LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Sunday, September 13, 2009

La lettre de Jean à la ‘Dame choisie’

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http://www.adventist.be/french/eds/12LettresDeJean19Septembre09.pdf


Le sujet de cette lettre accroche : Un ancien, un responsable
d’Eglise prend contact avec une Dame (kuria) pour lui déclarer
sa flamme : « l’Ancien à la Dame choisie … que j’aime ». Mais
regardons de plus près.

Versets 1-3 : La prise de contact

Ce titre de « dame choisie » est certainement à mettre en
parallèle avec la fin de la lettre : « Te saluent les enfants de ta
soeur élue. » (V.13) Nous pensons tout de suite aux images
féminines pour l’Eglise qui sont utilisées dans d’autres passages
de la Bible (les dix vierges, l’Eglise comme épouse). Ce que le
texte construit ici, c’est surtout une figure de famille composée
par une mère et ses enfants. Même si le père paraît absent (il
apparaîtra au v.3), cette famille est entourée d’amour. Cet
amour est non seulement prodigué par l’Ancien, mais également
partagé par toute une communauté, « tous ceux qui ont connu
la vérité ».

D’emblée se pose la question de la vérité : j’aime en vérité,
ceux qui ont connu la vérité, la vérité qui demeure en nous … Je
vous invite à laisser de côté « vos concepts de vérité » et à vous
laisser guider par ce que le texte biblique appelle « vérité » et
comment il la décrit.

La vérité est liée à l’amour et conduit même à l’amour, elle
demeure en nous et sera toujours avec nous comme une
présence vivante qui ne fait jamais défaut. Elle est à la fois
grâce, miséricorde et paix (curieusement le verbe être au v.3 est
au singulier !) et trouve sa source dans le Dieu Père et en Jésus
Christ, le Fils du Père.

Trop souvent nous réduisons la vérité à un concept ou une
doctrine. Ce texte nous invite à changer d’orientation

Faites une sorte de brainstorming autour de la vérité telle que
nous invite à la voir la 2e lettre de Jean : Chacun peut dire juste
un mot ou une phrase que la lecture de ces trois versets lui
inspire, ce avec quoi il associe la vérité. Par exemple : présence
vivante, pas seul, complètement qu’en Dieu … Mon idée de la
vérité m’aide-t-il à aimer davantage ? Si non quelles
conséquences sont à tirer de ce constat ?

Versets 4-6 : Joie et encouragement

En famille, il est très important de se dire des choses positives ;
trop souvent ce sont les critiques qui prennent le dessus.
L’Ancien exprime sa joie à voir des progrès auprès des enfants
qui marchent en vérité. Voilà quelque chose de nouveau par
rapport à la vérité : il s’agit d’y marcher activement et non pas
de s’y reposer comme quelque chose d’acquis.

Il s’agit de marcher dans la vérité selon le commandement reçu,
celui du plan de Dieu de tous les temps. Parfois, nous associons
trop grossièrement l’Ancien Testament à la justice et à la Loi de
Dieu et le Nouveau à l’amour. Jean nous contredit : Le
commandement de l’amour fait partie du plan de Dieu depuis
toujours. Toutefois il est présenté comme une perspective, ce
vers quoi nous sommes appelés à tendre. Finalement, nous ne
pouvons jamais dire : « C’est bon. Maintenant je sais aimer. » Le
commandement de l’amour est devant nous pour nous relever
quand nous manquons d’amour, quand aimer nous paraît
impossible, et pour passer la barre plus haut quand nous avons
l’impression que nous y sommes parvenus.

Puis, le texte semble maintenir volontairement un flou entre le
commandement et les commandements. Est-ce la même chose ?
S’agit-il d’un côté du commandement de l’amour et de l’autre,
des dix commandements ? Est-ce qu’observer les dix
commandements équivaudrait à aimer (v.6)? C’est peut-être
plutôt l’amour (le commandement) qui saurait nous animer à
considérer et à vivre les commandements selon le plan de
Dieu.

Comment vivre un des dix commandements en étant motivé par
l’amour et non pas en observateur de la Loi ? Qu’est-ce qui
change dans cette approche ? Prenez des exemples précis !
Qu’est-ce que cela changerait si nous vivions davantage nos
relations selon le mode de l’expression de joie et de
l’encouragement et moins selon celui des critiques ? Engagezvous
concrètement !

Versets 7-9 : Attention !

A l’époque de Jean, les préoccupations de doctrine ne sont pas
les mêmes que les nôtres. Les évangiles apocryphes des
premiers siècles (ce sont des évangiles non retenus dans le
canon de nos Bibles) relatent des récits selon lesquels Jésus
n’aurait pas été réellement homme, il aurait fait semblant d’avoir
par exemple faim, soif ou de souffrir. D’où l’insistance de Jean, à
son époque, sur Jésus Christ venu en chair. En devenant
homme, Jésus a complètement partagé notre humanité dans
toutes ses facettes ; c’est bien de cette manière qu’il pouvait
mourir à notre place et acquérir ainsi notre salut. Le mot
« antichrist » est composé de la préposition « anti » qui ne
signifie pas tant une opposition (contre le Christ), mais plutôt un
remplacement : « à la place du Christ ». Le danger de
l’antichrist est de se mettre à la place du Christ devenant ainsi
secondaire dans notre foi.

Comme pour la vérité, il s’agit de demeurer « dans
l’enseignement » du Christ. Le disciple ne doit pas précéder le
Maître, mais le suivre, demeurer en lui comme lui demeure en
nous.

Comme à l’époque de Jean, il s’agit toujours de rester attaché à
l’enseignement, à l’exemple du Christ, et plus particulièrement à
celui de Jésus Christ venu en chair. En quoi, dans votre
expérience personnelle, la venue en chair de Jésus vous paraîtelle
essentielle ? Expliquez comme si vous deviez parler à
Monsieur/Madame Tout-le-monde ?

Versets 10-13 : Saluer ou cautionner ?

L’invitation de ne pas saluer quelqu’un qui n’est pas porteur de
la bonne doctrine peut nous paraître plus que choquant.
Comment une telle invitation peut-elle trouver sa place dans la
Bible ? Il semble important de regarder les verbes utilisés de
plus près.

Les v. 10 et 11 utilisent le verbe « saluer » ou « souhaiter la
bienvenue » en français. En fait, c’est une traduction assez
malheureuse ; on devrait traduire l’original grec plutôt ainsi :
« dire/souhaiter à quelqu’un succès/prospérité » ; en français
courant, on pourrait dire aussi : « souhaiter bonne
continuation », « encourager quelqu’un de continuer ainsi ». Le
texte prend ainsi une tout autre tournure ; il ne s’agit pas
d’ignorer quelqu’un, mais de ne pas l’encourager dans sa
mauvaise voie. Par contre, le v. 13 parle bien de « saluer,
accueillir avec affection ».

Comment faites-vous pour éviter des comportements extrêmes,
qu’ils soient intégristes ou laxistes ? De quelle manière, notre
connaissance de la « bonne doctrine » transforme-t-elle notre
comportement, nos attitudes, notre manière d’être ? Ne parlez
pas de « comment nous devrions être », mais de « comment
nous sommes actuellement » ?


Doris Vargas-Hordosch

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