LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Monday, November 9, 2009

UNE LUTTE DE POUVOIR

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http://www.adventist.be/french/eds/07Nombres14Novembre09.pdf

Une lutte de pouvoir
Nombres 16 – 17

Les israélites se trouvent maintenant dans le désert de Cadès, pour 38
ans d’errance, de souffrances et de privations. Ils viennent de refuser
d’entrer en Canaan, et Dieu les a pris au mot. La déception de ne pas
entrer en terre promise est grande, le peuple est mécontent. Il lui
semble que Moïse ne tient pas ses promesses et qu’il n’a rien fait pour
faire annuler la sentence de Dieu.

Ce climat est propice à la révolte. En survolant rapidement les textes,
on a l’impression d’une contestation générale contre l’autorité de Moïse
et Aaron. En y regardant de plus près, on distingue une révolte qui
n’est pas monolithique. Chacun a ses propres motifs de contestation.

a) la rebellion civile de Dathan et Abiram contre Moïse : (16.1b,
12-15, 25-34).
Dathan et Abiram sont membres de la tribu de Ruben, premier-né de
Jacob. Ils sont mécontents de l’attribution des prérogatives du 1er-né
donné aux lévites et acceptent difficilement que la direction de la
nation ne soit pas assumée par un membre de leur tribu. Ils
contestèrent le pouvoir civil de Moïse, qualifiant celui-ci de dominateur.
Ils entraînent avec eux un groupe de 250 notables.

b) La rebellion religieuse : Coré conteste Aaron (16.1a, 3-11, 18-
24a, 27a, 35)
Ici, c’est le ministère d’Aaron qui est contesté, par un groupe dont le
meneur est Coré, le lévite. Il jouissait d'une place privilégiée (v.9); il
était un Kehathite (Ex.6.18,21), de la famille chargée de s'occuper des
objets les plus saints du tabernacle(4.4-15).
Coré est un assez proche parent de Moïse et Aaron et pense, à ce
titre, avoir droit à des prérogatives. Il met en doute la prêtrise d’Aaron.

c) Le peuple et la classe sacerdotale : (16.2-5, 21-22)
Ces textes révèlent un autre conflit sous-jacent : les 250 opposants ne
semblent pas être des lévites. Ils sont définis comme responsables de
la communauté (v.2) Dans leur manifeste, ils rappellent que toute la
communauté est sainte. (v.3). Le conflit n’est plus entre prêtres
descendants d’Aaron et lévites, mais entre le peuple et la classe
sacerdotale.

En 16.21-22, on devine un effort pour détacher les contestataires du
peuple qu’ils prétendent représenter. Au v.21, on comprend
généralement le mot « édah » comme désignant la « bande » que
dirige Coré, mais c’est le mot habituel pour désigner la
« communauté » d’Israël, comme au v.22. Le Seigneur invite d’ailleurs
le peuple à s’écarter de la demeure, devant laquelle sont rassemblés
les porteurs d’encens. Seuls ces derniers seront frappés.

(d) le peuple contre Moïse et Aaron : (17.6-15)
La destruction des opposants laisse des traces dans les esprits. Le
peuple prend parti pour eux contre Moïse et Aaron (17.6). La réaction
du Seigneur est une épidémie foudroyante qui va faire 14.700 morts.
Elle n’est arrêtée que par l’intervention rapide de Moïse et Aaron, cette
fois sous forme liturgique (17.12-13).

Ces événements confirmeront l’autorité de Moïse comme conducteur du
peuple. Afin de clarifier définitivement la prêtrise d’Aaron, Dieu
proposera un autre signe, pacifique cette fois. C’est Aaron qui
représente Lévi, ce qui suppose résolu le conflit entre lui et les lévites.
Relevons maintenant quelques points, dont nous tirerons quelques
transpositions.

1. Un manque de confiance en Dieu.

Au « cela suffit » de Coré (16.3), répond le « cela suffit » de Moïse
(16.6). On a l’impression d’être à un tournant. Le point de non-retour
est atteint. Dieu lui-même se sent contesté (16.11).

Il est vrai que les israélites sont déroutants. Dieu les a fait sortir
d’Egypte, à grand renfort de miracles. Il les a conduits dans le désert,
les nourrissant et les protégeant. Il les amène aux portes de la terre
promise. Mais le peuple manque de foi. C’est comme s’il était frappé
d’amnésie par rapport aux hauts-faits de Dieu. Pourtant la colonne de
nuée et de feu le conduit journellement . Au Sinaï, en introduction aux
10 paroles, Dieu leur a rappelé leur libération (Ex 20.1) Et malgré tout
le soin dont Dieu entoure son peuple, celui-ci se méfie, hésite,
murmure, manque de foi… Il a choisi de ne pas entrer en terre
promise. Maintenant, il en veut à Dieu et à ses conducteurs. Toujours
la faute des autres …

