LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Friday, September 25, 2009

LE LIVRE DES NOMBRES: UN NOUVEL ORDRE DES CHOSES

www.autresregards.be
http://www.adventist.be/french/eds/01Nombres03octobre09.pdf


Un nouvel ordre des choses - Nb 1-4


NOM ET CONTENU DU LIVRE

Le nom ‘Nombres’ vient du Grec de la Septante et est basé sur les deux
recensements du peuple: un au début (chapitres 1 – 4), l’autre à la fin
(chapitre 26). Remarquons déjà maintenant que la plupart de ceux qui
avaient été comptés la première fois ne sont plus présents au deuxième
recensement, à cause de leur incrédulité et de leur grande réticence pour
continuer la marche vers le Pays Promis.

Dans la Bible Hébraïque, le nom est différent : BA-MIDBAR, ‘dans le désert’
(mots clés du premier verset). Ce nom résume bien le contenu de ce livre :
il relate l’histoire du peuple hébreu dans le désert depuis le premier jour du
deuxième mois de la 2ème année après la sortie d’Egypte jusqu’au onzième
mois de la 40ème année. Il reprend donc le fil après les événements relatés
dans le livre de l’Exode : la libération hors d’Egypte, l’alliance et les 10
Paroles au Sinaï, le veau d’or, la construction du tabernacle…

Le mot MIdbar, désert, est un mot fortement chargé de sens en Hébreu. Il
vient du mot DABAR (parole, action – c’est le mot qui est utilisé en parlant
des Dix Paroles) et le préfixe Mi : sans �� ’Un lieu sans parole.’
Pourtant le livre commence ainsi : « Dans le désert (Midbar) dans la tente
de la rencontre le Seigneur dit… ». Ce lieu de solitude et de silence devient
l’espace où Dieu va rencontrer son peuple et lui parlera pendant 40 ans.

Le chiffre 40 (qui est également la valeur numérique de la lettre Mem - la
première lettre du mot Midbar) revient tout au long de la Bible pour
suggérer un temps de méditation, de réflexion, de préparation.

Le livre est composé de sections narratives (divers étapes et événements,
récits de révoltes, premières victoires…) et des sections contenant des
prescriptions. … « Des exemples pour nous… » (1 Cor 10.6)

��
Cela vous arrive-t-il d’aménager des ‘espaces de silence’ pour qu’une
autre Parole puisse être entendue ? Comment le faites-vous ?
��
Le peuple avait grand besoin de préparation avant de pouvoir entrer au
Pays Promis : des expériences, des conseils, des mises en garde…
Comment transposer cela à notre situation ?

UN RECENSEMENT

Les premiers chapitres peuvent sembler fastidieux à lire: que des chiffres et
des nombres (!). Le lecteur averti de la Bible s’étonnera peut-être de la
place que ce recensement prend dans le livre, car l’on se souvient de
David, qui lui aussi avait voulu recenser le peuple, ce qui a entraîné des
conséquences assez douloureuses… (2 Samuel 24).

En commentant le recensement effectué par David, le rabbin M.A. Ouaknin
souligne le danger de considérer les gens comme des numéros, engloutis
dans l’anonymat du groupe, ignorant leur valeur personnelle unique.

C’est exactement ce que le livre de l’Exode par exemple voulait éviter. En
hébreu le livre de l’Exode s’appelle ‘NOMS’, d’après les premiers mots du
premier verset : « Voici les noms… ». Ajoutons à ceci que le nom dans la
mentalité hébraïque symbolise l’essence même d’une personne, toute la
richesse de sa personnalité. Ce n’est donc pas un groupe anonyme qui sort
de l’Egypte, c’est un ensemble de personnes, uniques et précieuses.

Il est à noter que le
livre des Nombres uti-
lise un mot traduit par
‘recenser’ que le récit
du temps de David
n’a pas : ‘ NASA’ =
lever, soulever, rele-
ver. Pourrions-nous
suggérer que le
recensement effectué
par Moïse n’avait
aucunement pour but
d’effacer la person-
nalité de chacun,
mais au contraire de
s’assurer que chacun
ait sa place spécifi-
que dans l’ensemble
organisé décrit dans
les versets qui suivent?

Le résultat du recensement pose souvent problème :
603.550 hommes vaillants de vingt ans et plus. En
ajoutant les femmes et les enfants, on arrive à un total
de plus de 2 millions de personnes. Comment un tel
peuple pouvait-il survivre et évoluer dans le désert
pendant 40 ans ? Et comment est-ce possible sans
laisser des traces (jusqu’à ce jour on n’a jamais trouvé
aucune trace archéologique…) ?
Sans vouloir donner une réponse définitive, voici deux
éléments qu’il est bien de connaître :

le mot ‘millier’ (par exemple au verset 21 : 46.500)
est le même mot pour indiquer une compagnie.
On pourrait alors traduire : 46 compagnies, soit 500
hommes. Cela réduirait sérieusement le total des
Israélites. (voir note NBS p. 183)

Comme c’est parfois le cas dans la Bible, le nombre
pourrait avoir un sens plutôt symbolique : « Selon
certains, le chiffre 603.550 serait à rapprocher de
l’expression ‘somme de tous les fils d’Israël’, dont il
est la valeur numérique en hébreu (chaque lettre
correspondant à un chiffre). » NBS p. 184)
(Cf. le nombre 666, qui est souvent compris comme
la somme des lettres de ‘vicarius filii dei).

