LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Saturday, May 9, 2009

LA GRACE

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Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 1
La grâce
Ephésiens 2.4-10

Le début du deuxième chapitre de l’épitre aux Ephésiens met en valeur
l’idée de la grâce de Dieu. Dans notre mentalité fortement influencée
par la pensée gréco-romaine, un aspect est souvent mis en avant plus
que d’autres par rapport à ce thème: celui du mérite ou du non-mérite.
Inévitablement, l’image du tribunal s’impose à nous, avec le juge qui,
bon gré mal gré, fait grâce au criminel qui ne le mérite aucunement.
Disons d’emblée que ceci ne correspond guère à la mentalité hébraïque,
puisqu'elle ne s’enferme pas dans des considérations juridiques
mais est au contraire foncièrement dynamique et relationnelle.

UN VOCABULAIRE INTENSE

Les mots dans les textes originaux, tant hébreux que grecs, sont extrêmement
forts et positifs :

GRACE
En hébreu : porter un regard favorable, bienveillant et généreux sur
quelqu’un. Cela exprime l’idée qu’on veut vraiment le bien pour
quelqu’un d’autre.
En grec : le mot grâce vient d’un verbe qui veut dire ‘se réjouir,
prendre plaisir’ et évoque des notions telles la douceur, la gentillesse,
l’amabilité, la faveur, la bonté, la tendresse.
Tant en grec qu’en hébreu le mot ‘grâce’ nous présente donc un Dieu
qui nous est vraiment favorable et qui ne désire que notre bien.
Dans le texte d’Ephésiens 2.4-10, cela est encore renforcé par des
mots qui s’y ajoutent :
_ Le verset 4 est très dense: ”Dieu, qui est riche en miséricorde,
à cause du grand amour dont il nous a aimés…”
- Riche: c’est l’idée de ‘prospérité abondante’. Il est intéressant de
noter qu’en hébreu cette idée d’abondance est à la base de la notion
du ‘salut’ (shou’ah, comme dans le nom de Jésus ‘Jeshouah’).
- Miséricorde (‘eleos’): bonté, bienveillance, bonne volonté envers
quelqu’un. Chouraqui traduit par ‘chérissement’.

Sur le plan purement humain : comment te sentirais-tu si quelqu’un
te rappelait constamment que tu n’es pas digne, que tu
n’es rien et que tu ne mérites rien ? Penses-tu que ce soit là l’objectif
de Dieu en parlant de la grâce ?
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 2
- Amour / aimer: nous retrouvons ici le mot fort ‘agape’
- Grand: beaucoup, nombreux
_ Cette idée de bonté abondante revient au verset 7 : « …afin de
montrer dans les siècles à venir l'infinie (= qui surpasse, excède,
excelle) richesse (abondance) de sa grâce par sa bonté (bénignité,
douceur, bonté) envers nous en Jésus-Christ.”

LA VIE OU LA MORT
Entre ces deux éloges initiaux de l’amour et de la grâce de Dieu (les
versets 4 et 7), Paul décrit ce que cela signifie concrètement pour
nous : “… nous qui étions morts par nos offenses, Dieu nous a rendus
à la vie (vivifier) avec Christ c'est par grâce que vous êtes sauvés; il
nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les
lieux célestes, en Jésus-Christ” (versets 5,6)
La première partie qui parle de ‘la mort’ fait écho aux versets 1 à 3, où
Paul esquissait une réalité bien sombre : “Vous étiez morts par vos
offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois,
selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de
l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous
aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les
convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de
nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère,
comme les autres... ”
Les trois mots que l’apôtre emploie pour parler du péché sont une tentative
de traduire les idées concrètes (plutôt que juridiques) que suggèrent
les mots hébreux :

Comment réagis-tu à cette idée de ‘bienveillance abondante’ de
Dieu, un Dieu qui porte un regard plein de faveur sur l’homme ?

Dans la pensée religieuse le mot grâce est presque systématiquement
lié au problème du péché : nous sommes pécheurs, mais
heureusement que Dieu est un Dieu de grâce… Mais si ‘grâce’
veut dire bienveillance : à partir de quel moment Dieu nous était-
Il favorable ? A partir de quel moment voulait-Il vraiment le bien
des hommes ? Quelles sont les implications de ta réponse pour
une conception étroitement juridique de la grâce et du salut ?

