LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Thursday, March 12, 2009

AUTRES REGARDS SUR L'INTERPRETATION DES ECRITS PROPHETIQUES

11
8 – 14 mars

(Proph 11 Michel Mayeur 2)
L’INTERPRETATION DES ECRITS PROPHETIQUES
Texte central
« Et, commençant par Moïse et par tous les Prophètes, il leur fit l’interprétation
de ce qui, dans toutes les Ecritures, le concernait. » (Lc 24.27
NBS)


INTRODUCTION
Rappelons quelques notions essentielles. La prophétie biblique répond
à un fonctionnement en 3 étapes qui, chacune à leur tour, réclament
l’intervention de l’Esprit :
1. REVELATION : Dieu révèle ses plans au prophète (Am 3.7).
2. TRANSMISSION : le prophète est chargé par Dieu de livrer aux
humains, avec ses propres mots, la pensée de Dieu.
3. INTERPRETATION : les destinataires du message divin décryptent,
décodent le message divin dans l’intention d’appliquer les
directives divines.
A ces 3 niveaux, l’action de l’Esprit est absolument indispensable pour
authentifier la parole divine et pour rendre possible aux hommes sa
compréhension et son application. « Le droit d’interpréter l’Ecriture
n’est pas un monopole réservé à un individu, à une caste ou à une
communauté. Ce droit appartient à tous. » (Alfred Vaucher, L’histoire
du salut, p. 34)
« Mange simplement le pain des Ecritures, tel qu’il se présente ; et ne
t’inquiète pas si tu trouves ça et là un petit grain de pierre qu’y a pu
laisser la meule du moulin. Si les saintes Ecritures, qui ont été si
souvent copiées et qui sont si souvent passées par les mains fautives
d’hommes toujours faillibles, étaient absolument sans variantes, le
miracle en serait si grand que la foi en elles ne serait plus la foi. Je
m’étonne au contraire qu’il ne soit pas résulté de toutes ces
transcriptions un bien plus grand nombre de leçons différentes. » (J.-
A. Bengel)

L’EXEGESE
Le terme « exégèse » provient du verbe grec exegoumaï signifiant
« faire sortir ». Cette démarche consiste à extraire d’un texte la ou les
significations qu’il recèle. C’est en fait l’étude du sens d’un passage
biblique. C’est tenter de répondre à la question : « Qu’est-ce que
l’auteur biblique a essayé de nous dire ? Et quelle était son intention ? »
La démarche de l’exégèse emprunte une série d’étapes indispensables
à tout croyant désireux de pénétrer au coeur du message
biblique. Elle est accessible à tout croyant et n’est pas le privilège
exclusif du docteur en théologie :
1. Il faut établir le texte, choisir la version biblique la plus proche de
l’original hébreu ou grec.
2. Il s’agit ensuite de situer le texte dans son cadre géographique,
politique, social, religieux et historique. C’est la critique textuelle,
indispensable à une saine lecture biblique.
3. Il convient aussi de repérer la structure du texte et de déterminer
son genre littéraire (récit, texte de loi, discours, parabole, etc…)
4. Il faut ensuite découvrir l’intentionnalité du texte : D’où vient-il ?
Pourquoi a-t-il écrit ?
5. Il faut ensuite donner du sens au texte. Si le « dire » est important, le
« vouloir dire » est tout aussi essentiel. Le lecteur doit se sentir
interpellé par une démarche à accomplir dans le sens de la
volonté du Dieu qui a inspiré le prophète.
« Dans sa démarche, l’exégète doit constamment se souvenir qu’il
n’est pas le premier. Délibérément oublier ses prédécesseurs lui est
impossible. En même temps que se laisser enfermer par eux. S’il veut
être pertinent, l’exégète est condamné à la dépendance, à
l’innovation et à la rigueur scientifique. » (J.-C. Verrecchia,
Dictionnaire encyclopédique de la Bible, Brepols, p. 453)

