LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Wednesday, July 29, 2009

MARCHER DANS LA LUMIERE: RENONCER AUX ATTRAITS DU MONDE

http://www.autresregards.be/
http://www.adventist.be/french/eds/05LettresDeJean01Aout09.pdf

Marcher dans la lumière:

renoncer aux attraits du monde

Texte à étudier: 1 Jean 2.12-17; Jean 15.19; Colossiens 1.14; 2.8; 13; 2 Pierre
3.10-12; 1 Jean 2.12-17.

Accomplir la volonté divine, c’est accepter que Dieu dirige notre vie, pour
l’aider à se développer, et parvenir ainsi à la maturité spirituelle. La
dépendance et l’humilité ne sont pas synonymes de faiblesse et de mollesse.
Lorsque le croyant apprend à faire confiance au Seigneur, il apprend à
reconsidérer ses priorités et à les lui soumettre. Une telle démarche n’est pas
assimilable à de la résignation ou au fatalisme, et encore moins à des
excuses pour ne rien faire.

Renoncer au monde

Le passage biblique tiré de l’épître de Jean fait ressortir les éléments suivants,
comme étant pertinents pour notre compréhension de la vie nouvelle en
Christ :

-
Croire en Jésus pour le pardon de nos péchés ;
-
Connaître le Père céleste est vital ;
-
Etre fort c’est avoir la Parole de Dieu en soi ;
-
Ne pas aimer le monde ni les choses du monde ;
-
Aimer le monde est incompatible avec l’amour du Père ;
-
Le monde est rempli de convoitise ;
-
Le monde passera mais Dieu est éternel.

« Renoncer au monde » ! Une telle expression devient un véritable défi
d’autant que nous vivons dans le monde. Jésus l’a prévu et c’est pour cette
raison qu’il demande au Père de nous préserver, non du monde, mais du
mal (Jean 17.13-19).

Comprendre la volonté du Père

L’invitation à renoncer au monde correspond au projet divin de nous
partager l’éternité. C’est la volonté de Dieu que Jésus définit ainsi : « La
volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils, croit en lui et ait la vie
éternelle » (Jean 6.40). Croire en Jésus, c’est non seulement croire qu’il nous
pardonne et nous offre la vie éternelle. Croire en Jésus, c’est accepter que a
volonté du Père devienne source de transformation de notre vie ici-bas.

Se soumettre à la volonté divine, c’est sortir du statu quo, c’est refuser de
stagner, de tourner en rond, de vivre de manière routinière et pessimiste. La
soumission est une autre manière de dire que la vie nouvelle en Christ
conduit le croyant à se débarrasser de tous les travers, les vulgarités et les
insignifiances, choses contraires au projet d’une vie transformée. Une telle
soumission implique l’observation des commandements de Dieu, dans le sens
que la foi exercée prouve l’amour du croyant envers son Dieu. Ainsi que
nous l’avons vu la semaine dernière, l’apôtre Jean déclare que « l’amour de
Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne
sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du
monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi ». (1 Jean 5.4)

La foi conduit non seulement à la victoire mais elle est aussi synonyme de
fidélité. Ceux qui ont accepté Jésus comme Sauveur l’acceptent également
comme Seigneur de leur vie. Ils sont désireux de voir la volonté de Dieu
s’accomplir dans leur vie et, à travers eux, la voir s’accomplir dans le monde.
Dans ce sens, nous pouvons dire que la foi devient de la soumission, voire de
l’humilité.

La foi, lorsqu’elle est synonyme de fidélité, correspond à la persévérance.
Qu’est-ce que la persévérance sinon la fidélité sans cesse renouvelée ? Pour
qu’un sportif progresse et gagne une épreuve, il doit se concentrer sur
l’objectif à atteindre. A partir de là, il sera en mesure de développer tout son
potentiel pour avancer et laisser libre cours à toute la force musculaire qu’il
possède. A quoi cela servirait-il de posséder une force sans but à atteindre ?
La persévérance est d’abord un état d’esprit, autrement dit une force
morale, celle des convictions, de la confiance dans les promesses divines. La
persévérance est l’élan que procure la foi en la Parole de Dieu, Parole de vie
et d’espérance. La foi n’est pas donnée pour tourner en rond sur la planète,
pour faire du « surplace », stagner ou même pour vivre sur ses acquis, mais
elle produit la volonté de progrès, de réveil et de réforme. La foi est la force
musculaire de l’esprit.

Marcher avec le Christ

Dieu s’intéresse davantage à ce que vous êtes qu’à ce que vous faites. Ce
que Dieu veut sauver ce n’est pas vos biens matériels, votre profession, vos
diplômes. Dieu veut vous sauver, vous, et c’est pour cela qu’il veut façonner
votre caractère à l’image de Jésus. Nous sommes donc devant l’exigence
d’une découverte permanente de la personne et de la parole de Jésus-
Christ, Fils du Dieu vivant. Sans cette Parole, notre foi n’existerait pas, et
encore moins notre capacité à entendre chaque jour ce que le Seigneur a
en réserve pour nous.

Dès lors, chaque croyant est appelé à une lecture régulière et approfondie
de la Parole de Dieu. La foi devient occasion de rencontre et de
connaissance du Sauveur et Seigneur. Elle est la clé de la vraie relation avec
Dieu, préparant réellement le croyant pour la vie éternelle. Jésus lui-même le
confirme en disant que la vie éternelle passe par la connaissance du vrai
Dieu et de son Fils.

La Parole de Dieu nous invite à ne pas nous tromper de mentalité. Elle
demande aux croyants de la prudence : « Ne vous conformez pas au
monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre
intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce
qui lui est agréable, ce qui est parfait. » (Romains 12.2) La foi devient visible
lorsqu’elle laisse voir une forme de maturité spirituelle. Cette dernière n’est
jamais acquise, elle est toujours en devenir, en formation, comme une plante
dont nous attendons les fruits. Dieu met à notre disposition sa Parole, son
Eglise et même notre environnement quotidien pour nous transformer et nous
façonner à l’image du Christ, auteur de notre foi. La Parole de Dieu
représente la vérité dont dépend notre croissance.

Mais cela ne suffit pas. Renoncer au monde, c’est s’attacher à son église. En
plus de la lecture et de l’étude de la Bible, le chrétien est invité à trouver au
sein de sa communauté de foi d’autres formes d’alimentation spirituelle. Sa
foi grandira dans les rencontres communautaires où l’on étudie aussi la
Parole de Dieu, où l’on entend la prédication. Sa foi est également nourrie
dans les réunions de prière ou de réveil. Il n’y a pas de doute : celui qui
fréquente son église, avec le désir d’approfondir ses connaissances, ne
manquera pas de se fortifier et de grandir à l’image du Christ.

