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Union FRANCO-BELGE
et
Fédération de la SUISSE ROMANDE
et du TESSIN
Projet de NOUVEAU GUIDE
pour
l’ÉCOLE DU SABBAT DES ADULTES
Introduction
Vous avez entre les mains un cahier contenant deux leçons type pour
l’école du sabbat des adultes.
Ces leçons concernent le programme prévu par la Conférence générale
pour les sabbats 6 et 13 juin 2009. Elles portent le même titre que celles que
vous trouvez dans votre questionnaire habituel et traite du même thème.
La différence essentielle est d’ordre pédagogique. Chacune des leçons est
abordée à l’aide d’un seul texte biblique et cherche à encourager le lecteur
à une écoute lente, patiente et approfondie de la Parole de Dieu.
La démarche proposée est scindée en six étapes, une pour chaque jour de
la semaine. La première étape, celle du dimanche, concerne le contexte du
texte proposé à l’attention du lecteur. Les quatre suivantes, de lundi à jeudi,
propose une étude par petits morceaux de texte. Enfin, la dernière, celle du
vendredi, propose une conclusion qui peut prendre des formes variée :
prière, citation, bilan, ouverture vers de nouveaux questionnements, etc.
Le programme proposé (pour chacun des cinq premiers jours) correspond
à la méthode la plus simple de lecture d’un texte :
- d’abord une série de questions d’observation pour inviter à bien
lire ce que le texte dit et comment il le dit,
- ensuite, quelques pistes proposant non pas la bonne et unique
interprétation, mais un point de départ pour acquérir une compréhension
de ce que veut dire le texte choisi. Le lecteur est invité à réfléchir lui-même
sur le texte (d’où l’intérêt d’étudier des petits morceaux) et de retenir des
leçons de vie selon la direction du Saint Esprit (1 Thessaloniciens 5, 21),
- et enfin des questions de méditation personnelle visant à s’approprier
le sens du texte choisi.
La démarche proposée veut également soutenir l’animateur/trice dans la
préparation de l’étude de la semaine. Les questions proposées se veulent
une aide dans l’animation, toutefois, nous conseillons à l’animateur/trice de
ne pas forcément chercher à couvrir toute l’étude de la semaine, mais de
surtout être à l’écoute du groupe tout en le centrant sur le texte biblique.
Nous suggérons aussi de terminer l’étude en groupe autour d’un temps de
prière qui aide aussi à mieux s’approprier les leçons spirituelles.
Le souhait de l’équipe en charge de ce projet, est de vous proposer un
outil qui aide à faire entrer la Bible dans le quotidien. C’est pourquoi chaque
leçon commence par une page qui propose un verset du jour à lire en début
de journée (vigile matinale), à apprendre par coeur pour qu’il vous accompagne
tout au long de cette journée, et une liste de chapitre à lire pendant
la journée pour encourager chacun à une lecture continue de la Bible. Le
découpage proposé correspond au programme La Bible en 6 ans, coédité
par la Fédération protestante de France, Bibli’o, les éditions Vie et Santé et
la Ligue pour la lecture de la Bible.
Leçon 10
Programme pour la semaine se terminant le Sabbat 6 juin 2009
Être DISCIPLE
Marc 8.31 à 9.1
Thème de la semaine :
Le disciple est comme un apprenti attaché
à la personne de son maître. Il est prêt à le
suivre et à adopter les mêmes valeurs que
lui, en faisant du don de soi sa priorité.
LA BIBLE AU QUOTIDIEN
Un texte pour chaque jour :
C’est le texte qui doit vous donner le tempo du jour!
Prenez le temps de lire et de mémoriser ce verset et de remercier
Dieu pour ce texte et demandez-lui de guider votre journée, le
matin avant votre petit-déjeuner seul ou en famille.
SI VOUS SUIVEZ LES TEXTES DU LIVRE PROPOSÉ POUR L’ANNÉE 2009 : Juan O. Perla, Toujours joyeux. Savourez l’amour de Dieu, Doral, FL, USA : IADPA, 2008.
Dimanche 31 mai : Actes 4.36,37 Lundi 1er juin : Jean 5.7 Mardi 2 juin : 1 Samuel 20.4 Mercredi 3 juin : Actes 9.3,15 Jeudi 4 juin : Luc 14.27 Vendredi 5 juin : Romains 6.13 Samedi 6 juin : Proverbes 14.21
Lecture permanente de la Bible :
Prenez le temps au cours de votre journée de
lire deux ou trois chapitres de la Bible. Une
pause de 5 minutes dans votre activité permet
de lire un chapitre. Cette lecture vous permettra
de lire la Bible tout entière en 6 ans (une
fois l’Ancien Testament et deux fois le Nouveau).
SI VOUS SUIVEZ LE PROGRAMME PROPOSÉ CONJOINTEMENT PAR LES ÉDITIONS VIE ET SANTÉ, LA LIGUE POUR LA LECTURE DE LA BIBLE, L’ALLIANCE BIBLIQUE FRANÇAISE ET LA FÉDÉRATION PROTESTANTE DE FRANCE, VOICI LE PROGRAMME PROPOSÉ POUR CETTE SEMAINE :
Dimanche 31 mai : Actes 2.1-11,
Galates 5.16-25, Jean 15.26,27 ; 16.12-15
et Psaume 104.
Lundi 1er juin : 1 Samuel 16.1-13,
1 Corinthiens 12.1-11 et Psaume 12
Mardi 2 juin : Joël 1.1-20 et Psaume 13
Mercredi 3 juin : Joël 2.1-17 et Psaume 14
Jeudi 4 juin : Joël 2.18-27 et Psaume 15
Vendredi 5 juin : Joël 3.1-5 et Psaume 16
Samedi 6 juin : Joël 4.1-21 et Psaume 17
Après ce temps ou ces temps de lecture, priez Dieu pour lui présenter nommément les personnes
précises qui sont sur votre liste de prière et celle de votre partenaire de prière (Programme C’est
bon d’être bon) et de trouver une idée pour leur exprimer votre amitié.
Dimanche
Texte à LIRE :
Marc 8.27 à 9.10
Nous étudierons cette semaine plus
particulièrement Mc 8.31 à 9.1, mais
pour voir plus large, je vous propose
de lire le paragraphe qui précède et
celui qui suit.
Sans savoir vraiment ce qu’il dit,
Pierre confesse que Jésus est le Messie
tant attendu par lui-même et son peuple. Jésus confie à ses disciples
en quoi consiste sa mission et comment se définit un disciple.
Au début du chapitre 9, nous accompagnons Jésus avec Pierre,
Jacques et Jean pour le contempler transfiguré. À la fin de ce récit,
Jésus recommande aux disciples de ne pas en parler comment il
l’avait déjà fait après la confession de Pierre.
QUESTIONS
pour la
méditation
PERSONNELLE
Quelle relation voyez-vous entre l’annonce de Jésus qu’il va souffrir, mourir et ressusciter et d’autre part sa transfiguration? Comment comprenez- vous la recommandation répétée de Jésus aux disciples de se taire? Y a-t-il quelque chose qui me dérange dans ce texte à première lecture?
N O T ES
Lundi
Texte à LIRE : Marc 8.31,32
L’enseignement que Jésus donne à ses disciples ne concerne pas
une leçon à apprendre, mais sa propre personne. « Encouragé »
par la confession (apparemment si juste) de Pierre, Jésus se lance
et parle ouvertement à ses disciples de sa mission, de son chemin
difficile. Pour Jésus, enseigner, c’est d’abord donner quelque chose
de sa propre personne, c’est transmettre son propre cheminement.
D’ailleurs, il ne parle pas du Messie, mais plutôt du Fils de l’homme
à la troisième personne, d’un être humain qui rejoint l’humanité
là où elle est, qui devient complètement un des nôtres, peut-être
aussi pour sortir des idées de Pierre sur le Messie (= Christ).
Jésus a conscience que le chemin du Fils de l’homme doit passer
par la souffrance, le mépris, l’isolement, le rejet par les chefs de
son peuple et la mort. Mais ce chemin ne s’arrête pas avec la mort.
Normalement, une vie humaine commence avec une naissance et
se termine avec la mort. Mais la vie dont parle Jésus traverse la
mort et la vainc : « trois jours après il ressuscite ».
QUESTIONS
pour la
méditation
PERSONNELLE
Considérez-vous la passion de Jésus, comme une doctrine à connaître (et posséder) ou comme un vécu du maître à écouter (et à accueillir)? Quelles sont les différences entre les deux approches?
N O T E S
Mardi
Texte à LIRE : Marc 8.32-33
Aux versets 30, 32 et 33, nous
trouvons le même verbe traduit
différemment:réprimander, commander
ou reprendre. Comparez
les trois occurrences : Qui réprimande?
Qui est réprimandé? À
quel sujet ? Comment? Comment
Jésus s’y prend-il avec Pierre? Est-ce choquant pour vous
qu’il le traite de Satan ?
Pierre confesse que pour lui, Jésus est le Messie tant attendu.
Pourtant, il a son idée sur le Messie et il n’est pas prêt à la lâcher.
Malgré le conseil musclé de Jésus de se taire et donc d’être à
l‘écoute, Pierre sait mieux que son Maître ce
qui est convenable pour un Messie ou non. Le
discours de Jésus lui paraît inacceptable. Il le
tire donc de son côté. À première vue, la réponse
de Jésus qui traite Pierre de Satan paraît
disproportionnée. Toutefois, un petit détail
nous fait voir l’intention de Jésus : Se retournant
et voyant ses disciples, Jésus se met à réprimander
Pierre. Alors que Pierre tente de tirer Jésus
du côté de sa vision des choses, Jésus ne se
laisse pas écarter de son chemin, tout en gardant
en vue l’intérêt de ses disciples. La correction
apparemment sévère de Pierre a pour seul
but de le remettre à sa place de disciple, c’està-
dire, derrière le Maître*, en suivant le Maître.
De plus, Jésus ne fait pas de Pierre un suppôt
de Satan puisqu’il lui attribue juste des vues
humaines opposées à celles de Dieu.
*Deux fois, nous
trouvons dans le
texte l’expression
derrière moi, au v.
33 (Satan), derrière
moi et au v.
34, littéralement
celui qui veut me
suivre derrière moi
Jésus insiste : la
place du disciple
est derrière le Maître,
en suivant son
exemple, son chemin.
En le disant à
Pierre de manière
aussi forte, il veut
l’aider à retrouver
le bon chemin.