NOTION DE LIEU ET DE TEMPS
Nous l’avons dit : le texte biblique doit être interprété en le situant dans
son contexte géographique et historique. En agissant ainsi, le croyant
désireux de comprendre le sens de la Parole écrite tente de retrouver
ce que cherchaient à dire les auteurs sacrés, en sachant qu’ils
s’exprimaient dans le cadre culturel de leur époque et en fonction
Proph 11 Michel Mayeur 3
d’une situation concrète. Concrètement cela revient à étudier la Bible
comme document historique et témoignage de la pensée qui l’a
portée. Nous devons reconnaître que la lecture naïve ou fondamentaliste
de la Bible est aujourd’hui à la base de graves divisions qui
portent préjudice à la crédibilité du christianisme. Au contraire, une
étude du contexte historique du texte révélé produit des effets positifs :
1. Elle invite à une écoute plus attentive des témoins de la Révélation
qui s’expriment à travers le texte biblique.
2. Elle stimule une redécouverte de la foi dans son apparition
première et de sa lente maturation dans le coeur des croyants.
3. Elle permet de mieux comprendre ce que Jésus a vécu et la
manière dont les premiers disciples ont interprété leur propre
expérience de foi.
« Livre humain entre tous, dont le réalisme découvre les profondeurs
du coeur de l’homme, met à nu ses plaies secrètes mais fait
apparaître aussi son attente secrète. Livre où des hommes infiniment
divers vont, viennent, parlent, agissent, disparaissent, mais où, à
travers eux, en eux, il semble que l’on saisisse l’homme, l’homme tel
qu’à tant d’égards il se retrouve semblable à lui-même, toujours et
partout, avec les réactions essentielles qui déterminent en lui la
douleur et la joie, la vie et la mort. » (Marc Boegner, Le Christ devant
la souffrance et devant la joie, p. 14)

HERMENEUTIQUE
« Et, commençant par Moïse et par tous les Prophètes, il leur fit l’interprétation
de ce qui, dans toutes les Ecritures, le concernait. » (Lc 24.27
NBS)
Jésus a fait l’herméneutique de certains textes de l’Ancien Testament.
Mais saviez-vous qu’en lisant un verset de la Bible, vous faites
de l’herméneutique ! Le terme est issu du verbe grec hermeneueïn,
traduit généralement par une expression : « rendre clair un langage
obscur ». L’apôtre Paul a utilisé le mot (1 Co 12.10). Il proviendrait du
nom d’Hermès, le messager des dieux, le porteur d’oracles.

L’herméneutique possède un double objectif :
1. Interpréter correctement les livres bibliques ;
2. Comprendre et partager le texte biblique à notre époque.
Lorsque Jésus énumère les textes bibliques de l’Ancien Testament pour
expliquer aux disciples d’Emmaüs « tout ce qui le concernait », il
rassemble entre eux les types et les paroles des prophètes qui
annonçaient sa venue et sa mission.
« Toutes les Ecritures sont relues dans la lumière de la résurrection de
Jésus ; leur portée définitive se précise à mesure qu’on y découvre
les traces anticipées du mystère du Christ. Dans le Christ, tout est
accompli (Jn 19.30) d’un accomplissement eschatologique. » (Jerzy
Chmiel, Dictionnaire encyclopédique de la Bible, p. 577)

CONCLUSION
Le prophétisme a joué un rôle déterminant dans l’histoire du salut, et
plus particulièrement au cours des crises religieuses et politiques
traversées par Israël. Leurs oracles s’adressaient d’abord aux hommes
de leur temps, dans des circonstances précises. Mais au-delà de la
temporalité limitée des appels qui étaient destinés à leur époque,
nous sommes invités à recevoir aujourd’hui avec le même respect les
valeurs et les principes de vie qui ont été transmis par eux aux hommes
désireux de vivre en harmonie avec la volonté de Dieu.
« La prophétie a donc un but essentiellement pratique : entretenir
l’espérance du peuple de Dieu dans l’attente des biens promis. Aussi
longtemps que la rédemption n’est pas consommée, la prophétie
garde sa valeur, même sous l’économie évangélique. »
(Alfred Vaucher, L’histoire du salut, p. 159)
(Proph 11 Michel Mayeur )

No comments:

Post a Comment