Combattre la convoitise

Sur le plan pratique, le croyant est appelé à développer sa fidélité, à
l’entretenir au moyen d’un engagement concret, régulier. Après avoir
compris ce que l’amour de Dieu nous apporte, chacun de nous est mis
devant ses responsabilités :

- Quelle est mon attitude à l’égard des membres de ma famille ? Est-ce que
je suis ouvert, accueillant et aimable envers les membres de ma
communauté religieuse, ceux que j’appelle « frères et sœurs » en Jésus-
Christ ? Est-ce que je m’intéresse aux autres, lorsque j’ai un intérêt personnel
ou est-ce que je suis attentif à leurs besoins, quelles que soient les
circonstances ?

- Quelle est la qualité de mon engagement au sein de mon église ? Est-ce

que je suis un attentiste ? Un spectateur critique ? Ou suis-je un serviteur qui
tient au patrimoine de la foi, au même titre que je gère mes biens matériels
personnels ?

- Quel est mon comportement lorsqu’il y a des antagonismes, des sentiments

négatifs ou agressifs à mon égard ?

Qu’est-ce qui vous motive dans le quotidien ? Qu’est-ce qui vous
préoccupe, vous empêchant même de dormir certains soirs ? Sans nous en
rendre compte, nous pouvons facilement tomber dans le piège d’une
recherche égoïste de notre propre épanouissement et de réussite dans la vie
sociale. Cela est tout à fait légitime mais ce qui est légitime peut parfois
s’opposer à la volonté de Dieu pour ses enfants. La force de notre foi se
trouvera dans notre capacité à accepter que l’Esprit nous guide dans nos
choix et dans la manière d’organiser notre vie.

La Parole de Dieu nous invite à ne pas nous tromper de mentalité. Elle
demande aux croyants de la prudence : « Ne vous conformez pas au
monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre
intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce
qui lui est agréable, ce qui est parfait. » (Romains 12.2) La foi devient visible
lorsqu’elle laisse voir une forme de maturité spirituelle. Cette dernière n’est
jamais acquise, elle est toujours en devenir, en formation, comme une plante
dont nous attendons les fruits. Dieu met à notre disposition sa Parole, son
Eglise et même notre environnement quotidien pour nous transformer et nous
façonner à l’image du Christ, auteur de notre foi. La Parole de Dieu
représente la vérité dont dépend notre croissance.


Daniel Jennah

A méditer :


1. Quels synonymes trouvez-vous au verbe « renoncer»?
2. Jusqu’où le monde est-il un danger pour le chrétien?
3. Qu’avez-vous sacrifié en choisissant de suivre le Christ?
4. Avez-vous des amis dans le monde? Que pouvez-vous dire de la
qualité de vos relations?
5. Comment renoncer au monde tout en étant la lumière du
monde?

VERSETS BIBLIQUES POUR MARCHER DANS LA LUMIERE: RENONCER AUX ATTRAITS DU MONDE

Daniel 5:13; Jean 15:19; Colossiens 1:14; Colossiens 2:8; Colossiens 2:13 (Louis Segond)

Louis Segond (LSG)
Daniel 5:13

13Alors Daniel fut introduit devant le roi. Le roi prit la parole et dit à Daniel: Es-tu ce Daniel, l'un des captifs de Juda, que le roi, mon père, a amenés de Juda?

Jean 15:19

19Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.

Colossiens 1:14

14en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.

Colossiens 2:8

8Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.

Colossiens 2:13

13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;

Colossiens 2:13

13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;

Colossiens 2:13

13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses;

Friday, July 17, 2009

MARCHER DANS LA LUMIERE: GARDER SES COMMANDEMENTS

www.autresregards.be

http://www.adventist.be/french/eds/04LettresDeJean25Juillet09.pdf

Texte à étudier: 1 Jean 2.3-11
(A lire également : Lévitique 19.18 ; Luc 14.26 ; Jean 3.20 ; 13 ; 1 Timothée 2.4 ;
2 Pierre 3.18 ; Exode 20.1-17 ; Psaumes 19 ; Matthieu 5.17-19 ; Galates 3.23 ;
etc.)

Les commandements indiquent le chemin à suivre dans l’expérience de foi.
Le chrétien est invité à saisir cet aspect pratique sans en faire une condition
de salut.

Retenons les éléments majeurs du passage biblique à étudier dans l’épître
de Jean :

-
L’observation des commandements,
-
L’identification et connaissance relationnelle,
-
Le lien entre commandements et vérité,
-
Garder la Parole, c’est recevoir l’amour de Dieu,
-
Le commandement nouveau consiste à aimer,
-
L’amour maintient la lumière de la vérité,
-
La haine conduit dans les ténèbres.

Garder les commandements

Le Pentateuque, reconnu par Jésus comme étant l’ensemble de la loi1 met
en évidence et de manière plus précise, les Dix Paroles. Leur implication
définit les paramètres de l’alliance nouvelle entre Dieu et son peuple. Le
peuple entier entendit la promulgation de cette loi constitutive (Exode 20.1-
21)

Ce que les 10 Paroles demandent :

-
Un seul Dieu
-
Un seul culte
-
Un Nom unique
-
Un jour unique
-
Respect des parents

1 Luc 24.44. Voir également Josué 1.8; Néhémie 8.2, 3, 14; Matthieu 5.17; 7.12; Luc
16.16; Jean 1.17.
-
Respect de la vie
-
Respect de la sexualité
-
Respect du bien d’autrui
-
Respect de l’honneur
-
Respect des limites affectives et matérielles

Dans l’ensemble, l’Ancien Testament propose deux types de lois, celles qui
sont apodictiques (sans négociation et sans condition) et celles qui sont
contingentes (temporaires, contextuelles). L’évolution socioéconomique,
politique également, amènera l’abandon de certaines lois touchant à
l’organisation du quotidien. La venue du Messie rendra caduc tout le rituel
lévitique. La loi, de ce fait, devient le socle de la relation entre Dieu et
l’homme, entre l’homme et son semblable.
Mais, le psalmiste dit de la loi qu’elle est délicieuse (Ps 19).