QUESTIONS pour la méditation PERSONNELLE
Comment j’entends cette interpellation de Jésus (Satan)? Suis-je tenté parfois de mettre mes convictions en avant au lieu de me mettre à l’écoute du Maître?
N O T E S
Mercredi
Texte à LIRE : Marc 8.34-37
Pour mieux comprendre ce passage, mettez en relation les différentes phrases et comparez- les entre elles pour qu‘elles s’éclairent les unes les autres. Chercher aussi à remplacer certaines expressions par des équivalents plus larges, comme par exemple vouloir sauver sa vie par s’accrocher à sa vie, ou, perdre sa vie par renoncer à tout contrôler.
Suivre le Maître Suivre son chemin
= sauver sa vie = perdre sa vie
• Se renier soi-même • Vouloir sauver sa vie
• Prendre sa croix • Gagner le monde entier
• Perdre sa vie à cause de Jésus • Avoir honte de Jésus
et l’évangile et de ses paroles
• Avoir conscience que
je ne peux pas me sauver (v. 37)
Après avoir parlé ouvertement à ses disciples, Jésus
élargit son enseignement à la foule. Être disciple de
Jésus n’est pas réservé à un groupe privilégié, mais
Jésus nous appelle tous à devenir ses disciples. Si je
veux être son disciple, Jésus m’invite à le suivre sur
son chemin de mort et de vie, et tout d’abord à
«mourir» en me disant non à moi-même. Ce renoncement
au moi, loin d’être une aliénation ou une ascèse,
est en fait une relation courageuse à
moi-même: j’accepte de me décentrer de moi-même,
de mon confort, de mes avantages. Se renier soimême
s’éclaire par deux autres caractéristiques : Le
disciple porte sa croix, il n’est pas écrasé par ses difficultés
mais les accepte, sachant que le Maître est
passé par là et que c’est le chemin où il apprend à
vivre comme lui. De plus, le disciple suit son Maître
qui marche toujours devant lui. Il reste en mouvement
et ne s’installe pas dans ses convictions.
QUESTIONS pour la méditation PERSONNELLE
Le texte interpelle son lecteur à l’impératif (…qu’il me suive) : Ce qui paraît extrêmement dur et exigeant est en fait une perspective vers laquelle nous sommes appelés à tendre (comparez avec Phi 3.13,14). Comment réagir à cette invitation faite au disciple que je suis à accompagner Jésus jusqu’au bout? Suis-je engagé sur un chemin où je suis en train de sauver ou perdre ma vie?
N O T E S
Jeudi
Texte à LIRE : Marc 8.38 à 9.1
Quel rapport y a-t-il entre avoir
honte de Jésus et la vie ou la
mort? Avoir honte et renier sont à
peu près des synonymes. Jésus
est-il en train de dire que nous
avons le choix entre d’une part
«nous renier» (et donc l’honorer),
et d’autre part «le renier» (et donc nous honorer nous-mêmes)?
Dans son enseignement, Jésus a une vision complète de sa mission
de mort et de résurrection, de celle des disciples jusqu’à son retour
en gloire. Sa vision ne coïncide pas forcément avec notre vision limitée
par le temps et l’espace dans lesquels nous vivons. Pour
Jésus, la vie c’est bien plus qu’une vie humaine normale. La vie
dont il parle commence par la mort et débouche sur la vie. Voici
sa manière d’envisager la vie : j’accepte la souffrance, je peux vivre
sans obtenir de reconnaissance officielle, j’accepte même de lâcher
ma vie, de la donner, et ceci parce que je la reçois d’un Autre par
la résurrection. Tout cela, Jésus le vit en tant que Fils de l’homme,
au milieu d’une génération adultère et pécheresse, cherchant toujours
à enseigner ses disciples, à les faire croître. Le disciple est appelé
à partager cette vision du Maître, et Jésus prophétise que
certains ne mourront pas jusqu’à ce qu’ils voient le Règne de Dieu
venu en puissance dans leur vie (ici).
QUESTIONS
pour la
méditation
PERSONNELLE
M’arrive-t-il d’avoir honte de Jésus ? Comment
progresser (sans culpabiliser) dans la
loyauté vis-à-vis de mon Maître ? Est-ce
qu’aujourd’hui et ici je fais partie de ces certains
qui voient le règne de Dieu comme
Jésus le voit? Comment pouvons-nous –en
tant qu’adventistes –donner toute son importance
au retour du Christ sans oublier de
vivre dans le présent ?
N O T E S
Vendredi
Texte à reLIRE : Marc 8.31 à 9.1
Le texte biblique que nous avons lu cette semaine pourrait aussi nous inspirer une prière. Comment puis-je prier ce texte, en étant attentif aux actions de grâce et aux demandes qu’il m’inspire?
Je vous livre ma PRIÈRE :
«Seigneur, notre tendre Père céleste, je te rends grâce
de ce que tu es le Dieu de la VIE. Seigneur Jésus, je te
remercie parce que tu es devenu semblable à nous,
connaissant les hauts et les bas de notre vie humaine.
Merci parce que tu m’enseignes le chemin de la vie,
parce que tu es patient et que tu ne me lâches pas
quand mon «moi » prend le dessus. Trop souvent, je
cherche à tout maîtriser dans ma vie, mes idées, mes
convictions deviennent plus importantes que l’amour
pour ceux qui m’entourent. Je te demande pardon, Seigneur,
et me réclame en même temps de ta manière de
vivre, de ta mort, de ta résurrection par lesquelles tu as
vaincu le mal et la mort. Apprends-moi à me dessaisir
de ma vie, à te confier ma vie et celles de mes proches
sans me laisser ronger par la peur du lendemain. Apprends-
moi à te suivre, à prendre aussi ma part dans
l’annonce de l’Évangile, à travers des gestes d’amour,
de patience et de gentillesse, par des paroles encourageantes
et par une écoute attentive. Seigneur, j’ai hâte
que tu reviennes en gloire, mais apprends-moi à être
une petite lumière aujourd’hui et ici ! En Jésus, amen !»
N O T E S
ESAIE 8:20 "A LA LOI ET AU TEMOIGNAGE, SI ON NE PARLE PAS AINSI, IL N'Y AURA POINT D'AURORE POUR LE PEUPLE." Applications et Temoignages Pour Partager avec Vos Amis de l'ECOLE DU SABBAT ANNEXE: Commentaires et/ou resumes des lecons de l'Ecole du Sabbat. TOUTES LES DIFFERENTES VERSIONS. ALLEZ SUR www.ssnet.org, CLIQUEZ SUR ADULT SS ET GLISSEZ LA SOURIS TOUT EN BAS POUR LES VERSIONS EN D'AUTRES LANGUES. VERSETS DE www.biblegateway.com. SOYEZ BENIS!!!
LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT
APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!
Saturday, May 30, 2009
Saturday, May 23, 2009
LE CIEL ( LE PARADIS )
www.autresregards.be
TEXTE ETUDIE Jean 14.1-6
INTRODUCTION
La coupure qui sépare les chapitres 13 et 14 est purement artificielle.
En fait, Jean relate en 5 chapitres le dernier repas que Jésus prit avec
ses disciples. Dans cet évangile, les discours sont intenses à l’approche
de la Passion. Jésus commence à parler aussitôt après le départ de
Judas (13.31) et ne s’arrête que 4 chapitres plus tard (18.1).
« Il ne pense qu’à l’angoisse de ceux qu’il va quitter. Pour surmonter
le découragement et la dépression, il faudra croire en Dieu et en
Jésus-Christ. » (Georges Stéveny, Jésus, l’envoyé de Dieu : pourquoi
est-il venu ?, p. 255)
1. UN LIEU APPELE LE CIEL (14.3)
La Bible utilise plusieurs expressions pour nous aider à saisir cette
notion :
• Les nouveaux cieux et la nouvelle terre (2 Pi 3.13)
• La nouvelle Jérusalem (Ap 21.10-27)
• Le paradis (Ap 2.7)
• Le tabernacle de Dieu avec les hommes (Ap 21.3)
• La patrie céleste (1 Pi 2.11)
• Le ciel – les cieux (Mt 6.9)
• La maison du Père (Jn 14.2,3)
• Auprès du Seigneur (2 Co 5.6,8)
A force de toujours rechercher le ciel, les croyants ne risquent-ils pas
de perdre de vue les besoins de la terre ?
Le Dieu du ciel est-il si loin de nous qu’il ne peut nous entendre ?
a) Un lieu préparé « … je m’en vais vous préparer une place »
Frédéric Godet écrit : « Cette demeure céleste est avant tout
l’emblème d’un état spirituel : la communion avec le Père, la
position filiale accordée à Christ dans la gloire divine et à laquelle il
associera les fidèles. Mais cet état se réalisera dans un lieu
déterminé, celui où Dieu manifeste avec le plus d’éclat sa présence
et sa gloire, le ciel. » (F. Godet, Commentaire sur l’évangile de
saint Jean, p. 264)
La religion est l’opium du peuple, disait Lénine. Espérer un lieu
comme le ciel, cela ne risque-t-il pas de nous désintéresser du vrai
champ de mission qu’est le monde ?
b) Un lieu habité … vous préparer une place »
Le ciel n’est pas seulement destiné à être la demeure de
Dieu : comme Genève au temps de la Réforme, le ciel
deviendra un refuge éternel pour les rachetés. « Je reviens
vous prendre auprès de moi, pour que là où, moi, je suis,
vous soyez, vous aussi. » (14.3).
Retrouverons-nous dans le ciel les affections que nous avons tissées
sur la terre ?
Nous reconnaîtrons-nous ?
c) Un lieu éternel « … pour que là où, moi, je suis, vous soyez,
vous aussi »
Les élus vivront éternellement (Jn 3.16). Ils régneront aux siècles
des siècles (Ap 22.5). Ils ne seront plus jamais séparés de Dieu (1
Thes 4.17).
En Eden aussi, tout était parfait ! Qu’est-ce qui me prouve qu’un
nouveau dérapage est totalement impossible ?
Pourquoi faut-il que le bien ait le dernier mot ?
d) Un endroit merveilleux « … la maison de mon Père »
Neuf fois dans les évangiles, Jésus proclame heureux ceux qui
recherchent la volonté de Dieu (Mt 53-11). Dans le Sermon sur la
montagne, il révèle au monde la « constitution » du monde
nouveau préparé par le Père.
