LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Friday, August 21, 2009

CROIRE AU FILS DE DIEU

www.autreregards.be
http://www.adventist.be/french/eds/09LettresDeJean29Aout09.pdf

1 Jean 5 : 1-12


Le texte de cette semaine s’enracine dans la foi en Jésus-Christ, l’envoyé de Dieu.
Jean ne limite pas sa réflexion dans la polémique christologique du chapitre 4,
où il donne un contenu précis sur la personne de Jésus-Christ : « A ceci
reconnaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu dans la
chair est de Dieu ». (1 Jn 4 : 2) Nous constatons ici un thème connu de l’évangile
de Jean, le Christ venu en chair en Jean 1 : 14. Il ne suffit pas d’avoir sur cette
question une vision théorique, malgré le bien fondé d’une telle définition. Il faut
aller plus loin. Dieu nous aime. L’amour vient de Dieu et s’enracine dans la foi.

Quelle foi ? La foi dans le Fils de Dieu, source de l’amour véritable. Cette
séquence contient trois parties :

1. Aimer Jésus, aimer les enfants de Dieu, la victoire sur le monde : versets
1 à 5a
2. Croire au Fils de Dieu, le témoignage de l’Esprit, l’eau et le sang : versets
5b à 9
3. La foi dans le Fils de Dieu : la vie est dans le Fils : verset 10 à 12

La première séquence montre clairement que la foi est une démarche.
Jean souhaite mieux définir la foi chrétienne à partir d’une contestation
polémique, comme nous venons de le voir ci-dessus. Il y dans cette partie des
mots forts qui méritent notre attention : aimer, connaître, commandements,
naître, vaincre. Nous retiendrons quelques éléments de cette partie où Jean
parle de la foi chrétienne en profondeur.

Au verset 1, celui qui croit au Fils de Dieu devient enfant de Dieu (verset 2). Nous
retrouvons une claire allusion à l’évangile de Jean 1 : 12-13. Le croyant devient
donc un frère pour tous ceux qui aiment Dieu (« celui qui est né de Dieu » verset


1). Il ne faut pas limiter ici l’amour « agapé » aux croyants. Jean montre ce qui
est normal dans l’Église de Dieu. Il semble important pour Jean de montrer que
dans une communauté de croyants, où tout le monde se connaît, la réalité de la
filiation de Dieu pour tous ceux qui croient au Fils.

Le verset 2 est un verset clé du raisonnement de Jean. Il y apparaît l’unité étroite
entre l’amour horizontal, celui envers les frères, et sa dimension verticale,
l’amour pour Dieu. L’amour pour les frères est l’expression même de l’amour
pour Dieu. Il est patent de voir que l’amour s’enracine dans la foi. On ne peut pas
avoir la foi et ne pas aimer les frères. Cet amour pour Dieu trouve son
accomplissement dans l’obéissance riche et fructueuse aux commandements de
Dieu. Ils sont l’expression de Dieu, donc de son amour. Le décalogue porte en
germe ce double aspect : l’amour pour Dieu et pour les hommes (Exode 20). Si
l’amour est l’élément moteur de la pratique des commandements, ils ne sont
pas pénibles, mais porteur de vie pour les autres et soi-même.

Il y a dans le verset 4 un curieux glissement qui peut surprendre. Après avoir
parlé de l’amour pour les frères, Jean passe à la victoire sur le monde, la foi. En
4 : 4, Jean parle de la victoire sur « les faux prophètes ». En 5 : 4 le contexte
change. Au chapitre 4, la foi est un élément essentiel dans les périls du moment,
plus précisément dans la question christologique (4 : 1-2). On ne voit pas très
bien le lien entre la polémique en question et les commandements de Dieu. Jean
semble rappeler au chapitre 5 que si l’Église est menacée de l’extérieur, elle peut
également être de l’intérieur. Si l’amour au Fils de Dieu et aux frères se vit dans
la réalité de la foi, l’Église saura mieux résister aux périls extérieurs.