Nouveau testament ou alliance renouvelée

L’apôtre fait ressortir le lien logique entre la conversion, l’adhésion et la
pratique des commandements de Dieu. On a longtemps opposé le Dieu
légaliste et justicier de l’A.T. au Père aimant du N.T. Comme si la grâce était
absente de l’A.T. et prépondérante dans le N.T ! Les termes hesed, « amour
indéfectible ; bonté ; compassion » et hen « faveur », « bonté imméritée »
définissant la grâce dans l’A.T. se retrouvent dans le N.T. sous la forme du
grec charis, avec la même signification. C’est cette grâce qui est source de
salut2, source des dons spirituels (les charismes).

Jésus a-t-il aboli la loi ? Il répond sans ambiguïté à cette question (Matthieu
5.17-19) Le même Jésus dira : « Si vous m’aimez, gardez mes
commandements » (Jean 14.15) Si l’amour est l’accomplissement de la loi,
cette dernière est importante. Si la loi exprime la grâce divine, c’est qu’elle a
sa place dans la b’rith, l’alliance. Qui dit alliance dit ce qui est tranché,
visible, autonome, séparé, valorisé.

Plusieurs paraboles3 enseignent la doctrine de la grâce ; le fils prodigue
reçoit un accueil qu’il ne méritait pas. La grâce sauve certes mais elle met
aussi en marche, elle produit le témoignage de l’amour divin. Cette fidélité
repose sur une éthique et la loi morale est toujours présente, comme un
miroir, pour nous aider à nous corriger. Ce qui disparaît avec la venue du
Christ, c’est ce qui n’aurait aucune conséquence directe sur notre vie

2 Tite 2.11
3 Luc 15.20 ; Matthieu 20. ; etc.
présente dans son rapport avec Dieu et avec le prochain. Ce qui devient
caduc c’est ce qui ne concerne plus notre besoin de justification ou
d’expiation tant dans la théorie que dans les pratiques préconisées dans
l’A.T.

La loi est un pédagogue

Quel est le rôle de la loi ? La loi, dit Paul (Galates 3.23), a une dimension
pédagogique lorsqu’elle aide à l’organisation du peuple de Dieu. Chez les
Grecs et les Romains, le « pédagogue » (un esclave le plus souvent), était
chargé d’éduquer et de prendre soin du jeune garçon jusqu’à sa majorité.

Faut-il voir dès lors que le pédagogue n’a plus d’importance ? La loi et la
grâce ont de l’importance et un intérêt pour les croyants, puisque toutes
deux expriment le caractère divin. La loi manifeste la justice de Dieu tandis
que la grâce renvoie à son amour. Et c’est là que la pensée biblique
réconcilie ces deux entités, en enseignant que Dieu est aussi bien un Dieu
d‘amour qu’un Dieu de justice. La loi a permis de découvrir le péché parce
qu’elle a fonctionné comme un miroir réaliste, honnête et radical. Ce n’est
pas par hasard que Jésus évoque le lien à venir entre l’amour et
l’observation des commandements (Jean 15.10 ; 1 Jean 5.6). Ainsi la loi et la
justice de Dieu sont aussi intimes et solidaires que les deux faces d’une feuille
de papier ou d’une pièce de monnaie. Loin de les opposer, tout individu
comprend et accepte le lien naturel de complémentarité qui existe entre les
deux.

La loi est structurante dès lors qu’elle n’est pas rendue aliénante par des
zélateurs fondamentalistes et intégristes. L’indicateur le plus sûr, le plus visible
de notre amour pour lui se trouve dans l’observation de ses
commandements. La loi en soi n’avilit pas l’homme, elle a pour objet de
l’aider à définir les paramètres de sa compréhension de l’altérité, tant avec
Dieu qu’avec son semblable. La loi est structurante lorsqu’elle n’empêche
pas le croyant d’aller à la rencontre de la grâce de Dieu, cette grâce qui
réhabilite l’homme, qui le relève, le rétablit dans les droits de la rédemption.
L’automobiliste qui a reçu son permis de conduire n’a pas seulement la
liberté de conduire une voiture mais surtout l’obligation de bien « se »
conduire. Idem pour le citoyen. (Il ne suffit pas de briser son miroir…)


Christ libérateur de la loi

Christ la fin de la loi ! (Romains 10.4). En s’adressant aux Romains, Paul
envisage autre chose que l’abolition de la loi (Romains 3.31), sujet clairement
défini par Jésus lui-même lors du Sermon sur la montagne. Jésus n’est pas
venu rendre la torah caduque car le terme grec telos, rendu par « fin »
signifie non pas fin au sens de terminus ou terminaison mais bien fin au sens
de finalité, but ultime. La liberté que le Christ offre ? Paul insiste sur un aspect
responsabilisant (Galates 5.1,13-15). Si Christ est présenté comme la finalité
de la loi, c’est que le rôle de celle-ci est clairement établi : elle oriente vers le
Christ.

La liberté avec des limites n’est pas une aliénation de l’homme, mais plutôt
un apprentissage. Il y a une fonction pédagogique et le croyant en a besoin
dans son quotidien puisque la grâce génère une relation morale. L’amour de
Dieu consiste à garder ses commandements, dit Jean. La grâce nous a fait
découvrir que la loi peut être observée par amour et non par contrainte,
qu’elle peut encore faire nos délices parce qu’elle ne nous fait pas peur. Elle
diagnostique le péché mais, par l’Esprit divin qui agit en nous, nous prenons
conscience que Jésus est le libérateur. N’est-ce pas la réconciliation prônée
par la Bonne Nouvelle du salut ?

Conclusion

Marcher dans la lumière implique de la lucidité, du bon sens spirituel et une
ouverture d’esprit. Le Christ demande clairement à ses disciples de ne pas
négliger cette dimension de l’expérience spirituelle. Le fait de garder et de
pratiquer les commandements correspond à une conséquence et non à
une condition du salut.



Daniel Jennah

A méditer :

1. Comment définissez-vous le terme « commandements » ?
2. Que représente la notion de liberté ?
3. Loi et liberté : compatibles ou opposées ?
4. Comment concilier amour et observation des commandements ?
5. Sur quels critères évaluez-vous le progrès spirituel ?

Sunday, July 12, 2009

MARCHER DANS LA LUMIERE

http://www.autresregards.be/
http://www.adventist.be/french/eds/03LettresDeJean18Juillet09.pdf

1 JEAN 1 : 5-2.2
« Marcher dans la lumière »

Examen du texte :

Verset 5 « Voici le message »

- ce que Jean nous transmet ici n’est pas de la sagesse humaine. Ce message vient du Seigneur Jésus lui-même, c’est pourquoi il est intemporel.