2. LES CITOYENS DU CIEL (14.3b)
« Dieu ne se calfeutre pas dans un ciel inaccessible, d’où sa volonté
fatale s’abattrait sur la liberté humaine, comme l’aigle sur sa victime.
D’une certaine manière, il règne dans l’opposition, en attendant
l’avènement de son royaume, où il sera enfin reconnu comme Dieu. »
(Georges STEVENY, L’énigme de la souffrance, p. 110)
Vie chr. 9 – Michel Mayeur 3
a) Un peuple racheté « … je reviens vous prendre… »
Les citoyens du royaume des cieux sont spirituellement pauvres,
sensibles, humbles, avides de justice, bons, purs de coeur,
pacifiques, prêts au don de soi (Mt 5.3-12).
b) Un peuple de justes « … pour que là où, moi, je suis, vous
soyez… »
Seuls les croyants victorieux du péché grâce aux mérites du Christ
franchiront le seuil de la maison du Père (Ap 21.27 ; 22.15 ; Ro
4.24).
c) Un peuple dans la joie
« …vous soyez, vous aussi »
Dans la présence de Dieu, il n’y aura que louange, paix et joie (Ap
4.6-11 ; 5.9-14). La présence constante du Christ au milieu des
rachetés sera pour eux source de joie parfaite (1 Thes 4. 17).
3. LE CHEMIN QUI CONDUIT AU CIEL (14.4-6)
a) Un chemin évident « … là où, moi, je vais, vous en savez le
chemin »
« Jésus n’a pas seulement découvert le royaume de Dieu. Il le crée.
Il en est tout à la fois le prophète et le roi. Le royaume de Dieu n’est
nulle part, sinon là où Jésus est au milieu de nous. Accéder au
royaume signifie exclusivement et uniquement aller à Jésus, être un
disciple à l’écoute de son message. »
(Edouard Thurneysen, Le sermon sur la montagne, p. 24)
Saint Augustin disait : « Si tu veux savoir par où il faut aller : je
suis la voie. Si tu veux aller où je te mène : je suis la vérité. Si tu
veux savoir où tu dois demeurer : je suis la vie ».
b) Un chemin ouvert à tous « C’est moi qui suis le chemin, la
vérité et la vie »
« Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tim 2.4). Le
désir de Dieu est formel : tous les humains sont invités à entrer
dans sa demeure par la repentance et la foi en Christ : « Tout est
prêt, venez aux noces ! » (Mt 22.4,10).
CONCLUSION« Quant à nous, notre citoyenneté est dans les cieux ; de là nous
attendons comme sauveur le Seigneur Jésus–Christ… » (Phil
3.20 NBS)
La perspective de cette citoyenneté future favorise chez le croyant
plusieurs réactions :
• La sanctification (1 Jn 3.2,3)
• La joie (Lc 6.22,23)
• La consolation (Héb 10.34)
• L’affermissement (Héb 11.26,27)
• L’élévation de nos affections (Mt 6.20,21)
• La confiance (2 Co 5.6-9)
• L’attente (Phil 3.20,21)
« La pensée du ciel a toujours été chère au coeur des croyants. Mais
certains prétendent que nous sommes fous d’y croire. Pourtant, nier
le ciel c’est nier Jésus, parce qu’il en est venu pour y placer nos
bien-aimés prisonniers de la tombe et pour réaliser l’espérance de
millions de croyants. Nier le ciel c’est commettre un meurtre, parce
que cette négation tue l’espérance et la joie en faisant de Dieu un
menteur. » (Dwight Moody)Vie chr. 9 – Michel Mayeur 1
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TEXTE ETUDIE Jean 14.1-6
INTRODUCTION
La coupure qui sépare les chapitres 13 et 14 est purement artificielle.
En fait, Jean relate en 5 chapitres le dernier repas que Jésus prit avec
ses disciples. Dans cet évangile, les discours sont intenses à l’approche
de la Passion. Jésus commence à parler aussitôt après le départ de
Judas (13.31) et ne s’arrête que 4 chapitres plus tard (18.1).
« Il ne pense qu’à l’angoisse de ceux qu’il va quitter. Pour surmonter
le découragement et la dépression, il faudra croire en Dieu et en
Jésus-Christ. » (Georges Stéveny, Jésus, l’envoyé de Dieu : pourquoi
est-il venu ?, p. 255)
1. UN LIEU APPELE LE CIEL (14.3)
La Bible utilise plusieurs expressions pour nous aider à saisir cette
notion :
• Les nouveaux cieux et la nouvelle terre (2 Pi 3.13)
• La nouvelle Jérusalem (Ap 21.10-27)
• Le paradis (Ap 2.7)
• Le tabernacle de Dieu avec les hommes (Ap 21.3)
• La patrie céleste (1 Pi 2.11)
• Le ciel – les cieux (Mt 6.9)
• La maison du Père (Jn 14.2,3)
• Auprès du Seigneur (2 Co 5.6,8)
A force de toujours rechercher le ciel, les croyants ne risquent-ils pas
de perdre de vue les besoins de la terre ?
Le Dieu du ciel est-il si loin de nous qu’il ne peut nous entendre ?
a) Un lieu préparé « … je m’en vais vous préparer une place »
Frédéric Godet écrit : « Cette demeure céleste est avant tout
l’emblème d’un état spirituel : la communion avec le Père, la
position filiale accordée à Christ dans la gloire divine et à laquelle il
associera les fidèles. Mais cet état se réalisera dans un lieu
déterminé, celui où Dieu manifeste avec le plus d’éclat sa présence
et sa gloire, le ciel. » (F. Godet, Commentaire sur l’évangile de
saint Jean, p. 264)
La religion est l’opium du peuple, disait Lénine. Espérer un lieu
comme le ciel, cela ne risque-t-il pas de nous désintéresser du vrai
champ de mission qu’est le monde ?
b) Un lieu habité … vous préparer une place »
Le ciel n’est pas seulement destiné à être la demeure de
Dieu : comme Genève au temps de la Réforme, le ciel
deviendra un refuge éternel pour les rachetés. « Je reviens
vous prendre auprès de moi, pour que là où, moi, je suis,
vous soyez, vous aussi. » (14.3).
Retrouverons-nous dans le ciel les affections que nous avons tissées
sur la terre ?
Nous reconnaîtrons-nous ?
c) Un lieu éternel « … pour que là où, moi, je suis, vous soyez,
vous aussi »
Les élus vivront éternellement (Jn 3.16). Ils régneront aux siècles
des siècles (Ap 22.5). Ils ne seront plus jamais séparés de Dieu (1
Thes 4.17).
En Eden aussi, tout était parfait ! Qu’est-ce qui me prouve qu’un
nouveau dérapage est totalement impossible ?
Pourquoi faut-il que le bien ait le dernier mot ?
d) Un endroit merveilleux « … la maison de mon Père »
Neuf fois dans les évangiles, Jésus proclame heureux ceux qui
recherchent la volonté de Dieu (Mt 53-11). Dans le Sermon sur la
montagne, il révèle au monde la « constitution » du monde
nouveau préparé par le Père.
2. LES CITOYENS DU CIEL (14.3b)
« Dieu ne se calfeutre pas dans un ciel inaccessible, d’où sa volonté
fatale s’abattrait sur la liberté humaine, comme l’aigle sur sa victime.
D’une certaine manière, il règne dans l’opposition, en attendant
l’avènement de son royaume, où il sera enfin reconnu comme Dieu. »
(Georges STEVENY, L’énigme de la souffrance, p. 110)
Vie chr. 9 – Michel Mayeur 3
a) Un peuple racheté « … je reviens vous prendre… »
Les citoyens du royaume des cieux sont spirituellement pauvres,
sensibles, humbles, avides de justice, bons, purs de coeur,
pacifiques, prêts au don de soi (Mt 5.3-12).
b) Un peuple de justes « … pour que là où, moi, je suis, vous
soyez… »
Seuls les croyants victorieux du péché grâce aux mérites du Christ
franchiront le seuil de la maison du Père (Ap 21.27 ; 22.15 ; Ro
4.24).
c) Un peuple dans la joie
« …vous soyez, vous aussi »
Dans la présence de Dieu, il n’y aura que louange, paix et joie (Ap
4.6-11 ; 5.9-14). La présence constante du Christ au milieu des
rachetés sera pour eux source de joie parfaite (1 Thes 4. 17).
3. LE CHEMIN QUI CONDUIT AU CIEL (14.4-6)
a) Un chemin évident « … là où, moi, je vais, vous en savez le
chemin »
« Jésus n’a pas seulement découvert le royaume de Dieu. Il le crée.
Il en est tout à la fois le prophète et le roi. Le royaume de Dieu n’est
nulle part, sinon là où Jésus est au milieu de nous. Accéder au
royaume signifie exclusivement et uniquement aller à Jésus, être un
disciple à l’écoute de son message. »
(Edouard Thurneysen, Le sermon sur la montagne, p. 24)
Saint Augustin disait : « Si tu veux savoir par où il faut aller : je
suis la voie. Si tu veux aller où je te mène : je suis la vérité. Si tu
veux savoir où tu dois demeurer : je suis la vie ».
b) Un chemin ouvert à tous « C’est moi qui suis le chemin, la
vérité et la vie »
« Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tim 2.4). Le
désir de Dieu est formel : tous les humains sont invités à entrer
dans sa demeure par la repentance et la foi en Christ : « Tout est
prêt, venez aux noces ! » (Mt 22.4,10).
CONCLUSION« Quant à nous, notre citoyenneté est dans les cieux ; de là nous
attendons comme sauveur le Seigneur Jésus–Christ… » (Phil
3.20 NBS)
La perspective de cette citoyenneté future favorise chez le croyant
plusieurs réactions :
• La sanctification (1 Jn 3.2,3)
• La joie (Lc 6.22,23)
• La consolation (Héb 10.34)
• L’affermissement (Héb 11.26,27)
• L’élévation de nos affections (Mt 6.20,21)
• La confiance (2 Co 5.6-9)
• L’attente (Phil 3.20,21)
« La pensée du ciel a toujours été chère au coeur des croyants. Mais
certains prétendent que nous sommes fous d’y croire. Pourtant, nier
le ciel c’est nier Jésus, parce qu’il en est venu pour y placer nos
bien-aimés prisonniers de la tombe et pour réaliser l’espérance de
millions de croyants. Nier le ciel c’est commettre un meurtre, parce
que cette négation tue l’espérance et la joie en faisant de Dieu un
menteur. » (Dwight Moody)Vie chr. 9 – Michel Mayeur 1
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Saturday, May 16, 2009
LE REPOS
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Vie chrétienne 8 – Doris Vargas 1
LE REPOS
Introduction : MARC 2, 23-28
QUESTIONS : Quels sont vos souvenirs de promenade le sabbat
après-midi ?
