrivit cette lettre dans sa vieillesse après son séjour à Patmos, au
cours des dernières années de sa vie à Éphèse.
« Teknia mou » ce qui signifie « mes petits enfants » apparaît régulièrement
dans cette lettre : 1 Jean 1 : 12, 28 et 3 : 7, 18 ; 4 : 4 et 5 : 21.
Cela prouve la relation intime entre Jean et ses enfants spirituels.
- Jean insiste qu’un chrétien ne doit pas pécher en fait (Cf. aussi Jean 5 :
14 et 8 : 11). Le péché et une vie vraiment chrétienne ne vont pas
ensemble.
C’est l’idéal et la barre est très haute !
- Mais … Jean sait aussi qu’un chrétien n’est pas capable de vivre sans
pécher. C’était déjà clair au verset 8 et 10.
- Et si (mais, toutefois) quelqu’un a péché, nous avons un parakletos , un
intercesseur. Le mot « parakletos » signifie littéralement celui auquel on fait
appel, l’avocat, l’assistant, l’agent ».
Quoi que parakletos désigne en général le Saint Esprit, ici le mot désigne
Jésus Christ lui-même, le Juste, qui a donné sa vie comme rançon pour nos
péchés.
* Le grand idéal à poursuivre est de ne plus pécher. Pourquoi Jean écrit-il
pareille chose si elle est humainement quand même impossible ? Ou est-
ce quand même possible selon vous ? Comment ?
** « Nous avons un avocat près du Père, Jésus Christ, le juste ». Avons-nous
vraiment besoin de ce médiateur et avocat céleste ? Si oui, pourquoi et
que comporte cette fonction de Jésus précisément ? (voir Hébr. 8 : 1 e.s .)
Verset 2 « Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés »
- Jésus plaide auprès de son Père pour le pardon de nos péchés en vertu
de son propre sang comme sacrifice de réconciliation..
- Le mot « réconciliation » est la traduction du grec « hilasmos » et vient de
la terminologie du sanctuaire. Pensez aussi au propitiatoire et au jour du
Grand Pardon (en anglais at-one-ment). Dans sa traduction allemande de
la Bible, Martin Luther traduit le mot vétérotestamentaire « kapporeth » et
le « hilasterion » grec par « Gnadenstuhl ». Jésus est notre « couvercle de
réconciliation ». Il transforme le « trône du jugement » en « trône de grâce »
(Rom. 3 : 25)
Brieven van Johannes 3 – Karel Denteneer
Sunday, July 5, 2009
FAIRE L'EXPERIENCE DE LA PAROLE DE VIE: 1 JN 1.1-4
http://www.adventist.be/french/eds/02LettresDeJean11Juillet09.pdf
Cette semaine, nous dégagerons quelques leçons du prologue de
cette première épitre.
1. Un prologue particulier :
La lettre commence de manière inhabituelle. Elle ne mentionne ni
auteur ni destinataire, elle ne contient pas de salutations d’usage.
Elle entre immédiatement dans le vif du sujet. Un peu comme si
l’auteur n’avait pas de temps à perdre en préliminaires et en
formules de politesse. Il est tellement enthousiasmé par le
message qu’il veut transmettre ! Il va droit au but, et décrit ce qui
est au centre de son âme et de sa vie.
Le message que je porte est-il tellement « urgent » que j’en
oublie parfois de remplir les usages… ?
Suis-je « pressé », enthousiasmé de témoigner de Jésus ?
2. Des expressions familières :
Pour le lecteur assidu de la Bible, ce texte rappelle le début de
l’évangile de Jean. Les termes employés et les notions abordées se
ressemblent, même si elles ne sont pas identiques.
Relisez 1 Jean 1.1-4 et lisez Jean 1.1-5. Quels mots se
trouvent dans les 2 textes ? Quelles sont les notions qui se
ressemblent ?
Ces deux extraits évoquent une période passée, avec l’expression
« au commencement », qui, apparemment, fait référence à Gn 1.1,
c’est-à- dire à la création. L’auteur veut vraiment ramener le
lecteur aux origines, au projet initial du Créateur.
Quelles sont les différences entre les 2 textes, concernant la
nature et la fonction de Jésus ? Que disent – ou ne disent pas – ces
textes par rapport au rôle des témoins et de leurs déclarations ?
Ces 2 textes, écrits vers la même période, montrent la préoccupation de
Jean par rapport à la véracité et à la signification de la venue de Jésus.
Actuellement, quelles sont mes plus grandes préoccupations ?
Qu’est-ce que je voudrais / j’aimerais partager de Dieu, de
Jésus ?
3. Un témoin oculaire qui communique:
Aux v. 1 et 3, Jean insiste sur la perception par les sens.
Relevez, dans le texte, les mots touchant aux différents sens.
L’auteur affirme avoir été un témoin auditif et oculaire des
événements. De plus, comme si un simple regard ne suffisait pas,
il a contemplé. Il y ajoute le toucher, qui permet de « prendre
possession » de ce qui a été vu. « Toucher » signifie littéralement:
tâter dans l’obscurité, palper. Après sa résurrection, Jésus invite
ses disciples à Le toucher (Lc 24.39).