-Dieu est lumière ! C’est un mot sans article. Il « est » lumière et conduit les hommes dans la lumière. Sa lumière brille dans les ténèbres et dévoile ainsi le mal.

- Jean qui aime les contradictions dans son évangile, ses lettres et le livre
de l’Apocalypse, insiste sur le fait que Dieu, qui est lumière, n’a rien à voir
avec les ténèbres. En Dieu il n’y a aucune trace de ténèbre. Celui qui
choisit de vivre dans les ténèbres ne peut jamais avoir de communion
avec Dieu !

Quelles émotions, images et pensées la notion de « ténèbres » évoque-t-elle
en vous ? Pourquoi est-ce une image adéquate pour désigner le péché ?

Verset 6 « Dire, faire et marcher »

- Ceux qui causaient des problèmes dans les églises sur lesquelles Jean
écrivait disaient « Nous sommes en communion avec Dieu » (verset 6) ;
« Nous n’avons pas de péché » (verset 8) et « Nous n’avons pas péché »
(verset 10).

- Nous rencontrons 5 fois le mot « si » (gr. ean). Le critère utilisé par Jean est
très simple. Ceux qui clament ce qui précède doivent s’attendre à ce que
leurs paroles soient confrontées à leurs actes.

- Pour Jean, « Marcher dans les ténèbres » et « pratiquer la vérité » sont des
notions connues de l’Ancien Testament (sa Bible) (cf. 2 Chron. 20 :3 ; Ps.
82 :5 ; Prov. 8 :20 et Es. 50 :10)

- Paul aussi utilise souvent la notion de « marcher » (cf. 2 Cor. 5 :7 ; Eph. 5 :2
et Col. 2 :6)

- Paroles et actes sont deux faces de la même médaille ! Celui qui ne
pratique pas la vérité, ne fait pas la volonté de Dieu ! Vérité et lumière sont
très proches !

* Quelles idées fausses à propos du péché circulaient vraisemblablement
à la fin du premier siècle ? Qu’est-ce le péché selon la Bible ? (Attention : il
y a plusieurs réponses qui ne doivent pas nécessairement s’exclure)
Est-ce que vous rencontrez parfois des gens qui prétendent ne pas ou ne
plus pécher ? Souvent ils l’expriment aussi sans paroles ! Que leur diriezvous ?

* Comment traitez-vous exactement le phénomène du « péché » dans
votre vie ? Les deux extrêmes sont « l’auto condamnation et l’auto
justification ». Quel est selon vous le chemin intermédiaire ? Est-ce qu’un
ex-catholique, un ex-protestant, un ex-athéiste etc. qui sont devenus
adventiste le considèrent autrement ? Comment expliquer cela ?

Verset 7 « Mais si nous marchons dans la lumière »

- C’est toujours au conditionnel ! C’est seulement « mais si » !
En marchant dans la lumière, nous devenons conscients de « nos péchés ».
L’homme peut se détourner mais il peut aussi choisir de continuer à
marcher dans la lumière.

- Celui qui marche dans la lumière de Dieu peut revendiquer les promesses
de verset 9 : « Le sang de Jésus nous purifie de toute iniquité ». Cette
purification n’est pas un événement unique (comme lors de votre
baptême). Le présent du verbe « katharizo » signifie que c’est un processus
continuel.

- Le sang purifie … Le sang fait pourtant des taches qui partent
difficilement ! Ici le contraire est pourtant vrai ! Comme dans le sanctuaire
terrestre les Israélites étaient pardonnés et purifiés de leurs péchés et qu’ils
étaient réconciliés par le sang (la vie !) d’un sacrifice avec Dieu (et aussi
avec leur prochain), ainsi nous pouvons réclamer le pardon et la
purification de Dieu, par le sang de Jésus, l’agneau de Dieu. La
connaissance de cela produit nécessairement un changement de vie.

* Imaginez que vous pouvez visiter la prison locale et qu’un/une
condamné(e) vous dit que pour lui/elle il n’y a pas de pardon. Qu’allez-
vous lui répondre ? Est-ce que Dieu peut réellement pardonner tous les
péchés, ou est-ce qu’il y a des exceptions ? Lesquels oui/non ?

Verset 8 « Si nous disons que nous n’avons pas de péché »

- Des faux docteurs étaient apparus dans l’église ou peut-être dans son
propre milieu, qui prétendaient ne pas pécher et dès lors ne pas avoir
besoin d’être purifiés de péchés. Jean fait comprendre entre les lignes
qu’un tel raisonnement mine l’évangile de Jésus.

- En prétendant une telle chose, ils se trompent non seulement eux-mêmes
mais aussi les autres. En outre, ils font de Dieu un menteur, comme le dit le
verset 10.

- La notion de « péché » (« hamartia » = manquer le but, une exclamation
lors du tir à l’arc) est un mot clé chez Jean. Ce mot n’apparaît pas moins
de 25 fois dans cette courte lettre.

Verset 9 « Si nous confessons nos péchés »

- La reconnaissance du péché et le fait de le mettre en paroles est le
premier pas sur le chemin vers Dieu. La sincérité et la fidélité de Dieu
garantissent le pardon.

- Le mot « pardonner » (en gr. aphièmi) n’apparaît pas moins de 142 fois
dans le N.T. Il signifie littéralement « renvoyer, lâcher » mais ici il a le sens de
« remettre une dette».

- Pardonner signifie une rupture totale avec la situation précédente et la
création d’une nouvelle. Une charge est tombée des épaules, la dette est
remise et la relation avec Dieu est rétablie.

- Chez Jean, le pardon et la purification (cf. Hébreux 9 :22) se trouvent
dans le prolongement de l’un à l’autre, où la purification (verset 7)
désigne plus l’effet pratique du pardon dans la vie. En terminologie
biblique, nous appelons cela la « sanctification ».

Verset 10 « Si nous disons que nous n’avons pas péché »

- Jean poursuit l’idée antérieure du verset 8. Ceux qui disent qu’ils n’ont
pas de péché ou qu’ils n’ont pas péché ne se moquent pas seulement
d’eux-mêmes, mais ils font de Dieu un menteur !
Ceux qui parlent ainsi mettent Dieu sur le même pied que le diable, qui est
un menteur depuis le début (Jean 8 : 44). Jean réagit ici fortement contre
certains faux docteurs qui niaient le péché. Les « Ncolaïtes entre autres,
qui sont mentionnés dans l’Apocalypse 2 : 6 et 15, pensaient dans ce sens.