Quand nous lisons les premiers versets de ce passage, nous n’avons
pas de peine à nous imaginer la scène : Jésus se promène dans les
champs avec ses disciples en les écoutant et en leur parlant
tranquillement. Tout le monde est détendu et à l’aise. Cela me fait
penser à ce que le sabbat après-midi est vraiment un moment
idéal pour se promener pour rendre grâce au Créateur dans la
nature et pour passer un moment de détente en famille ou avec
des amis. J’aspire à ce repos-là. MAIS, les Pharisiens de toutes les
époques ne sont jamais très loin.
1. Marc 2, 23.24 « Ce n’est pas permis »
Nous avons parfois un regard très dur sur les Pharisiens qui, dans les
évangiles, apparaissent souvent comme adversaires Jésus.
Un regard différent sur les Pharisiens !!
A l’époque de Jésus, ce sont pourtant les Pharisiens qui sont proches du
peuple et ont le souci d’adapter la pratique de la Torah (la loi de Moïse)
à leur temps. Les nombreuses règles de la tradition sont en fait des
interprétations de la Loi pour rendre celle-ci plus actuelle. Ils veulent
rendre la religion plus démocratique, étendre les règles de pureté
concernant les prêtres à tout le peuple. En effet, leur but est d’atteindre
une plus grande fidélité à la Loi afin de préparer un peuple saint pour la
venue du messie. Ceci va parfois de pair avec une fidélité excessive que
nous qualifierons de légalisme.
Nous, adventistes, ne leur ressemblons-nous pas parfois ??
Dans le texte que nous étudions, les Pharisiens ne s’adressent pas
aux « transgresseurs » eux-mêmes, mais à leur maître. C’est lui qui est
responsable du comportement de ses disciples. En bon leader Jésus
assume sa responsabilité. Leurs paroles témoignent avec « quels
lunettes » ils lisent la Bible. Ce qui importe pour eux, c’est l’interdit,
Vie chrétienne 8 – Doris Vargas 2
ce qui compte pour un croyant qui se veut fidèle est de ne pas
transgresser ce qui n’est pas permis, quel qu’en soit le prix.
QUESTIONS : Dans ma relation à Dieu et aux autres, quel rôle tient
l’interdit ? Est-ce que cela attire mon regard (et ma colère) quand
les autres disent/font des choses que je considèrent interdites ?
2. Marc 2, 25.26 « Vous n’avez donc jamais lu … »
Dans les deux récits du sabbat (Mc 2, 23-28 ; 3, 1-6) il est question, à
trois reprises, de « ce qui n’est (pas) permis ».
•
Les Pharisiens qualifient le comportement des disciples (arracher
des épis) comme « pas permis ». Dans leur interprétation, frotter
des épis c’est moissonner (c’est donc compréhensible que cela
soit interdit).
•
Quand Jésus parle de David qui mange les pains de l’offrande
du temple qui sont réservés aux prêtres, le texte dit
littéralement : « les pains qu’il n’est pas permis de manger si non
les prêtres »
•
Avant de guérir, encore un jour de sabbat, l’homme à la main
sèche, Jésus pousse la réflexion plus loin : « Est-il permis » le jour du
sabbat de faire le bien ou le mal … ? » (3,4)
Ce qui frappe d’emblée, c’est la réaction de Jésus : il ne leur
reproche pas de ne rien avoir compris, il ne leur reproche pas leur
légalisme, il ne leur dit pas non plus quel est le juste comportement
à adopter. MAIS il leur pose une question : « N’avez-vous donc
jamais lu … ? » S’opposer aux Pharisiens aurait provoqué un conflit,
toutefois, selon notre texte, Jésus cherche à attirer ses interlocuteurs
sur un autre terrain, celui de la lecture. Leurs pensées, leurs actes
découlent d’une interprétation des textes bibliques dominée par
l’interdit. Jésus leur raconte donc un récit biblique et leur propose,
en même temps, une autre manière de lire la Bible, centrée sur ce
qui est permis et ce qui permet la vie.
Vie chrétienne 8 – Doris Vargas 3
Pour mieux saisir la lecture de Jésus, nous pourrions chercher les
différences et les ressemblances entre le comportement de David
et celui des disciples au départ.
A première vue, les deux situations semblent très contrastées : Les
disciples ont l’air de grignoter, David a faim ; les disciples se
promènent tranquillement, David se trouve dans le besoin (il est
fuite devant le roi Saül). Mais il y a aussi des éléments qui se
ressemblent : des deux côtés, il y a du pain, chez les disciples à
l’état brut (les épis), chez David à l’état transformé ; des deux côtés,
un élément relie à Dieu, chez les disciples, c’est le sabbat, un temps
consacré à Dieu, David, lui, entre dans la maison de Dieu, espace
consacré à Dieu. Ce sont donc bien des questions de vie (pain) et
de relation à Dieu (sabbat, temple) qui sont en jeu.
Où Jésus veut-il amener ses interlocuteurs pharisiens et ses lecteurs
adventistes ?
En fait, David a fait quelque chose d’interdit et Jésus est en train de
le justifier. En plus, dans l’histoire de David, il s’agit d’un interdit
biblique (Lév 24, 5-9), dans le cas des disciples d’une tradition
pharisienne. Même si cela peut nous paraître choquant, Jésus est
en train de justifier la transgression de David puisqu’elle met en péril
sa vie et celle de ses compagnons, il est dans le besoin et a faim.
Ce qui est essentiel selon la lecture de Jésus, c’est qu’en entrant
dans la maison de Dieu, David trouve de quoi se nourrir et devient
aussi un relai de vie puisqu’il donne à ceux qui l’accompagnent.
QUESTIONS : Quelle est ma réaction face à la lecture surprenante
de Jésus ? De quelle manière procure-t-elle davantage de repos à
l’humain ? Ma lecture de la Bible, est-elle davantage centrée sur la
vie ou l’interdit ? Souligner davantage ce qui est permis, ce qui
augmente la vie, est-ce forcément aller dans la direction du laisser-
aller ? Comment ne pas tomber dans l’excès du légalisme, ni dans
celui du laxisme ? Partagez vos « recettes ».
Vie chrétienne 8 – Doris Vargas 4
3. Marc 2, 27 Le Fils de l’homme = Seigneur du sabbat
L’histoire de David devient une leçon appliquée à la manière de
voir l’humain et celle de vivre le sabbat et le repos. Le but (« pour »)
du sabbat c’est l’homme et le bien de l’homme. L’homme n’a pas
été créé pour satisfaire les exigences de la Loi de Dieu, au
contraire, Dieu lui a donné la Loi (le sabbat) pour lui donner des
repères d’une vie épanouie et équilibrée, pour lui permettre de
s’arrêter, de se reposer, de s’accepter comme créature limitée et
de pouvoir se reposer sur son Créateur. De plus, Jésus dit ces
paroles en tant que Fils de l’homme, étant devenu un vrai homme
et partageant la condition humaine jusqu’au bout. Désormais la
personne est le centre de l’évangile. La manière de vivre de Jésus
devient le repère pour bien interpréter l’Ecriture (c’est lui le Seigneur
du sabbat), pour ne pas tomber dans le légalisme, ce qui est
terriblement fatiguant. Mais plus encore : La personne humaine est
au centre de l’histoire du salut, non pas l’accomplissement de la
Loi. L’homme n’est pas un simple exécutant de la Loi divine, mais
un enfant qui grandit, qui, parfois, se trompe comme les Pharisiens,
mais qui peut changer, qui apprend à faire des choix de vie.
Comme cela est rassurant et reposant !
QUESTIONS : Sur quoi ma religion est-elle centrée ? Sur l’exécution
de BA ou sur l’apprentissage de la relation, ma relation avec Dieu,
mes relations aux autres et
Vie chrétienne 8 – Doris Vargas 1
LE REPOS
Introduction : MARC 2, 23-28
QUESTIONS : Quels sont vos souvenirs de promenade le sabbat
après-midi ?
Quand nous lisons les premiers versets de ce passage, nous n’avons
pas de peine à nous imaginer la scène : Jésus se promène dans les
champs avec ses disciples en les écoutant et en leur parlant
tranquillement. Tout le monde est détendu et à l’aise. Cela me fait
penser à ce que le sabbat après-midi est vraiment un moment
idéal pour se promener pour rendre grâce au Créateur dans la
nature et pour passer un moment de détente en famille ou avec
des amis. J’aspire à ce repos-là. MAIS, les Pharisiens de toutes les
époques ne sont jamais très loin.
1. Marc 2, 23.24 « Ce n’est pas permis »
Nous avons parfois un regard très dur sur les Pharisiens qui, dans les
évangiles, apparaissent souvent comme adversaires Jésus.
Un regard différent sur les Pharisiens !!
A l’époque de Jésus, ce sont pourtant les Pharisiens qui sont proches du
peuple et ont le souci d’adapter la pratique de la Torah (la loi de Moïse)
à leur temps. Les nombreuses règles de la tradition sont en fait des
interprétations de la Loi pour rendre celle-ci plus actuelle. Ils veulent
rendre la religion plus démocratique, étendre les règles de pureté
concernant les prêtres à tout le peuple. En effet, leur but est d’atteindre
une plus grande fidélité à la Loi afin de préparer un peuple saint pour la
venue du messie. Ceci va parfois de pair avec une fidélité excessive que
nous qualifierons de légalisme.
Nous, adventistes, ne leur ressemblons-nous pas parfois ??
Dans le texte que nous étudions, les Pharisiens ne s’adressent pas
aux « transgresseurs » eux-mêmes, mais à leur maître. C’est lui qui est
responsable du comportement de ses disciples. En bon leader Jésus
assume sa responsabilité. Leurs paroles témoignent avec « quels
lunettes » ils lisent la Bible. Ce qui importe pour eux, c’est l’interdit,
Vie chrétienne 8 – Doris Vargas 2
ce qui compte pour un croyant qui se veut fidèle est de ne pas
transgresser ce qui n’est pas permis, quel qu’en soit le prix.