De plus, Jean n’est pas le seul à faire cette expérience. Il utilise la
première personne du pluriel : « nous ». Dans le charpentier de
Nazareth les apôtres ont reconnu le Fils de Dieu, grâce aux paroles
entendues de lui, pas seulement avec les oreilles de la chair, mais
avec celles du coeur (cf Matt 13.9,13).
Tous ces éléments confèrent au témoignage de Jean une réalité et
une autorité indiscutables. Nous sommes devant des faits
tangibles, historiques, attestés et confirmés. Ils permettent
d’établir la foi sur une base inébranlable.
Et les événements vécus par les apôtres avec Jésus ont eu un tel
impact sur leur vie qu’ils n’ont pas pu s’empêcher d’en parler à
d’autres. Ils sont tellement enthousiastes qu’ils ne peuvent
s’empêcher d’en témoigner, oralement et par écrit.
Dans notre monde post-moderne, notre histoire personnelle, le
récit de ce que nous avons vu Jésus accomplir dans notre vie, peut
être un témoignage puissant de l’existence et de la bonté de Dieu.
Suis-je vraiment convaincu de la certitude du message auquel je
crois ?
Comment « voir » Jésus aussi dans ma vie ? Est-ce que cela
m’enthousiasme ? Est-ce que j’éprouve le besoin d’en témoigner,
de parler, voire d’écrire à ce sujet ?
Le témoignage est aussi collectif (nous). Quel est le témoignage
de ma communauté ? Est-il toujours positif ? Porte-t-il sur des
vérités à connaître, ou sur des réalités vécues, individuellement
ou/et en groupe ?
4. La parole de vie (v.1, 2).
L’expression « parole de vie » est ici appliquée à Jésus. On
retrouve ici encore les expressions familières à Jean (cf. Jn 1.1-3 ;
14.6).
La parole est un moyen de communication exceptionnel et
privilégié. Elle permet de formuler sa pensée de la manière la plus
précise possible. Jean précise que Jésus est « parole ». Il met
donc l’accent sur un aspect précis de la mission de Jésus :
permettre à l’homme de mieux comprendre ce que Dieu cherche à
lui communiquer.
Le mot « vie » revient 3 fois dans le texte. Ce message est donc
vital. De plus, cette vie « a été manifestée », littéralement :
révélée, expliquée, rendue claire, évidente.
Jésus, par son incarnation, annonce et donne la vraie VIE, la vie
éternelle. Le don de cette vie faisait partie du projet initial de Dieu,
mais l’homme s’en est détourné. Jésus est venu comme le verbe
qui fait vivre, le communicateur de vie.
Quelle est pour moi l’importance de la parole ? En quoi est-ce
important de savoir que Jésus est « parole » de Dieu ? Jésus étaitil
« parole » uniquement par ses discours ?
Que signifie concrètement pour moi le fait que Jésus est « la
parole de la vie »? Ma relation avec Lui présente-t-elle un caractère
vital ?
Ma religion et ma relation avec Lui sont-elles alimentées
principalement par des recherches théologiques, ou touchent-elles
directement ma manière de vivre ?
Lorsque je témoigne, mon objectif est-il de mettre la personne
directement en contact avec Jésus, ou plutôt de l’amener à
l’Eglise ?
5. Communion et joie (v. 3, 4):
Le but déclaré de cette lettre est de faire participer les destinataires
à la communion. Celle-ci présente une dimension horizontale
(« avec nous), et une dimension verticale (« le Père et le Fils »). La
communion désigne une unité de conception et d’expérience. Elle
est basée sur ce que nous avons en « commun ». Elle implique
donc une qualité de relation, un lien invisible avec le ciel et un lien
très visible entre les croyants. Le chrétien n’a pas à gérer sa vie
seul, isolé des autres. Il fait partie de la communauté, de la famille
du Christ sur la terre.
Le partage de cette communion conduit à la joie. Il existe une
singulière analogie verbale en grec entre « la grâce » (charis) et
« la joie » (chara). Il est impossible de connaître la vraie joie si l’on
n’a pas expérimenté la grâce et si on ne la partage pas. Le v.4 peut
d’ailleurs se traduire par « notre joie » et par « votre joie ». C’est
une joie à la fois pour celui qui la partage et pour celui qui la reçoit.
Quelle est ma propre expérience en ce qui concerne la
communion chrétienne ? Qu’est-ce que j’aimerais y changer ?
Comment mieux apprécier, et aider d’autres à mieux apprécier
la communauté des croyants, privilège du chrétien ?
Comment est-ce que je comprends et j’expérimente cette joie
dans le Seigneur ? Comment comprendre cette joie alors que ma
vie est faite aussi de souffrances et de chagrins ? Ai-je de la joie à
partager le message de la grâce ?
Conclusion :
Ce passage me parle donc
- de l’autorité du messager qui « sait ce dont il parle »,
- du caractère unique et vital de la révélation dont il est
dépositaire, concernant parole de vie, Verbe fait chair
- du but de la révélation : la restauration de la communion
perdue entre Dieu et les hommes et entre les hommes.
Que Dieu m’accorde en cela une « joie parfaite » (v.4).
Lettres de Jean – Jacques Rase 4