- Remarquez comment Jean construit sa pensée :
Au verset 6, les hommes mentent
Au verset 8, les hommes mentent à eux-mêmes
Au verset 10, ils font de Dieu un menteur

1 Jean 2 : 1 « Mes petits enfants… »

- Jean écrivit cette lettre dans sa vieillesse après son séjour à Patmos, au
cours des dernières années de sa vie à Éphèse.

« Teknia mou » ce qui signifie « mes petits enfants » apparaît régulièrement
dans cette lettre : 1 Jean 1 : 12, 28 et 3 : 7, 18 ; 4 : 4 et 5 : 21.
Cela prouve la relation intime entre Jean et ses enfants spirituels.

- Jean insiste qu’un chrétien ne doit pas pécher en fait (Cf. aussi Jean 5 :
14 et 8 : 11). Le péché et une vie vraiment chrétienne ne vont pas
ensemble.
C’est l’idéal et la barre est très haute !

- Mais … Jean sait aussi qu’un chrétien n’est pas capable de vivre sans
pécher. C’était déjà clair au verset 8 et 10.

- Et si (mais, toutefois) quelqu’un a péché, nous avons un parakletos , un
intercesseur. Le mot « parakletos » signifie littéralement celui auquel on fait
appel, l’avocat, l’assistant, l’agent ».
Quoi que parakletos désigne en général le Saint Esprit, ici le mot désigne
Jésus Christ lui-même, le Juste, qui a donné sa vie comme rançon pour nos
péchés.

* Le grand idéal à poursuivre est de ne plus pécher. Pourquoi Jean écrit-il
pareille chose si elle est humainement quand même impossible ? Ou est-
ce quand même possible selon vous ? Comment ?

** « Nous avons un avocat près du Père, Jésus Christ, le juste ». Avons-nous
vraiment besoin de ce médiateur et avocat céleste ? Si oui, pourquoi et
que comporte cette fonction de Jésus précisément ? (voir Hébr. 8 : 1 e.s .)

Verset 2 « Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés »

- Jésus plaide auprès de son Père pour le pardon de nos péchés en vertu
de son propre sang comme sacrifice de réconciliation..

- Le mot « réconciliation » est la traduction du grec « hilasmos » et vient de
la terminologie du sanctuaire. Pensez aussi au propitiatoire et au jour du
Grand Pardon (en anglais at-one-ment). Dans sa traduction allemande de
la Bible, Martin Luther traduit le mot vétérotestamentaire « kapporeth » et
le « hilasterion » grec par « Gnadenstuhl ». Jésus est notre « couvercle de
réconciliation ». Il transforme le « trône du jugement » en « trône de grâce »
(Rom. 3 : 25)
Brieven van Johannes 3 – Karel Denteneer

Sunday, July 5, 2009

FAIRE L'EXPERIENCE DE LA PAROLE DE VIE: 1 JN 1.1-4

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Cette semaine, nous dégagerons quelques leçons du prologue de
cette première épitre.

1. Un prologue particulier :

La lettre commence de manière inhabituelle. Elle ne mentionne ni
auteur ni destinataire, elle ne contient pas de salutations d’usage.
Elle entre immédiatement dans le vif du sujet. Un peu comme si
l’auteur n’avait pas de temps à perdre en préliminaires et en
formules de politesse. Il est tellement enthousiasmé par le
message qu’il veut transmettre ! Il va droit au but, et décrit ce qui
est au centre de son âme et de sa vie.

 Le message que je porte est-il tellement « urgent » que j’en
oublie parfois de remplir les usages… ?

 Suis-je « pressé », enthousiasmé de témoigner de Jésus ?

2. Des expressions familières :

Pour le lecteur assidu de la Bible, ce texte rappelle le début de
l’évangile de Jean. Les termes employés et les notions abordées se
ressemblent, même si elles ne sont pas identiques.

 Relisez 1 Jean 1.1-4 et lisez Jean 1.1-5. Quels mots se
trouvent dans les 2 textes ? Quelles sont les notions qui se
ressemblent ?

Ces deux extraits évoquent une période passée, avec l’expression
« au commencement », qui, apparemment, fait référence à Gn 1.1,
c’est-à- dire à la création. L’auteur veut vraiment ramener le
lecteur aux origines, au projet initial du Créateur.

 Quelles sont les différences entre les 2 textes, concernant la
nature et la fonction de Jésus ? Que disent – ou ne disent pas – ces
textes par rapport au rôle des témoins et de leurs déclarations ?
Ces 2 textes, écrits vers la même période, montrent la préoccupation de
Jean par rapport à la véracité et à la signification de la venue de Jésus.

 Actuellement, quelles sont mes plus grandes préoccupations ?

 Qu’est-ce que je voudrais / j’aimerais partager de Dieu, de
Jésus ?

3. Un témoin oculaire qui communique:

 Aux v. 1 et 3, Jean insiste sur la perception par les sens.
Relevez, dans le texte, les mots touchant aux différents sens.
L’auteur affirme avoir été un témoin auditif et oculaire des
événements. De plus, comme si un simple regard ne suffisait pas,
il a contemplé. Il y ajoute le toucher, qui permet de « prendre
possession » de ce qui a été vu. « Toucher » signifie littéralement:
tâter dans l’obscurité, palper. Après sa résurrection, Jésus invite
ses disciples à Le toucher (Lc 24.39).

De plus, Jean n’est pas le seul à faire cette expérience. Il utilise la
première personne du pluriel : « nous ». Dans le charpentier de
Nazareth les apôtres ont reconnu le Fils de Dieu, grâce aux paroles
entendues de lui, pas seulement avec les oreilles de la chair, mais
avec celles du coeur (cf Matt 13.9,13).

Tous ces éléments confèrent au témoignage de Jean une réalité et
une autorité indiscutables. Nous sommes devant des faits
tangibles, historiques, attestés et confirmés. Ils permettent
d’établir la foi sur une base inébranlable.

Et les événements vécus par les apôtres avec Jésus ont eu un tel
impact sur leur vie qu’ils n’ont pas pu s’empêcher d’en parler à
d’autres. Ils sont tellement enthousiastes qu’ils ne peuvent
s’empêcher d’en témoigner, oralement et par écrit.

Dans notre monde post-moderne, notre histoire personnelle, le
récit de ce que nous avons vu Jésus accomplir dans notre vie, peut
être un témoignage puissant de l’existence et de la bonté de Dieu.