QUESTIONS : Dans ma relation à Dieu et aux autres, quel rôle tient
l’interdit ? Est-ce que cela attire mon regard (et ma colère) quand
les autres disent/font des choses que je considèrent interdites ?
2. Marc 2, 25.26 « Vous n’avez donc jamais lu … »
Dans les deux récits du sabbat (Mc 2, 23-28 ; 3, 1-6) il est question, à
trois reprises, de « ce qui n’est (pas) permis ».
•
Les Pharisiens qualifient le comportement des disciples (arracher
des épis) comme « pas permis ». Dans leur interprétation, frotter
des épis c’est moissonner (c’est donc compréhensible que cela
soit interdit).
•
Quand Jésus parle de David qui mange les pains de l’offrande
du temple qui sont réservés aux prêtres, le texte dit
littéralement : « les pains qu’il n’est pas permis de manger si non
les prêtres »
•
Avant de guérir, encore un jour de sabbat, l’homme à la main
sèche, Jésus pousse la réflexion plus loin : « Est-il permis » le jour du
sabbat de faire le bien ou le mal … ? » (3,4)
Ce qui frappe d’emblée, c’est la réaction de Jésus : il ne leur
reproche pas de ne rien avoir compris, il ne leur reproche pas leur
légalisme, il ne leur dit pas non plus quel est le juste comportement
à adopter. MAIS il leur pose une question : « N’avez-vous donc
jamais lu … ? » S’opposer aux Pharisiens aurait provoqué un conflit,
toutefois, selon notre texte, Jésus cherche à attirer ses interlocuteurs
sur un autre terrain, celui de la lecture. Leurs pensées, leurs actes
découlent d’une interprétation des textes bibliques dominée par
l’interdit. Jésus leur raconte donc un récit biblique et leur propose,
en même temps, une autre manière de lire la Bible, centrée sur ce
qui est permis et ce qui permet la vie.
Vie chrétienne 8 – Doris Vargas 3
Pour mieux saisir la lecture de Jésus, nous pourrions chercher les
différences et les ressemblances entre le comportement de David
et celui des disciples au départ.
A première vue, les deux situations semblent très contrastées : Les
disciples ont l’air de grignoter, David a faim ; les disciples se
promènent tranquillement, David se trouve dans le besoin (il est
fuite devant le roi Saül). Mais il y a aussi des éléments qui se
ressemblent : des deux côtés, il y a du pain, chez les disciples à
l’état brut (les épis), chez David à l’état transformé ; des deux côtés,
un élément relie à Dieu, chez les disciples, c’est le sabbat, un temps
consacré à Dieu, David, lui, entre dans la maison de Dieu, espace
consacré à Dieu. Ce sont donc bien des questions de vie (pain) et
de relation à Dieu (sabbat, temple) qui sont en jeu.
Où Jésus veut-il amener ses interlocuteurs pharisiens et ses lecteurs
adventistes ?
En fait, David a fait quelque chose d’interdit et Jésus est en train de
le justifier. En plus, dans l’histoire de David, il s’agit d’un interdit
biblique (Lév 24, 5-9), dans le cas des disciples d’une tradition
pharisienne. Même si cela peut nous paraître choquant, Jésus est
en train de justifier la transgression de David puisqu’elle met en péril
sa vie et celle de ses compagnons, il est dans le besoin et a faim.
Ce qui est essentiel selon la lecture de Jésus, c’est qu’en entrant
dans la maison de Dieu, David trouve de quoi se nourrir et devient
aussi un relai de vie puisqu’il donne à ceux qui l’accompagnent.
QUESTIONS : Quelle est ma réaction face à la lecture surprenante
de Jésus ? De quelle manière procure-t-elle davantage de repos à
l’humain ? Ma lecture de la Bible, est-elle davantage centrée sur la
vie ou l’interdit ? Souligner davantage ce qui est permis, ce qui
augmente la vie, est-ce forcément aller dans la direction du laisser-
aller ? Comment ne pas tomber dans l’excès du légalisme, ni dans
celui du laxisme ? Partagez vos « recettes ».
Vie chrétienne 8 – Doris Vargas 4
3. Marc 2, 27 Le Fils de l’homme = Seigneur du sabbat
L’histoire de David devient une leçon appliquée à la manière de
voir l’humain et celle de vivre le sabbat et le repos. Le but (« pour »)
du sabbat c’est l’homme et le bien de l’homme. L’homme n’a pas
été créé pour satisfaire les exigences de la Loi de Dieu, au
contraire, Dieu lui a donné la Loi (le sabbat) pour lui donner des
repères d’une vie épanouie et équilibrée, pour lui permettre de
s’arrêter, de se reposer, de s’accepter comme créature limitée et
de pouvoir se reposer sur son Créateur. De plus, Jésus dit ces
paroles en tant que Fils de l’homme, étant devenu un vrai homme
et partageant la condition humaine jusqu’au bout. Désormais la
personne est le centre de l’évangile. La manière de vivre de Jésus
devient le repère pour bien interpréter l’Ecriture (c’est lui le Seigneur
du sabbat), pour ne pas tomber dans le légalisme, ce qui est
terriblement fatiguant. Mais plus encore : La personne humaine est
au centre de l’histoire du salut, non pas l’accomplissement de la
Loi. L’homme n’est pas un simple exécutant de la Loi divine, mais
un enfant qui grandit, qui, parfois, se trompe comme les Pharisiens,
mais qui peut changer, qui apprend à faire des choix de vie.
Comme cela est rassurant et reposant !
QUESTIONS : Sur quoi ma religion est-elle centrée ? Sur l’exécution
de BA ou sur l’apprentissage de la relation, ma relation avec Dieu,
mes relations aux autres et
Saturday, May 9, 2009
LA GRACE
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Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 1
La grâce
Ephésiens 2.4-10
Le début du deuxième chapitre de l’épitre aux Ephésiens met en valeur
l’idée de la grâce de Dieu. Dans notre mentalité fortement influencée
par la pensée gréco-romaine, un aspect est souvent mis en avant plus
que d’autres par rapport à ce thème: celui du mérite ou du non-mérite.
Inévitablement, l’image du tribunal s’impose à nous, avec le juge qui,
bon gré mal gré, fait grâce au criminel qui ne le mérite aucunement.
Disons d’emblée que ceci ne correspond guère à la mentalité hébraïque,
puisqu'elle ne s’enferme pas dans des considérations juridiques
mais est au contraire foncièrement dynamique et relationnelle.
UN VOCABULAIRE INTENSE
Les mots dans les textes originaux, tant hébreux que grecs, sont extrêmement
forts et positifs :
GRACE
En hébreu : porter un regard favorable, bienveillant et généreux sur
quelqu’un. Cela exprime l’idée qu’on veut vraiment le bien pour
quelqu’un d’autre.
En grec : le mot grâce vient d’un verbe qui veut dire ‘se réjouir,
prendre plaisir’ et évoque des notions telles la douceur, la gentillesse,
l’amabilité, la faveur, la bonté, la tendresse.
Tant en grec qu’en hébreu le mot ‘grâce’ nous présente donc un Dieu
qui nous est vraiment favorable et qui ne désire que notre bien.
Dans le texte d’Ephésiens 2.4-10, cela est encore renforcé par des
mots qui s’y ajoutent :
_ Le verset 4 est très dense: ”Dieu, qui est riche en miséricorde,
à cause du grand amour dont il nous a aimés…”
- Riche: c’est l’idée de ‘prospérité abondante’. Il est intéressant de
noter qu’en hébreu cette idée d’abondance est à la base de la notion
du ‘salut’ (shou’ah, comme dans le nom de Jésus ‘Jeshouah’).
- Miséricorde (‘eleos’): bonté, bienveillance, bonne volonté envers
quelqu’un. Chouraqui traduit par ‘chérissement’.
Sur le plan purement humain : comment te sentirais-tu si quelqu’un
te rappelait constamment que tu n’es pas digne, que tu
n’es rien et que tu ne mérites rien ? Penses-tu que ce soit là l’objectif
de Dieu en parlant de la grâce ?
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 2
- Amour / aimer: nous retrouvons ici le mot fort ‘agape’
- Grand: beaucoup, nombreux
_ Cette idée de bonté abondante revient au verset 7 : « …afin de
montrer dans les siècles à venir l'infinie (= qui surpasse, excède,
excelle) richesse (abondance) de sa grâce par sa bonté (bénignité,
douceur, bonté) envers nous en Jésus-Christ.”
LA VIE OU LA MORT
Entre ces deux éloges initiaux de l’amour et de la grâce de Dieu (les
versets 4 et 7), Paul décrit ce que cela signifie concrètement pour
nous : “… nous qui étions morts par nos offenses, Dieu nous a rendus
à la vie (vivifier) avec Christ c'est par grâce que vous êtes sauvés; il
nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les
lieux célestes, en Jésus-Christ” (versets 5,6)
La première partie qui parle de ‘la mort’ fait écho aux versets 1 à 3, où
Paul esquissait une réalité bien sombre : “Vous étiez morts par vos
offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois,
selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de
l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous
aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les
convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de
nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère,
comme les autres... ”
Les trois mots que l’apôtre emploie pour parler du péché sont une tentative
de traduire les idées concrètes (plutôt que juridiques) que suggèrent
les mots hébreux :
Comment réagis-tu à cette idée de ‘bienveillance abondante’ de
Dieu, un Dieu qui porte un regard plein de faveur sur l’homme ?
Dans la pensée religieuse le mot grâce est presque systématiquement
lié au problème du péché : nous sommes pécheurs, mais
heureusement que Dieu est un Dieu de grâce… Mais si ‘grâce’
veut dire bienveillance : à partir de quel moment Dieu nous était-
Il favorable ? A partir de quel moment voulait-Il vraiment le bien
des hommes ? Quelles sont les implications de ta réponse pour
une conception étroitement juridique de la grâce et du salut ?
En quoi une certaine conception de la grâce et du salut (et donc
de Dieu) peut-elle influencer notre ressenti, notre image de soi,
notre vie, notre vécu de la foi et peut-être même nos relations
avec les autres?
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 3
Paraptoma: tomber à côté, déviation
Hamartia: se tromper, manquer la marque, ne pas participer,
manquer le chemin
Apeitha: désobéissance, rébellion
La conséquence de cette façon de vivre est qu’on est prisonnier d’une
spirale mortelle.