��
Voyez-vous une
différence entre le recensement de David et celui dans le livre des
Nombres ? Quels étaient les motifs, les mobiles ?
��
En transposant vers notre situation d’Eglise : est-ce que le danger existe
que l’ensemble, le groupe soit mis en avant au détriment de l’individu ?
Ou pensez-vous que cela soit normal et nécessaire dans le cadre d’une
Eglise ?
��
Est-ce que vous avez l’impression de compter réellement (d’être
‘debout’) dans le groupe ? Avez-vous le sentiment que chacun a
réellement sa place au sein de l’église ? Avez-vous des suggestions pour
améliorer cela ?
��
Nous vivons à une époque où les statistiques sont très importantes (aussi
dans l’église : nombre des convertis, nombre des ‘apostasiés’, etc).
Quels sont les avantages… et les dangers ?
��
Comment réagissez-vous à la notion ‘armée’ (1.3) ? Pensez-vous que la
situation de l’église soit comparable à celle d’Israël à cette époque ?

UNE ORGANISATION

Il est évident qu’un grand groupe campant et voyageant dans le désert a
besoin d’une certaine organisation pour que ça marche. Les directives par
rapport à la disposition des tribus dans le camp sont extrêmement précises :
��
Chaque fois 3 tribus campent
sous une même bannière.
��
Chaque famille garde sa propre
enseigne.
��
Tout le camp est établi autour du
sanctuaire qui se trouve au
centre.
��
Les lévites campent autour de
la tente de la Rencontre, entre
celle-ci et les autres tribus.
Plusieurs fois le texte mentionne que
les Israélites ‘firent exactement ce
que le Seigneur avait ordonné…’
(1.54 ; 2.34)

��
Le livre des Nombres fait part d’une organisation précise et rigoureuse.
Pourquoi était-ce nécessaire ? Pensez au contexte.
��
En pensant à l’église… : quelle est l’importance d’une bonne organi-
sation ? Quels sont les avantages ? Y a-t-il aussi des dangers d’avoir
une organisation trop rigide? Et… c’est quoi ‘une bonne organisation’ ?
Essayez à chaque fois d’illustrer avec un exemple concret.
��
Est-ce qu’une organisation ferme exclut forcément la spontanéité et la
créativité ? Comment vivez-vous cela dans votre contexte d’église ?
��
Le texte du livre des Nombres dit que 3 tribus s’unissent chaque fois sous
une même bannière, mais que les familles gardent leur propre enseigne.
Quelle(s) réflexion(s) est-ce que cela suscite chez vous ?
��
Avez-vous le sentiment que la façon dont l’Eglise s’est organisée soit
efficace ? Avez-vous des suggestions pour améliorer l’une ou l’autre
chose ?

FACE AU TABERNACLE…

La description de la disposition du camp insiste sur le fait que le Tabernacle
(la Tente de la Rencontre) était au centre (2.1, 2).
Déjà dans le livre de l’Exode (25.8 29.42-46) il est précisé que ce sanctuaire
était destiné à visualiser le désir de Dieu d’habiter au milieu de son peuple
et à faciliter la rencontre.

Etonnant alors de lire dans certains commentaires l’explication de Nombres
2.2 (« Ils campèrent tout autour du Tabernacle, à une certaine distance. » -
Bible de Jérusalem; King James) : le peuple ne devait jamais oublier que
Dieu est saint (une notion qui n’est pas mentionnée dans ce péricope…) et
que par conséquent Il ne peut pas supporter le péché. Cette distance était
alors un rappel constant de la rupture profonde entre Dieu et l’homme.

En consultant d’autres versions on est
étonné de voir une toute autre traduction :
non pas ‘à une certaine distance’, mais ‘en
face de’, vis-à-vis’…

La traduction habituelle du mot hébreu
‘NEGUED’ est : ‘ce qui est en évidence, ce
qui est en face, vis-à-vis, droit devant, à la
vue de, en face de soi, en présence,
devant la face, sous le regard…’
Au lieu d’accentuer la distance qui sépare,
le mot souligne au contraire la proximité.
Cela est encore renforcé par la forme
verbale qui est à la racine : NAGUAD = ‘se
mettre en évidence, raconter, rendre
connu’ et à la forme intensive : ‘annoncer,
rapporter, raconter, dire’. Donc : rencontre et communication, ce qui corres-
pond parfaitement à l’objectif annoncé du Tabernacle – Tente de la
Rencontre.

Il est vrai que le texte contient
aussi de sévères avertissements
(1.51-53) : un étranger ne devait
pas « s’approcher ». Le verbe
‘approcher’ utilisé ici est à la base
du mot technique ‘apporter des
sacrifices’. Le texte ne parle pas
d’une exclusion des non-Israélites
(voir aussi 1 Rois 8.41-43 – Salomon
n’exclut pas les étranger du tem-
ple !). Le contexte fait comprend–
re qu’il s’agit ici d’une démarche
de personnes non autorisées visant
à prendre la place des Lévites.
C’est ainsi que le commentateur
juif Rachi l’avait déjà compris.


��
A votre avis, a-t-on raison de mettre toujours cette notion de péché,
de culpabilité qui sépare l’homme et Dieu en avant ? Comment
réagit-on généralement lorsque cette notion de culpabilité est accen-
tuée dans les relations purement humaines (parents-enfants p. ex.)?
��
Quelle image de Dieu prime dans vos pensées : celle du Dieu qui se
sépare de l’homme, ou du Dieu qui veut rencontrer ? Est-ce que cela
fait une différence dans le vécu religieux ?
��
« Les Lévites assureront le service pour les Israélites… » (3.8). Rachi
écrit : « Tous étaient obligés de s’occuper du sanctuaire, seulement les
Lévites les remplaçaient par délégation. » Réaction ?

Johan Delameillieure

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