 Suis-je vraiment convaincu de la certitude du message auquel je
crois ?

 Comment « voir » Jésus aussi dans ma vie ? Est-ce que cela
m’enthousiasme ? Est-ce que j’éprouve le besoin d’en témoigner,
de parler, voire d’écrire à ce sujet ?

 Le témoignage est aussi collectif (nous). Quel est le témoignage
de ma communauté ? Est-il toujours positif ? Porte-t-il sur des
vérités à connaître, ou sur des réalités vécues, individuellement
ou/et en groupe ?

4. La parole de vie (v.1, 2).

L’expression « parole de vie » est ici appliquée à Jésus. On
retrouve ici encore les expressions familières à Jean (cf. Jn 1.1-3 ;
14.6).

La parole est un moyen de communication exceptionnel et
privilégié. Elle permet de formuler sa pensée de la manière la plus
précise possible. Jean précise que Jésus est « parole ». Il met
donc l’accent sur un aspect précis de la mission de Jésus :
permettre à l’homme de mieux comprendre ce que Dieu cherche à
lui communiquer.

Le mot « vie » revient 3 fois dans le texte. Ce message est donc
vital. De plus, cette vie « a été manifestée », littéralement :
révélée, expliquée, rendue claire, évidente.

Jésus, par son incarnation, annonce et donne la vraie VIE, la vie
éternelle. Le don de cette vie faisait partie du projet initial de Dieu,
mais l’homme s’en est détourné. Jésus est venu comme le verbe
qui fait vivre, le communicateur de vie.

 Quelle est pour moi l’importance de la parole ? En quoi est-ce
important de savoir que Jésus est « parole » de Dieu ? Jésus étaitil
« parole » uniquement par ses discours ?

 Que signifie concrètement pour moi le fait que Jésus est « la
parole de la vie »? Ma relation avec Lui présente-t-elle un caractère
vital ?

 Ma religion et ma relation avec Lui sont-elles alimentées
principalement par des recherches théologiques, ou touchent-elles
directement ma manière de vivre ?

 Lorsque je témoigne, mon objectif est-il de mettre la personne
directement en contact avec Jésus, ou plutôt de l’amener à
l’Eglise ?

5. Communion et joie (v. 3, 4):

Le but déclaré de cette lettre est de faire participer les destinataires
à la communion. Celle-ci présente une dimension horizontale
(« avec nous), et une dimension verticale (« le Père et le Fils »). La
communion désigne une unité de conception et d’expérience. Elle
est basée sur ce que nous avons en « commun ». Elle implique
donc une qualité de relation, un lien invisible avec le ciel et un lien
très visible entre les croyants. Le chrétien n’a pas à gérer sa vie
seul, isolé des autres. Il fait partie de la communauté, de la famille
du Christ sur la terre.

Le partage de cette communion conduit à la joie. Il existe une
singulière analogie verbale en grec entre « la grâce » (charis) et
« la joie » (chara). Il est impossible de connaître la vraie joie si l’on
n’a pas expérimenté la grâce et si on ne la partage pas. Le v.4 peut
d’ailleurs se traduire par « notre joie » et par « votre joie ». C’est
une joie à la fois pour celui qui la partage et pour celui qui la reçoit.

 Quelle est ma propre expérience en ce qui concerne la
communion chrétienne ? Qu’est-ce que j’aimerais y changer ?

 Comment mieux apprécier, et aider d’autres à mieux apprécier
la communauté des croyants, privilège du chrétien ?

 Comment est-ce que je comprends et j’expérimente cette joie
dans le Seigneur ? Comment comprendre cette joie alors que ma
vie est faite aussi de souffrances et de chagrins ? Ai-je de la joie à
partager le message de la grâce ?

Conclusion :

Ce passage me parle donc
- de l’autorité du messager qui « sait ce dont il parle »,
- du caractère unique et vital de la révélation dont il est
dépositaire, concernant parole de vie, Verbe fait chair
- du but de la révélation : la restauration de la communion
perdue entre Dieu et les hommes et entre les hommes.
Que Dieu m’accorde en cela une « joie parfaite » (v.4).


Lettres de Jean – Jacques Rase 4

Sunday, June 28, 2009

JESUS ET LES LETTRES DE JEAN

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LES TROIS LETTRES

L’auteur

Les spécialistes du Nouveau Testament sont unanimes pour reconnaître que ces trois écrits proviennent bien du même auteur. En effet, l’auteur se présente de manière identique comme « l’ancien » (2 Jn 1 ; 3 Jn 1). Mais ce qui est aussi frappant, c’est l’insistance avec laquelle il parle de la vérité : 9 fois dans la première épître et 11 fois dans les deux autres. En outre, le rapport entre la vérité et l’amour est très présent (1 Jn3.18 ; 2 Jn 1 ; 3 Jn 1).

Ces trois lettres représentent en fait une réaction à la même hérésie (1 Jn 4.2 ; 2 Jn 7). L’auteur y invite ses destinataires à la fidélité aux enseignements reçus dès le commencement (1 Jn2.7 ; 2 Jn 6).

De quelle manière la Bible nous invite-t-elle à manifester de l’intérêt pour la croissance spirituelle de nos frères dans la foi ? Quels sont les deux ingrédients nécessaires à une telle démarche ?

Le rédacteur de ces trois lettres se présente à ses lecteurs avec beaucoup de sobriété, ce qui semble vouloir dire qu’il était très connu dans le milieu chrétien de son temps. Dans la première lettre, il nomme souvent ses correspondants « mes enfants » ou« mes amis » (2.1,7,12,18,28 ; 3.2,7). Il s’associe à des croyants qui ont été les témoins oculaires du Christ en utilisant la formule « nous » (1.1-4). Donc, l’ancien en question fait partie du cénacle des apôtres qui ont accompagné Jésus tout au long de son ministère terrestre. Il existe d’ailleurs de nombreux parallèles entre le 4ème évangile et la 1ère lettre de Jean.