Dans ce contexte il est intéressant de se poser la question ce que Dieu
désire vraiment…
Une des réponses donnée par Paul même (Rom 12.2 à lire !) fait
allusion au rêve initial de Dieu. Lorsque Dieu créa toute chose et
finalement aussi l’homme, le texte de la Genèse, en répétant la
mention ‘bon, beau, agréable, ce qui produit le bonheur’ (TOV), met en
évidence ce à quoi le Créateur aspirait. Le péché (voir les mots utilisés
et expliqués plus haut) fait que cet objectif échoue, avec toute la peine
et la misère que cela entraîne. Alors, quelle est la réaction d’un parent
‘plein de grâce’ (= qui veut le bien de ses enfants) ?
Rester insensible, il ne le peut pas. Il est trop lié à ses enfants. Il ressent
au contraire des émotions fortes…
Alors que faire ? Se mettre réellement en colère et punir sévèrement ?
Ou chercher par tous le moyens de restaurer ce qui doit et peut l’être,
faire tout ce qui est dans son pouvoir pour venir en aide afin de remettre
le projet (la vie ‘TOV’) sur la bonne voie ?
L’apôtre Paul insiste sur ce désir de ‘rétablir la vie’ :
Vt 5 - Rendre à la vie (ou : rendre vivants –NBS):
produire la vie, donner la vie, engendrer ou porter un enfant
rendre à la vie, ramener à la vie - aussi : vivifier
Vt 6 – ressusciter, réveiller (NBS) Egeiro: redresser, faire lever, réveiller
Dans son vocabulaire assez spécifique, Paul parle d’enfants de colère.
Il est important de bien comprendre cette idée de colère divine, qui
semble se situer à plus de mille lieux de la grâce…
Le verbe qui est à la base du mot grec pour colère a le sens d’aspirer
à quelque chose, désirer intensément. Si cette aspiration est
déçue, cela provoque des mouvements de l’âme : ’orgè’= mouvement
ou agitation de l'âme, impulsion, désir, toute émotion violente.
Si tu voyais un de tes enfants dans de sérieux problèmes (suite à
des bêtises commises), quelle serait ta réaction. Aurais-tu le désir
de le punir ou de venir en aide ? Et avant d’aider, ferais-tu
d’abord tout ton possible pour qu’il comprenne à quel point il ne
mérite pas ton aide ?
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 4
Dans l’esprit de Paul, toute l’histoire de Jésus-Christ est la meilleure
preuve de cette gracieuse volonté de Dieu de venir en aide pour
‘ressusciter’ ou ‘vivifier’ l’homme. La meilleure preuve et le meilleur
moyen pour le réaliser.
MERITE OU NON-MERITE
« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.
Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les
oeuvres, afin que personne ne se glorifie. »
Si Paul parle de non-mérite, c’est en opposition à l’arrogance, l’orgueil, la
propre suffisance… (à l’image d’un certain nombre de Pharisiens et de
chrétiens judaïsants). Et cela se comprend. Malheureusement dans les
milieux chrétiens, on fait souvent un pas de plus en mettant sans cesse en
évidence la petitesse, la futilité, voire la méchanceté et la laideur de
l’homme. Comme si en avilissant l’homme, Dieu serait plus glorifié…
Remarquez également que Paul termine son exposé au verset 10 en
insistant malgré tout sur les ‘bonnes oeuvres’ à réaliser…
Peux-tu partager quelques passages de l’évangile dans lesquels
on découvre vraiment un Dieu ‘gracieux’ en Jésus ?
Ressens-tu la force vivifiante de l’évangile de Jésus-Christ? Si oui :
comment, en quoi ? Peux-tu témoigner de ‘redressement’, de ‘réveil’ ?
Si cette vivification, ce redressement, cette résurrection fait partie
du rêve de Dieu, qu’en devrait-il être des croyants (= ceux qui
se réclament de ce Dieu de grâce) ? Qu’en est-il concrètement
dans ta vie, dans ton église ?
Dans une conception théologique traditionnelle la grâce se concentre
en Jésus-Christ, presqu’à l’encontre d’un Dieu courroucé…
réagissez après avoir lu Jean 16.26,27
Relisez la parabole du fils prodigue… (Luc 15) Qui dans cette
parabole insiste sur l’indignité, le non-mérite ? Et quelle est la
réaction du personnage qui est en face ?
Dans une relation saine parent-enfant quelle est la place des
notions telles que ‘être digne’, mériter, orgueil, droits, revendication…
? Et si l’on transpose cela vers la relation homme – Dieu ?
Si la grâce (la bienveillance débordante de Dieu) est le point de
départ qui rend de nouveau toutes choses possibles, quelle est
alors la fonction ou le rôle de la foi ?
Et qu’en est-il des ‘oeuvres à pratiquer’ ? Dans votre réponse
tenez compte du fait que le mot ‘bonnes’ est l’équivalent du mot
TOV en Hébreu (la notion ‘bien’ dans le récit de la création).
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 1
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La grâce
Ephésiens 2.4-10
Le début du deuxième chapitre de l’épitre aux Ephésiens met en valeur
l’idée de la grâce de Dieu. Dans notre mentalité fortement influencée
par la pensée gréco-romaine, un aspect est souvent mis en avant plus
que d’autres par rapport à ce thème: celui du mérite ou du non-mérite.
Inévitablement, l’image du tribunal s’impose à nous, avec le juge qui,
bon gré mal gré, fait grâce au criminel qui ne le mérite aucunement.
Disons d’emblée que ceci ne correspond guère à la mentalité hébraïque,
puisqu'elle ne s’enferme pas dans des considérations juridiques
mais est au contraire foncièrement dynamique et relationnelle.
UN VOCABULAIRE INTENSE
Les mots dans les textes originaux, tant hébreux que grecs, sont extrêmement
forts et positifs :
GRACE
En hébreu : porter un regard favorable, bienveillant et généreux sur
quelqu’un. Cela exprime l’idée qu’on veut vraiment le bien pour
quelqu’un d’autre.
En grec : le mot grâce vient d’un verbe qui veut dire ‘se réjouir,
prendre plaisir’ et évoque des notions telles la douceur, la gentillesse,
l’amabilité, la faveur, la bonté, la tendresse.
Tant en grec qu’en hébreu le mot ‘grâce’ nous présente donc un Dieu
qui nous est vraiment favorable et qui ne désire que notre bien.
Dans le texte d’Ephésiens 2.4-10, cela est encore renforcé par des
mots qui s’y ajoutent :
_ Le verset 4 est très dense: ”Dieu, qui est riche en miséricorde,
à cause du grand amour dont il nous a aimés…”
- Riche: c’est l’idée de ‘prospérité abondante’. Il est intéressant de
noter qu’en hébreu cette idée d’abondance est à la base de la notion
du ‘salut’ (shou’ah, comme dans le nom de Jésus ‘Jeshouah’).
- Miséricorde (‘eleos’): bonté, bienveillance, bonne volonté envers
quelqu’un. Chouraqui traduit par ‘chérissement’.
Sur le plan purement humain : comment te sentirais-tu si quelqu’un
te rappelait constamment que tu n’es pas digne, que tu
n’es rien et que tu ne mérites rien ? Penses-tu que ce soit là l’objectif
de Dieu en parlant de la grâce ?
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 2
- Amour / aimer: nous retrouvons ici le mot fort ‘agape’
- Grand: beaucoup, nombreux
_ Cette idée de bonté abondante revient au verset 7 : « …afin de
montrer dans les siècles à venir l'infinie (= qui surpasse, excède,
excelle) richesse (abondance) de sa grâce par sa bonté (bénignité,
douceur, bonté) envers nous en Jésus-Christ.”
LA VIE OU LA MORT
Entre ces deux éloges initiaux de l’amour et de la grâce de Dieu (les
versets 4 et 7), Paul décrit ce que cela signifie concrètement pour
nous : “… nous qui étions morts par nos offenses, Dieu nous a rendus
à la vie (vivifier) avec Christ c'est par grâce que vous êtes sauvés; il
nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les
lieux célestes, en Jésus-Christ” (versets 5,6)
La première partie qui parle de ‘la mort’ fait écho aux versets 1 à 3, où
Paul esquissait une réalité bien sombre : “Vous étiez morts par vos
offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois,
selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de
l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous
aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les
convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de
nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère,
comme les autres... ”
Les trois mots que l’apôtre emploie pour parler du péché sont une tentative
de traduire les idées concrètes (plutôt que juridiques) que suggèrent
les mots hébreux :
Comment réagis-tu à cette idée de ‘bienveillance abondante’ de
Dieu, un Dieu qui porte un regard plein de faveur sur l’homme ?
Dans la pensée religieuse le mot grâce est presque systématiquement
lié au problème du péché : nous sommes pécheurs, mais
heureusement que Dieu est un Dieu de grâce… Mais si ‘grâce’
veut dire bienveillance : à partir de quel moment Dieu nous était-
Il favorable ? A partir de quel moment voulait-Il vraiment le bien
des hommes ? Quelles sont les implications de ta réponse pour
une conception étroitement juridique de la grâce et du salut ?
En quoi une certaine conception de la grâce et du salut (et donc
de Dieu) peut-elle influencer notre ressenti, notre image de soi,
notre vie, notre vécu de la foi et peut-être même nos relations
avec les autres?
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 3
Paraptoma: tomber à côté, déviation
Hamartia: se tromper, manquer la marque, ne pas participer,
manquer le chemin
Apeitha: désobéissance, rébellion
La conséquence de cette façon de vivre est qu’on est prisonnier d’une
spirale mortelle.
Dans ce contexte il est intéressant de se poser la question ce que Dieu
désire vraiment…
Une des réponses donnée par Paul même (Rom 12.2 à lire !) fait
allusion au rêve initial de Dieu. Lorsque Dieu créa toute chose et
finalement aussi l’homme, le texte de la Genèse, en répétant la
mention ‘bon, beau, agréable, ce qui produit le bonheur’ (TOV), met en
évidence ce à quoi le Créateur aspirait. Le péché (voir les mots utilisés
et expliqués plus haut) fait que cet objectif échoue, avec toute la peine
et la misère que cela entraîne. Alors, quelle est la réaction d’un parent
‘plein de grâce’ (= qui veut le bien de ses enfants) ?
Rester insensible, il ne le peut pas. Il est trop lié à ses enfants. Il ressent
au contraire des émotions fortes…
Alors que faire ? Se mettre réellement en colère et punir sévèrement ?