En quoi une certaine conception de la grâce et du salut (et donc
de Dieu) peut-elle influencer notre ressenti, notre image de soi,
notre vie, notre vécu de la foi et peut-être même nos relations
avec les autres?
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 3

Paraptoma: tomber à côté, déviation

Hamartia
: se tromper, manquer la marque, ne pas participer,
manquer le chemin

Apeitha
: désobéissance, rébellion

La conséquence de cette façon de vivre est qu’on est prisonnier d’une
spirale mortelle.
Dans ce contexte il est intéressant de se poser la question ce que Dieu
désire vraiment…
Une des réponses donnée par Paul même (Rom 12.2 à lire !) fait
allusion au rêve initial de Dieu. Lorsque Dieu créa toute chose et
finalement aussi l’homme, le texte de la Genèse, en répétant la
mention ‘bon, beau, agréable, ce qui produit le bonheur’ (TOV), met en
évidence ce à quoi le Créateur aspirait. Le péché (voir les mots utilisés
et expliqués plus haut) fait que cet objectif échoue, avec toute la peine
et la misère que cela entraîne. Alors, quelle est la réaction d’un parent
‘plein de grâce’ (= qui veut le bien de ses enfants) ?
Rester insensible, il ne le peut pas. Il est trop lié à ses enfants. Il ressent
au contraire des émotions fortes…
Alors que faire ? Se mettre réellement en colère et punir sévèrement ?
Ou chercher par tous le moyens de restaurer ce qui doit et peut l’être,
faire tout ce qui est dans son pouvoir pour venir en aide afin de remettre
le projet (la vie ‘TOV’) sur la bonne voie ?
L’apôtre Paul insiste sur ce désir de ‘rétablir la vie’ :
Vt 5 - Rendre à la vie (ou : rendre vivants –NBS):

produire la vie, donner la vie, engendrer ou porter un enfant

rendre à la vie, ramener à la vie - aussi : vivifier
Vt 6 – ressusciter, réveiller (NBS) Egeiro: redresser, faire lever, réveiller

Dans son vocabulaire assez spécifique, Paul parle d’enfants de colère.
Il est important de bien comprendre cette idée de colère divine, qui
semble se situer à plus de mille lieux de la grâce…
Le verbe qui est à la base du mot grec pour colère a le sens d’aspirer
à quelque chose, désirer intensément. Si cette aspiration est
déçue, cela provoque des mouvements de l’âme : ’orgè’= mouvement
ou agitation de l'âme, impulsion, désir, toute émotion violente.
Si tu voyais un de tes enfants dans de sérieux problèmes (suite à
des bêtises commises), quelle serait ta réaction. Aurais-tu le désir
de le punir ou de venir en aide ? Et avant d’aider, ferais-tu
d’abord tout ton possible pour qu’il comprenne à quel point il ne
mérite pas ton aide ?

Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 4
Dans l’esprit de Paul, toute l’histoire de Jésus-Christ est la meilleure
preuve de cette gracieuse volonté de Dieu de venir en aide pour
‘ressusciter’ ou ‘vivifier’ l’homme. La meilleure preuve et le meilleur
moyen pour le réaliser.

MERITE OU NON-MERITE


« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.
Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les
oeuvres, afin que personne ne se glorifie. »
Si Paul parle de non-mérite, c’est en opposition à l’arrogance, l’orgueil, la
propre suffisance… (à l’image d’un certain nombre de Pharisiens et de
chrétiens judaïsants). Et cela se comprend. Malheureusement dans les
milieux chrétiens, on fait souvent un pas de plus en mettant sans cesse en
évidence la petitesse, la futilité, voire la méchanceté et la laideur de
l’homme. Comme si en avilissant l’homme, Dieu serait plus glorifié…
Remarquez également que Paul termine son exposé au verset 10 en
insistant malgré tout sur les ‘bonnes oeuvres’ à réaliser…

Peux-tu partager quelques passages de l’évangile dans lesquels
on découvre vraiment un Dieu ‘gracieux’ en Jésus ?

Ressens-tu la force vivifiante de l’évangile de Jésus-Christ? Si oui :
comment, en quoi ? Peux-tu témoigner de ‘redressement’, de ‘réveil’ ?

Si cette vivification, ce redressement, cette résurrection fait partie
du rêve de Dieu, qu’en devrait-il être des croyants (= ceux qui
se réclament de ce Dieu de grâce) ? Qu’en est-il concrètement
dans ta vie, dans ton église ?

Dans une conception théologique traditionnelle la grâce se concentre
en Jésus-Christ, presqu’à l’encontre d’un Dieu courroucé…
réagissez après avoir lu Jean 16.26,27

Relisez la parabole du fils prodigue… (Luc 15) Qui dans cette
parabole insiste sur l’indignité, le non-mérite ? Et quelle est la
réaction du personnage qui est en face ?

Dans une relation saine parent-enfant quelle est la place des
notions telles que ‘être digne’, mériter, orgueil, droits, revendication…
? Et si l’on transpose cela vers la relation homme – Dieu ?

Si la grâce (la bienveillance débordante de Dieu) est le point de
départ qui rend de nouveau toutes choses possibles, quelle est
alors la fonction ou le rôle de la foi ?

Et qu’en est-il des ‘oeuvres à pratiquer’ ? Dans votre réponse
tenez compte du fait que le mot ‘bonnes’ est l’équivalent du mot
TOV en Hébreu (la notion ‘bien’ dans le récit de la création).
Vie Chrétienne 7 - Johan Delameillieure 1

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