Ce qui était dès le commencement Jn 1.1ss 1 Jn 1.1ss
Que notre joie soit complète Jn 15.11 1 Jn 1.4
Aimons-nous les uns les autres Jn 13.34 1 Jn 3.11
Passés de la mort à la vie Jn 5.24 1 Jn 3.14
La vérité demeure en nous Jn 14.16s 2 Jn 2

Des fauteurs de trouble

L’auteur s’adresse à des communautés chrétiennes perturbées dans leurs certitudes. Il veut :

• Dissiper tout nuage de leur vie spirituelle (1 Jn 1.3)
• Raffermir les fondements de leur foi (2 Jn 28)
• Les protéger contre une déstabilisation en leur rappelant les principes du christianisme authentique (2 Jn 3,5)

Pour atteindre cet objectif, Jean a recours à un style littéraire assez simple, uniforme et sans ornement superflu. Il multiplie les antithèses en opposant la lumière et les ténèbres. Les deux premières lettres évoquent clairement les « prophètes de mensonge » (1 Jn 4.1), les « imposteurs » et les « antichrists »(2 Jn 7 ; 1 Jn 4.2s). Ces opposants sont originaires des communautés(1 Jn 2.18s) et cherchent à déstabiliser les croyants.

Comment devons-nous réagir face à un croyant qui répand des idées en contradiction avec les principes bibliques ?
Quelle place doit avoir l’amour fraternel dans une telle démarche ?

« Si une personne fait une erreur dans son interprétation d'un passage de la Bible, pensez-vous que c'est cela qui va entraîner divergence et manque d'unité ? Bien sûr que non ! Il est donc impensable d'affirmer que l'unité de l'Église consiste à regarder les textes de l'Écriture de façon identique. L'Eglise peut bien adopter résolution après résolution dans l'intention d'écarter toute divergence d'opinion, mais nous ne pouvons pas, dans notre intention d'extirper tout désaccord, violenter la pensée et la volonté. Ces résolutions peuvent à la rigueur dissimuler le désaccord mais pas l'étouffer, pas plus qu'elles ne peuvent nous faire tomber parfaitement d'accord. Il n'y a qu'une seule chose qui peut faire grandir l'unité de l'Église : imiter l'esprit de tolérance que possédait le Christ. » (Ellen G. WHITE,Manuscript Releases, vol. 11, p. 266)

L’hérésie en question

Les fauteurs de trouble devaient certainement avoir un lien avec le gnosticisme, ce courant religieux et philosophique assez complexe qui s’installe au IIe siècle. Il a représenté un très grand péril pour le christianisme de cette époque. Dans ses deux premières lettres, Jean s’en prend à cette déviance naissante, mais par le biais des communautés auxquelles il s’adresse. Remarquons que les deux premières lettres sont destinées à toute la communauté (1 Jn 2.20).

« Si la gnose est une connaissance ésotérique réservée à une élite de ‘’spirituels’’, l’épître en coupe ainsi le nerf : ‘’Vous n’avez pas besoin que quelqu’un vous instruise !’’ (1 Jn 2.27). En ce sens, les épîtres johanniques ne sont pas des manuels contre les hérésies comme il en a fleuri au cours de l’histoire de l’Eglise. (…) Elles rappellent l’enseignement apostolique sur Jésus-Christ (1 Jn 2.1 ; 4.7-16 ; 5.5-8) et le principe, fort simple, du discernement (1 Jn 4.1-4). (La Nouvelle Bible Segond, Introduction aux épîtres de Jean, p. 1652)

LA PREMIERE EPITRE

Sans plan logique et avec quelques redites, cette première lettre expose quelques-unes des idées fondamentales du 4ème évangile :

- Dieu est lumière- Dieu est amour
- Le Christ, Fils de Dieu et Sauveur du monde
- La victoire de la foi- La nécessité de l’amour fraternel
- La pratique des commandements

L’auteur insiste sur la gravité des temps
– la dernière heure(2.18)
– et sur le devoir de se garder des « antichrists » et de confesser Jésus incarné (4.2).

Cette lettre est dépourvue d’adresse et de conclusion. Elle ne mentionne aucun nom. L’auteur appelle ses destinataires « mespetits enfants » (2.1) et semble exercer sur eux une évidente
autorité religieuse. La lettre semble en fait adressée à un groupe de communautés menacées par la même erreur doctrinale.

« Quiconque aime la vérité veut avoir une doctrine juste. Pourtant, lorsque nous comparaîtrons devant le trône du jugement, nous ne serons pas jugés sur la justesse de nos doctrines, mais sur nos actes.Une doctrine juste n’est pas une fin en soi ; c’est un moyen pour nous de devenir conformes à l’image de Christ pour nous rendre plus capables de demeurer en lui. Une saine doctrine nous permet de mieux voir la volonté de Dieu de manière à pouvoir lui obéir. » (Rick JOYNER, Le monde en feu, p. 142)

LA DEUXIEME EPITRE

Elle est adressée à la « Dame choisie ». L’expression désigne fort probablement une communauté. Jean évoquerait ici l’épouse du Christ. La lettre aborde des problèmes relatifs à l’hospitalité, mais dans un contexte disciplinaire : le refus de toute caution aux missionnaires de mensonge.

LA TROISIEME EPITRE

Le climat semble différent : il n’est plus seulement question d’hérésie christologique. L’auteur évoque une situation mettant en scène le comportement du croyant, la prétention au pouvoir. L’attitude de Diotrèphe semble annoncer une période gouvernement de l’Eglise fondé sur une plus grande autorité.

CONCLUSION

« L’actualité de ce message pour notre temps et pour tous les temps est évidente. Aujourd’hui comme en d’autres époques, la foi est en crise : les chrétiens veulent savoir où est la vérité de la foi, ils cherchent des critères pour reconnaître l’Esprit de Dieu : à ces croyants, en possession de la connaissance de la vérité, saint Jean demande simplement de demeurer fermes dans la doctrine de Jésus-Christ, et d’être par leur vie d’amour les témoins de leur foi au Fils de Dieu. » (Traduction oecuménique de la Bible, Introduction aux épîtres v de saint Jean, p. 744)

Lettres de Jean Michel Mayeur

Sunday, June 21, 2009

LA MISSION

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LE POULS DE L'EGLISE

Matthieu 28:16-20 (Louis Segond)
16Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée.
17Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes.
18Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.
19Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,
20et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

1. Reconnaissance du texte Matthieu 28.16-20

Il s'agit des derniers versets de l'évangile de Matthieu, et sans
aucun doute nous abordons un sujet crucial et décisif. En même
temps, cette conclusion se révèle être un commencement : un
démarrage, une mission.

On s'attend à trouver un discours d'adieu, mais en réalité il s'agit
d'une promesse par laquelle Jésus nous rassure : il restera avec
nous !

Jésus ne lance pas un appel à la mission, mais il transmet un
ordre de mission : allez, faites, baptisez, enseignez ! Celui à qui
toute puissance a été donnée dans le ciel et sur la terre est le
seul qui peut nous investir d'une telle mission.