Ou chercher par tous le moyens de restaurer ce qui doit et peut l’être,
faire tout ce qui est dans son pouvoir pour venir en aide afin de remettre
le projet (la vie ‘TOV’) sur la bonne voie ?
L’apôtre Paul insiste sur ce désir de ‘rétablir la vie’ :
Vt 5 - Rendre à la vie (ou : rendre vivants –NBS):
produire la vie, donner la vie, engendrer ou porter un enfant
rendre à la vie, ramener à la vie - aussi : vivifier
Vt 6 – ressusciter, réveiller (NBS) Egeiro: redresser, faire lever, réveiller
Dans son vocabulaire assez spécifique, Paul parle d’enfants de colère.
Il est important de bien comprendre cette idée de colère divine, qui
semble se situer à plus de mille lieux de la grâce…
Le verbe qui est à la base du mot grec pour colère a le sens d’aspirer
à quelque chose, désirer intensément. Si cette aspiration est
déçue, cela provoque des mouvements de l’âme : ’orgè’= mouvement
ou agitation de l'âme, impulsion, désir, toute émotion violente.
Si tu voyais un de tes enfants dans de sérieux problèmes (suite à
des bêtises commises), quelle serait ta réaction. Aurais-tu le désir
de le punir ou de venir en aide ? Et avant d’aider, ferais-tu
d’abord tout ton possible pour qu’il comprenne à quel point il ne
mérite pas ton aide ?
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 4
Dans l’esprit de Paul, toute l’histoire de Jésus-Christ est la meilleure
preuve de cette gracieuse volonté de Dieu de venir en aide pour
‘ressusciter’ ou ‘vivifier’ l’homme. La meilleure preuve et le meilleur
moyen pour le réaliser.
MERITE OU NON-MERITE
« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.
Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les
oeuvres, afin que personne ne se glorifie. »
Si Paul parle de non-mérite, c’est en opposition à l’arrogance, l’orgueil, la
propre suffisance… (à l’image d’un certain nombre de Pharisiens et de
chrétiens judaïsants). Et cela se comprend. Malheureusement dans les
milieux chrétiens, on fait souvent un pas de plus en mettant sans cesse en
évidence la petitesse, la futilité, voire la méchanceté et la laideur de
l’homme. Comme si en avilissant l’homme, Dieu serait plus glorifié…
Remarquez également que Paul termine son exposé au verset 10 en
insistant malgré tout sur les ‘bonnes oeuvres’ à réaliser…
Peux-tu partager quelques passages de l’évangile dans lesquels
on découvre vraiment un Dieu ‘gracieux’ en Jésus ?
Ressens-tu la force vivifiante de l’évangile de Jésus-Christ? Si oui :
comment, en quoi ? Peux-tu témoigner de ‘redressement’, de ‘réveil’ ?
Si cette vivification, ce redressement, cette résurrection fait partie
du rêve de Dieu, qu’en devrait-il être des croyants (= ceux qui
se réclament de ce Dieu de grâce) ? Qu’en est-il concrètement
dans ta vie, dans ton église ?
Dans une conception théologique traditionnelle la grâce se concentre
en Jésus-Christ, presqu’à l’encontre d’un Dieu courroucé…
réagissez après avoir lu Jean 16.26,27
Relisez la parabole du fils prodigue… (Luc 15) Qui dans cette
parabole insiste sur l’indignité, le non-mérite ? Et quelle est la
réaction du personnage qui est en face ?
Dans une relation saine parent-enfant quelle est la place des
notions telles que ‘être digne’, mériter, orgueil, droits, revendication…
? Et si l’on transpose cela vers la relation homme – Dieu ?
Si la grâce (la bienveillance débordante de Dieu) est le point de
départ qui rend de nouveau toutes choses possibles, quelle est
alors la fonction ou le rôle de la foi ?
Et qu’en est-il des ‘oeuvres à pratiquer’ ? Dans votre réponse
tenez compte du fait que le mot ‘bonnes’ est l’équivalent du mot
TOV en Hébreu (la notion ‘bien’ dans le récit de la création).
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 1
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Friday, May 1, 2009
LE PECHE
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LE PECHE 6
TEXTE ETUDIE Romains 8.5-11
INTRODUCTION
Le 8ème chapitre de l’épître de Paul aux Romains est un véritable joyau
spirituel. L’apôtre nous livre ici un authentique hymne de triomphe :
a) Plus de condamnation (8.1)
b) Plus d’esclavage (8.2)
c) Plus de crainte (8.15)
d) Plus de séparation d’avec Dieu (8.39)
« La croix révèle la nature du péché des hommes. La résurrection
garantit le triomphe rayonnant de la sainteté divine. Le Fils peut
réclamer l’héritage paternel. Il va réunir toutes choses en lui, dans les
cieux comme sur la terre. » (Georges STEVENY, Jésus, l’envoyé de Dieu :
Pourquoi est-il venu ?, p. 29)
1. DELIVRANCE DE LA CONDAMNATION (8.1)
Ce verset commence par un « donc » qui le relie à tout le contenu des
chapitres 6 et 7. Justifiés, morts et ressuscités avec le Christ, désormais
sous la grâce et non sous la loi, les croyants font l’expérience de
la délivrance d’une double condamnation :
DELIVRANCE DE LA CONDAMNATION DU PECHE
Le péché peut être comparé à un roi en révolte contre Dieu, un roi dont
les hommes sont les sujets, tous entraînés dans la même rébellion.
Pour conjurer la révolte et ses effets, Dieu aurait pu condamner les
sujets de ce roi (nous). Mais il a adopté une autre démarche : il a
condamné le roi lui-même. Il l’a fait à travers son propre Fils, lequel a
été tué par le rebelle – c’est le péché, en effet, qui a tué Jésus. Ainsi,
tout le monde a pu voir que le roi Péché était un usurpateur, et il a été
condamné comme tel, déclaré coupable, à cause de la mort du roi
légitime dont il est responsable.
« Si nous laissons le péché régner sur nous, nous participons à sa
culpabilité et demeurons sous la condamnation. Mais si nous confessons
notre égarement et recevons le pardon de Dieu, nous sommes
libérés de la condamnation. » (C.-L. de BENOIT, L’épître aux Romains, p.75)
Vie Chrétienne 6 – Michel Mayeur 2
DELIVRANCE DE LA CONDAMNATION DE LA LOI
La loi exige 2 choses : l’obéissance à ses commandements et la
punition de ceux qui les transgressent. Nous sommes incapables de
réaliser la première exigence et nous sommes donc condamnés. Mais le
Christ Sauveur est venu à notre secours ! Il a parfaitement accompli la
loi et levé la condamnation qui pesait sur nous. Parce que nous
sommes « en Jésus-Christ », la loi n’est plus en mesure de nous
condamner.
2. ENTREE EN VIGUEUR D’UNE NOUVELLE LOI (8.2-4)
LA LOI DE L’ESPRIT DE VIE (8.2)
C’est par le Saint-Esprit (5.5 ; 7.6) qu’une loi nouvelle, plus forte que
la loi du péché et de la mort, est entrée en action et m’a libéré. La
délivrance de la loi du péché et de la mort est un fait accompli : « m’a
libéré ». Elle a eu lieu quand j’ai été déclaré juste. Le rôle de l’Esprit
« est de rendre efficace cette oeuvre d’affranchissement, en créant en
moi le désir d’accomplir la loi de Dieu et de m’opposer à tout ce qui
vient de la chair. L’Esprit est ainsi l’agent de cet affranchissement »
(C.-L. de Benoît, Op. cité, p. 76).
ELLE NOUS AFFRANCHIT PAR LA VIE ET LA MORT DU FILS (8.3)
La loi a été incapable de nous libérer, non parce qu’elle était
imparfaite, mais à cause de notre nature de péché, de la résistance de
notre chair (8.3a). Par sa vie exemplaire, Jésus a condamné le péché
dans sa propre chair, en lui refusant tout accès. Il a définitivement
condamné le péché en le démasquant et en le vouant à la ruine (8.3b).
Cette vie sainte, le Saint-Esprit souhaite la reproduire en nous.
LA JUSTICE DE LA LOI S’ACCOMPLIT EN NOUS (8.4)
Le vt 4 n’implique pas que le croyant va désormais accomplir la loi de
façon parfaite ! « La justice de la loi est manifestée dans notre vie
quand, venant à la croix dans la repentance et la foi, nous sommes
déclarés justes. Toutes les exigences de la loi sont alors satisfaites »
(C.-L. de Benoît, Op. cité, p. 77).
3. OPPOSITION ENTRE LA CHAIR ET L’ESPRIT (8.5,6)
a) Deux vies opposées : la vie selon la chair – la vie selon l’Esprit
(8.5).
b) Deux états opposés : la mort – la vie et la paix (8.6).
Vie Chrétienne 6 – Michel Mayeur 3
4. LA VIE SELON LA CHAIR (8.7,8)
« La mort est le terme auquel la chair aspire et conduit ses esclaves.
Il lui faut en effet la séparation d’avec Dieu, c’est-à-dire la mort
toujours croissante, pour se satisfaire elle-même toujours plus
complètement. La perte absolue de Dieu est ainsi le but final,
conscient ou inconscient, de la vie dans la chair et pour la chair. »
(Frédéric GODET, Commentaire sur l’épître aux Romains, p. 156)
ENNEMIE DE DIEU (8.7a)
La chair :
est incapable de se soumettre à la loi de Dieu (8.7)
ne peut conduire qu’à la mort (8.6)
est en guerre contre la volonté divine (8.7a)
La chair signifie une existence hostile à Dieu et en décalage total avec
sa volonté (Ja 4.4). Cette hostilité à l’égard de Dieu est le contraire de
la paix offerte par l’Esprit (8.6).
INCAPABLE D’ACCOMPLIR LA LOI (8.7b)
L’esprit charnel est incapable de se soumettre à la loi de Dieu. A la
création, les principes divins étaient inscrits dans le coeur de l’homme.
Le péché a provoqué une aliénation et une rébellion. Il est donc
impossible à l’homme naturel d’atteindre la justice et le salut par son
obéissance.
« La raison d’être de la loi n’est pas de constituer pour nous un
moyen de salut. Dans l’innocence, elle fait connaître la volonté de
Dieu. Dans le péché, elle fait apparaître la culpabilité. Dans la grâce,
elle révèle comment marcher avec les forces reçues. Tout comme le
drain qui empêche la plaie de se cicatriser en enfermant l’infection, la
loi tient notre conscience en éveil jusqu’à complète guérison. »
(Georges STEVENY, Le mystère de la croix, p. 205)
INCAPABLE DE LUI PLAIRE (8.8)
A moins de mourir à soi-même et au péché et de se repentir (Ro 6),
l’homme est incapable de se soumettre à la volonté divine.