La 2e partie présente de nombreuses difficultés où les avis divergent. Nous
avons vu les rappels nombreux à l’évangile de Jean. Jn 1 : 33 est précis. Jean
Baptiste parle de celui qui « m’a envoyé baptiser d’eau ». Jn 19 : 34, à la mort de
Jésus, un soldat ayant percé avec une lance, de l’eau et du sang sort du corps de
Jésus sur la croix. La présence de l’Esprit lors du baptême de Jésus (Mt 3 : 16.17),
la venue de l’Esprit après le départ de Jésus auprès du Père (Jn 14 : 25-26),
consiste à manifester au croyant la portée salvifique de l’incarnation de Jésus-
Christ, de sa naissance à la mort sur la croix et sa résurrection. Nous voyons dans
ce triptyque de l’Esprit, de l’eau et du sang une allusion à la vie de Jésus sur terre
comme envoyé de Dieu.

La 3e partie n’est en fait qu’une reprise de la 2e partie. La fin de cette partie
insiste sur la vraie vie qui trouve son accomplissement dans le Fils. Comparer
Hébreux 12 : 1.2. 1 Jn 5 : 12 ajoute à la foi, avoir le Fils. Il s’agit pour Jean d’être
pleinement relié à Jésus-Christ par la foi.

Si l’épître de Jean se terminait avec le 4e chapitre, on pourrait trop vite conclure
que l’auteur se concentre sur les adversaires, les menteurs, les antichrists, les
séducteurs… Bien sûr, croire en Jésus ne peut faire l’économie de son humanité.
La question a été un débat de l’Église primitive. Pour Jean, la venue en chair de
Jésus est une donnée incontournable de son incarnation.

Le chapitre 5 donne aux croyants de la fin du 1er siècle une leçon importante. Il y
à mieux à faire que d’en rester au niveau de la polémique, malgré l’importance
du sujet en question. Jean décrit l’amour de Dieu envers les hommes en 4 : 8-10.
Seul Dieu sait aimer véritablement. Ce Dieu qui aime véritablement, a
« tellement aimé le monde qu’il a donne son Fils… » (Jean 3 : 16) La lecture de
l’épître reste un stimulant pour les chrétiens d’aujourd’hui. Il peut y avoir des
sujets théologiques difficiles et délicats à traiter. L’entente est parfois difficile. Il
faut savoir les dépasser, par la foi au Fils. C’est à notre avis une piste
fondamentale du chapitre 5. Les discussions théologiques, malgré leur
pertinence, comme la question de l’incarnation, ne servent à rien, si notre foi
n’est pas enraciné en Jésus, car c’est en Lui que nous avons la vie : « Qui a le Fils
a la vie ». Face aux périls des temps modernes, la foi au Fils de Dieu est le
fondement de la vie chrétienne.


Applications pour la vie chrétienne :

1. Mon attention se porte-t-elle souvent sur des sujets à polémique, ou sur la foi en Jésus, le seul chemin vers une vie heureuse, épanouissante,profonde ?

2. Comment est-ce que je vis la foi « qui triomphe du monde » ?

3. Est-ce que je suis prêt à suivre le conseil de Paul dans Philippiens 3 : 15.16 ?

4. En cas de désaccord sur un sujet biblique, est-ce que je suis prêt à respecter ceux qui pensent différemment que moi, et à exposer calmement mon point de vue sans entrer dans une discussion violente et inutile ?

5. Que signifie concrètement pour moi 1 Jn 5 : 12 : « Celui qui a le Fils a la vie » ?

6. La foi en Jésus me permet-elle d’être plus tolérant, aimable, avec ceux qui ne partagent pas ma foi ?

7. Comment s’entraider mutuellement dans la maturation chrétienne ?

8. Est-il possible pour moi de vivre en Église avec des diversités de compréhensions, de foi et d’expérience ? L’exemple de la vie de Jésus m’aide-t-elle dans ce sens ?

9. Suis-je prêt à obéir aux commandements de Dieu avec amour ?


Pierre L’Eplattenier

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