 Lorsque quelque chose de difficile m’arrive, ai-je tendance à
chercher un responsable extérieur ? Suis-je prêt à reconnaître ma part
de responsabilité ?
 M’arrive-t-il d’attrister Dieu ou de le blesser par mon manque de
confiance ?
 Comment me rappeler les interventions et les délivrances de Dieu
dans ma vie ? Comment les matérialiser pour m’en souvenir (cf 17.3)

2. Les arguments employés par les contestataires :
Coré, le populiste, se conduit en véritable démagogue. Il se pose en
véritable défenseur des droits démocratiques, qui ont été si souvent
l’enjeu des luttes dans l’histoire des nations. Coré et ses compagnons
estiment que Moïse et Aaron s’élèvent au-dessus du peuple alors que
c’est un peuple de saints. Ce disant, ils flattent ce peuple au cou roide,
avec des paroles insidieuses. Ils cachent, sous des prétextes fallacieux,
les véritables motifs de toute l’entreprise : la jalousie et l’envie.

De plus, par 2 fois ils reprochent à M de leur avoir fait quitter un pays
« où coulent le lait et le miel ». Ils appliquent à l'Égypte les expressions
que l'Éternel avait utilisées pour décrire le pays promis (Ex.3.8,17;
Lév.20.24)! La terre d’esclavage devient merveilleuse (lait et miel). On
est stupéfait par la démesure de leurs propos. Ils inversent les
valeurs. C’est un affront fait à Dieu.

 Ai-je le droit de contester si je ne suis pas d’accord, d’exprimer une
souffrance ou un mécontentement ?
 M’arrive-t-il, pour servir ma cause, d’employer des arguments
inadéquats, voire même complètement faux ? La fin justifie-t-elle
toujours les moyens ?
 Lorsque des choses me semblent devoir être changées, est-ce que
j’essaye d’influencer voire de flatter les autres pour les rallier à ma
cause ? Quels sont les risques pour la vie de la communauté ?
 Quelles sont mes motivations lorsque je conteste une décision ou le
poste attribué à quelqu’un ? Sont-elles toujours approuvables par
Dieu ?

3. Des responsables choisis et défendus par Dieu :

Ces 2 chapitres posent le problème de l’autorité. Moïse et Aaron ont été
appelés par Dieu pour conduire le peuple. Ils ne sont pas parfaits et
leur famille n’est pas irréprochable (voir par exemple les chapitres 12,20).

Ce dont les contestataires ne se rendent pas compte, c’est qu’en
s’opposant à Moïse et Aaron, ils s’opposent en même temps à Dieu
(16.11). Moïse n’argumente pas. Il ne propose pas un vote
démocratique, il s’adresse au Seigneur pour arbitrer le conflit. Cette
fois, c’est une ordalie (jugement de Dieu) qui est proposée. Et Dieu
intervient de manière très claire. Sa gloire apparaît pour la deuxième
fois dans le livre des Nombres (16.19).La punition spectaculaire des
contestataires démontrera la légitimité du chef.

 Suis-je prêt à accepter que certains aient des responsabilités plus
importantes que les miennes ?
 Lorsqu’un responsable est élu dans mon église, peut-on dire qu’il a
été choisi par le Seigneur ? Cela signifie-t-il qu’il est sans défaut, ou ne
fera pas d’erreur dans l’exercice de son mandat? Quelle autorité lui
donner (voir Héb 13.17) ?
 Si chacun est d’égale valeur aux yeux de Dieu, cela signifie-t-il que
tous doivent porter la responsabilité de la communauté, que tous ont
les mêmes fonctions ?
 Qu’en est-il de la démocratie dans l’Eglise ? Toutes les voix ont-elles
la même importance ? Si certains ont un pouvoir de décision (comité
d’église par exemple) plus grand que d’autres, l’Eglise est-elle encore
une démocratie ?

4. L’intervention de Dieu.

La punition ne se fait pas attendre. La terre s’ouvre et engloutit Coré et
toute sa famille. Il est difficile d’admettre que femmes et enfants soient
inclus dans le châtiment (16.27). Pourquoi cette dureté, alors que le
droit d’Israël exclut les moins de 13 ans et un jour du châtiment
suprême ?

C’est probablement qu’on est arrivé à un tournant de l’histoire du salut.
Le « c’en est assez » le disait clairement. A ce niveau, on se souvient
des cas tragiques d’opposition à Dieu dans les siècles précédents : Tour
de Babel, Sodome et Gomorrhe, le Temps de Noé. On vit ici quelque
chose d’aussi grave. Ce revenir en arrière, vers l’Egypte, en refusant
guidance et cadeau de Dieu, équivaut à retomber dans la captivité avec
ses cruelles injustices, à retrouver les coutumes païennes immorales et
surtout le risque d’adorer les faux dieux.

Toute la famille de Coré est engloutie… Et cependant 26.11 nous
apprend que les fils de Coré ne moururent point. On leur doit d’ailleurs
de très beaux psaumes, dont le 46 qui décrit la situation ici vécue.

Jacques Rase

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