3. LA VIE SELON L’ESPRIT (8.9-11)
APPARTENIR AU CHRIST, C’EST AVOIR RECU L’ESPRIT (8.9)
Qui possède l’Esprit ? Celui qui appartient à Jésus-Christ (8.9). C’est lui
qui nous a donné l’Esprit (Ac 2.33) et c’est l’Esprit qui nous fait mieux
Vie Chrétienne 6 – Michel Mayeur 4
connaître le Christ (Jn 16.14). « Pour qui a l’Esprit dans sa plénitude,
Christ est tout. Et celui en qui Christ est tout, est rempli de l’Esprit. »
(C.-L. de Benoît, Op. cité, p. 79)
L’AFFRANCHISSEMENT DE LA MORT SPIRITUELLE (8.10)
Paul ne se limite pas à écrire que l’Esprit est vivant. Il précise qu’il
« est vie ». C’est lui qui communique la vie qui vient de Dieu et qui est
toujours suivie de la paix (8.6).
PLUS TARD, L’AFFRANCHISSEMENT DE LA MORT PHYSIQUE (8.11)
C’est par l’Esprit que Dieu rendra la vie à notre corps mortel
CONCLUSION
« Pour surmonter la puissance du péché, il faut faire intervenir la
puissance de l’Esprit de vie en Jésus-Christ. Rien ne sert de lutter
contre la pesanteur : il faut s’arracher à elle. De même, rien ne sert
de lutter contre le péché : il faut s’arracher à lui, en s’unissant au
Christ. Quand un homme tombe à la mer et se noie, on lui jette une
bouée. Son salut ne consiste plus à lutter contre l’eau, mais à se
cramponner à la bouée. » (Georges STEVENY, Le mystère de la croix, p.
228)
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LE PECHE 6
TEXTE ETUDIE Romains 8.5-11
INTRODUCTION
Le 8ème chapitre de l’épître de Paul aux Romains est un véritable joyau
spirituel. L’apôtre nous livre ici un authentique hymne de triomphe :
a) Plus de condamnation (8.1)
b) Plus d’esclavage (8.2)
c) Plus de crainte (8.15)
d) Plus de séparation d’avec Dieu (8.39)
« La croix révèle la nature du péché des hommes. La résurrection
garantit le triomphe rayonnant de la sainteté divine. Le Fils peut
réclamer l’héritage paternel. Il va réunir toutes choses en lui, dans les
cieux comme sur la terre. » (Georges STEVENY, Jésus, l’envoyé de Dieu :
Pourquoi est-il venu ?, p. 29)
1. DELIVRANCE DE LA CONDAMNATION (8.1)
Ce verset commence par un « donc » qui le relie à tout le contenu des
chapitres 6 et 7. Justifiés, morts et ressuscités avec le Christ, désormais
sous la grâce et non sous la loi, les croyants font l’expérience de
la délivrance d’une double condamnation :
DELIVRANCE DE LA CONDAMNATION DU PECHE
Le péché peut être comparé à un roi en révolte contre Dieu, un roi dont
les hommes sont les sujets, tous entraînés dans la même rébellion.
Pour conjurer la révolte et ses effets, Dieu aurait pu condamner les
sujets de ce roi (nous). Mais il a adopté une autre démarche : il a
condamné le roi lui-même. Il l’a fait à travers son propre Fils, lequel a
été tué par le rebelle – c’est le péché, en effet, qui a tué Jésus. Ainsi,
tout le monde a pu voir que le roi Péché était un usurpateur, et il a été
condamné comme tel, déclaré coupable, à cause de la mort du roi
légitime dont il est responsable.
« Si nous laissons le péché régner sur nous, nous participons à sa
culpabilité et demeurons sous la condamnation. Mais si nous confessons
notre égarement et recevons le pardon de Dieu, nous sommes
libérés de la condamnation. » (C.-L. de BENOIT, L’épître aux Romains, p.75)
Vie Chrétienne 6 – Michel Mayeur 2
DELIVRANCE DE LA CONDAMNATION DE LA LOI
La loi exige 2 choses : l’obéissance à ses commandements et la
punition de ceux qui les transgressent. Nous sommes incapables de
réaliser la première exigence et nous sommes donc condamnés. Mais le
Christ Sauveur est venu à notre secours ! Il a parfaitement accompli la
loi et levé la condamnation qui pesait sur nous. Parce que nous
sommes « en Jésus-Christ », la loi n’est plus en mesure de nous
condamner.
2. ENTREE EN VIGUEUR D’UNE NOUVELLE LOI (8.2-4)
LA LOI DE L’ESPRIT DE VIE (8.2)
C’est par le Saint-Esprit (5.5 ; 7.6) qu’une loi nouvelle, plus forte que
la loi du péché et de la mort, est entrée en action et m’a libéré. La
délivrance de la loi du péché et de la mort est un fait accompli : « m’a
libéré ». Elle a eu lieu quand j’ai été déclaré juste. Le rôle de l’Esprit
« est de rendre efficace cette oeuvre d’affranchissement, en créant en
moi le désir d’accomplir la loi de Dieu et de m’opposer à tout ce qui
vient de la chair. L’Esprit est ainsi l’agent de cet affranchissement »
(C.-L. de Benoît, Op. cité, p. 76).
ELLE NOUS AFFRANCHIT PAR LA VIE ET LA MORT DU FILS (8.3)
La loi a été incapable de nous libérer, non parce qu’elle était
imparfaite, mais à cause de notre nature de péché, de la résistance de
notre chair (8.3a). Par sa vie exemplaire, Jésus a condamné le péché
dans sa propre chair, en lui refusant tout accès. Il a définitivement
condamné le péché en le démasquant et en le vouant à la ruine (8.3b).
Cette vie sainte, le Saint-Esprit souhaite la reproduire en nous.
LA JUSTICE DE LA LOI S’ACCOMPLIT EN NOUS (8.4)
Le vt 4 n’implique pas que le croyant va désormais accomplir la loi de
façon parfaite ! « La justice de la loi est manifestée dans notre vie
quand, venant à la croix dans la repentance et la foi, nous sommes
déclarés justes. Toutes les exigences de la loi sont alors satisfaites »
(C.-L. de Benoît, Op. cité, p. 77).
3. OPPOSITION ENTRE LA CHAIR ET L’ESPRIT (8.5,6)
a) Deux vies opposées : la vie selon la chair – la vie selon l’Esprit
(8.5).
b) Deux états opposés : la mort – la vie et la paix (8.6).
Vie Chrétienne 6 – Michel Mayeur 3
4. LA VIE SELON LA CHAIR (8.7,8)
« La mort est le terme auquel la chair aspire et conduit ses esclaves.
Il lui faut en effet la séparation d’avec Dieu, c’est-à-dire la mort
toujours croissante, pour se satisfaire elle-même toujours plus
complètement. La perte absolue de Dieu est ainsi le but final,
conscient ou inconscient, de la vie dans la chair et pour la chair. »
(Frédéric GODET, Commentaire sur l’épître aux Romains, p. 156)
ENNEMIE DE DIEU (8.7a)
La chair :
est incapable de se soumettre à la loi de Dieu (8.7)
ne peut conduire qu’à la mort (8.6)
est en guerre contre la volonté divine (8.7a)
La chair signifie une existence hostile à Dieu et en décalage total avec
sa volonté (Ja 4.4). Cette hostilité à l’égard de Dieu est le contraire de
la paix offerte par l’Esprit (8.6).
INCAPABLE D’ACCOMPLIR LA LOI (8.7b)
L’esprit charnel est incapable de se soumettre à la loi de Dieu. A la
création, les principes divins étaient inscrits dans le coeur de l’homme.
Le péché a provoqué une aliénation et une rébellion. Il est donc
impossible à l’homme naturel d’atteindre la justice et le salut par son
obéissance.
« La raison d’être de la loi n’est pas de constituer pour nous un
moyen de salut. Dans l’innocence, elle fait connaître la volonté de
Dieu. Dans le péché, elle fait apparaître la culpabilité. Dans la grâce,
elle révèle comment marcher avec les forces reçues. Tout comme le
drain qui empêche la plaie de se cicatriser en enfermant l’infection, la
loi tient notre conscience en éveil jusqu’à complète guérison. »
(Georges STEVENY, Le mystère de la croix, p. 205)
INCAPABLE DE LUI PLAIRE (8.8)
A moins de mourir à soi-même et au péché et de se repentir (Ro 6),
l’homme est incapable de se soumettre à la volonté divine.
3. LA VIE SELON L’ESPRIT (8.9-11)
APPARTENIR AU CHRIST, C’EST AVOIR RECU L’ESPRIT (8.9)
Qui possède l’Esprit ? Celui qui appartient à Jésus-Christ (8.9). C’est lui
qui nous a donné l’Esprit (Ac 2.33) et c’est l’Esprit qui nous fait mieux
Vie Chrétienne 6 – Michel Mayeur 4
connaître le Christ (Jn 16.14). « Pour qui a l’Esprit dans sa plénitude,
Christ est tout. Et celui en qui Christ est tout, est rempli de l’Esprit. »
(C.-L. de Benoît, Op. cité, p. 79)
L’AFFRANCHISSEMENT DE LA MORT SPIRITUELLE (8.10)
Paul ne se limite pas à écrire que l’Esprit est vivant. Il précise qu’il
« est vie ». C’est lui qui communique la vie qui vient de Dieu et qui est
toujours suivie de la paix (8.6).
PLUS TARD, L’AFFRANCHISSEMENT DE LA MORT PHYSIQUE (8.11)
C’est par l’Esprit que Dieu rendra la vie à notre corps mortel
CONCLUSION
« Pour surmonter la puissance du péché, il faut faire intervenir la
puissance de l’Esprit de vie en Jésus-Christ. Rien ne sert de lutter
contre la pesanteur : il faut s’arracher à elle. De même, rien ne sert
de lutter contre le péché : il faut s’arracher à lui, en s’unissant au
Christ. Quand un homme tombe à la mer et se noie, on lui jette une
bouée. Son salut ne consiste plus à lutter contre l’eau, mais à se
cramponner à la bouée. » (Georges STEVENY, Le mystère de la croix, p.
228)
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