2. Le texte vu de plus près

Verset 16 : Cela concerne les 11 apôtres, Judas n'étant plus là.
Jésus choisit la Galilée pour s'entretenir avec ses disciples.
Pourquoi ? Le ministère du Christ s'est déroulé en grande partie
en Galilée (Mt 4 – 18). Il s'établit donc une sorte de continuité
entre le Jésus terrestre et le Christ ressuscité. De plus, il faut
remarquer que la Galilée était peuplée d'un mélange de peuples
divers.

En Mt 4.15, il est question de la "Galilée des païens". Mais
littéralement il n'est pas fait mention des "païens" mais des
"peuples" (ethnôn) !

La Galilée devient donc le symbole de la mission "universelle".
Pourquoi la montagne ? Il n'en existe pas en Galilée ! Jésus est
ici présenté comme le nouveau Moïse qui donne ses instructions
sur un nouveau Sinaï (Ex 19), mais aussi comme celui qui va
quitter les siens, à partir d'un nouveau mont Nébo (Dt 34).
Verset 17 : Ils crurent, mais certains cependant doutèrent. Dans
l'évangile de Matthieu, Jésus reproche maintes fois à ses
disciples leur manque de foi.

Verset 18 : "Toute puissance" : il s'agit du mot "exousia", traduit
par "autorité" et non par "puissance" ! La différence est
significative !

Verset 19 : "Faites des disciples" : Il s'agit d'un ordre de
mission. "Baptisez" : le même verbe est utilisé plus tôt dans le
cadre du baptême de Jean le Baptiste. "Au nom de" : les 3
personnes de la Trinité sont réunis dans le même nom
(singulier).

Verset 20 : "Enseignez" : Jésus a enseigné et ses disciples
doivent suivre son exemple. "Jusqu'aux extrémités de la terre" :
le cercle qui a commencé en Mt 1.1 avec la généalogie de Jésus
(littéralement : "genèse de Jésus-Christ") rencontre ici son
accomplissement. Matthieu veut dire que toute l'histoire du salut
s'accomplit dans la figure et la personne de Jésus-Christ.
Remarquez l'insistance avec laquelle Jésus insiste sur "tous les
peuples", "tout ce que je vous ai prescrit", "toujours".

3. Le texte dans son contexte

Les versets relatifs à l'évangélisation se réfèrent trois fois à la
"montagne" en tant que décor de cet épisode capital de
l'évangile de Matthieu.
Mt 4.8 La tentation de Jésus
Mt 5.1 Le Sermon sur la montagne
Mt 17.1 La transfiguration
Mt 28 Le texte nous entraîne de la tombe vide (1-7) à
l'apparition aux femmes (8-10) avec un arrêt à Jérusalem alors
que les soldats qui gardent le sépulcre sont réveillés (11-15)
jusqu'à l'apparition aux disciples en Galilée (16-20). Le chemin
qui conduit de la tombe en passant de Jérusalem à la Galilée est
comme un tremplin pour la mission vers "tous les peuples". Et
en particulier pour Matthieu, le Juif !

4. Ce que le texte signifie

Cette péricope de l'évangile de Matthieu est construite ainsi :
Vts 16-18a Le Christ ressuscité apparaît à ses disciples
Vts 18b-20 L'ordre de mission donné par Jésus
Vt 18b L'autorité de Jésus
Vts 19-20a L'ordre de mission
Vt 20b Jésus promet de rester avec ses disciples
Verset 16 : Matthieu ne parle pas des 11 "apôtres" mais des 11
"disciples". Il s'agit de ceux qui suivent Jésus et qui sont à leur
tour appelés à produire des disciples, tout en restant des
"élèves" du Christ.
Verset 18b : L'ordre de mission s'ouvre par "toute puissance m'a
été donnée dans le ciel et sur la terre". L'ordre de mission se
termine par la mention des extrémités de la terre.
Verset 19 : "Allez et faites des disciples", "baptisez-les",
"enseignez-leur. La stratégie de mission est correctement définie
en étapes ! Et c'est Jésus qui les énumère dans le bon ordre !
Dans le cas contraire, la naissance des nouveaux disciples risque
d'être compromise !
Le baptême et l'enseignement sont indissociablement liés !
Devenir disciple signifie suivre Jésus, être baptisé et enseigner
les principes du Christ.
C'est le seul endroit dans cet évangile où Jésus parle du
baptême en le reliant à son enseignement. Jusqu'à présent, il
n'était question que du baptême de Jean.
Verset 20 : L'évangile de Matthieu a commencé par l'annonce de
l'ange à Marie lui apprenant que son fils serait nommé
Emmanuel (1.23). Joseph lui donne le nom de Jésus (1.25).

A la fin, l'ensemble apparaît : "En Jésus Dieu est avec nous !""Là où deux ou trois sont assemblés, je suis au milieu d'eux"(18.20). C'est pourquoi les dernières paroles de Jésus ne sont pas un adieu ni même un encouragement mais bien un équipement rassemblant les outils indispensables pour le départ et pour accomplir la grande mission.

5. Questions à partir du texte

1. Pensez-vous que la mission soit une option ou un ordre ?Comment réagissez-vous à l'appel de Jésus ?

2. Pourquoi est-il selon vous important que l'ordre de missiondonné par Jésus soit enveloppé entre deux discours uniques(versets 18 et 20) ?

3. "Allez !" mais où devons-nous aller ? "Faites des disciples" :mais qu'est-ce qu'un disciple ? Cela a-t-il un rapport avec ladiscipline ? "Baptisez-les au nom de…" : que signifie agir "aunom de…" quelqu'un d'autre ? Cela s'applique-t-il au baptême? "Enseignez-leur tout ce que je vous ai prescrit" : qu'est-ceque Jésus nous a enseigné ?

4. Qu'arrive-t-il quand les trois étapes du plan stratégique deJésus (vt 19) ne sont pas respectées ? Quand les disciples ensont victimes, comment pouvons-nous les aider ?

5. Réagissez aux trois déclarations suivantes : "L'évangélisationressemble à quelque chose d'effrayant, d'épouvantable, quine s'applique pas à notre temps, à une chose à laquelle on neprend aucun plaisir." "Une Eglise sans mission est une Eglisequi démissionne" (Emil Brunner). "L'Eglise n'est Eglise quelorsqu'elle se tourne vers les autres" (Dietrich Bonhoeffer).

Vie Chrétienne 13 – Karel Denteneer

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