LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Friday, March 13, 2009

LES BENEDICTIONS LIES AU DON DE PROPHETIE

12
15 – 21 mars

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Les bénédictions liées
au don de prophétie

Texte à étudier : Dt 6, 4-9
Le Deutéronome apparaît un peu comme un « testament » de Moïse
dans lequel il redit les choses fondamentales concernant la relation
entre Israël et son Dieu. Ainsi, les dix commandements sont répétés
quoique pas de manière tout à fait identique (Dt 5), et à la fin, Moïse
prononce des bénédictions sur chaque tribu d’Israël. Puisque nous
nous penchons cette semaine sur le sujet de la bénédiction lié au don
de prophétie, il me paraît pertinent de choisir un texte inspiré au « plus
grand prophète » d’Israël (Dt 34,10), et pas n’importe quel texte, c’est
un texte qui se trouve au centre de la spiritualité juive, le « shema
Israël », prié tous les jours par les Juifs pieux.
Ecoute Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le Seigneur Un (v. 4)
Tout d’abord, Dieu est présenté comme Seigneur (ou Eternel). Il ne
s’agit pas tant d’un « titre » honorifique, mais plutôt du « prénom » de
Dieu par lequel il se révèle lui-même (Ex 3,13-15), expression de la
présence d’un Dieu personnel et proche. Déjà dans le Judaïsme
ancien, ce nom n’est pas prononcé (YHWH est remplacé par
« Seigneur ») puisque le nom représente l’identité, l’être de la personne
qu’il désigne. Et quand il s’agit de Dieu, il est clair que l’humain ne
pourra jamais définir ou même saisir complètement l’identité de Dieu.
Ce qu’on peut dire de Dieu, c’est qu’il est « un ». Cette traduction
peut nous paraître curieuse, comme certaines traductions, nous
aurions peut-être tendance à la remplacer par « unique » (nous
comprenons plus facilement que Dieu est le Dieu unique), mais le
texte dit bien « un ».
Nous pourrions peut-être regarder de plus près le contexte de
Deutéronome 6. Ce qui me saute aux yeux lorsque j’observe le texte,
c’est le changement de personne par laquelle, Moïse s’adresse au
peuple : Tantôt il s’adresse au peuple en disant « vous » (v. 1.15.16),
tantôt en disant « tu » (v. 2.4-13), parfois cela change même dans le
2
même verset : « …ainsi tu seras heureux et vous deviendrez très
nombreux … » (v. 3 TOB; v. 4 aussi). Qu’est-ce à dire ? Tantôt, Moïse
s’adresse à un groupe de personnes (vous) où l’individualité, les
différences ressortent davantage, où chacun a sa part de
responsabilité. Tantôt, il s’adresse à Israël en tant que groupe,
communauté, soulignant davantage la responsabilité collective. En
tout cas, l’humanité (représenté ici par Israël) paraît morcelé, tantôt
multiple, tantôt un. Nous pourrions aller encore plus loin en pensant à
nos vies trépidantes où nous nous sentons constamment écartelés
entre nos préoccupations personnelles, familiales, professionnelles et
ecclésiales. Et que dire de nos déchirures intérieures si nous prenons
simplement notre propre personne ?
Face à ce morcellement humain, le Seigneur apparaît comme étant
« un », comme fondement, centre et perspective pour l’humanité
perdue et désorientée. Personnellement, je vois le Dieu Un aussi
comme un abri, une consolation quand je me sens perdue, déchirée
intérieurement.
Comment pourriez-vous décrire avec vos propres mots votre état de
morcellement ? Qu’est-ce que cela m’apporte de réfléchir et de
méditer sur « le Dieu Un » ? Comment puis-je me mettre davantage à
l’écoute du Dieu Un (« Ecoute Israël … ») ?

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu … (v. 5-6)
Toute la suite de notre passage développe cette attitude d’écoute,
cette attention au Dieu Un. Elle se situe tout d’abord dans la relation
entre l’Israélite (et tout humain) et son Dieu. L’humain est appelé à
aimer son Dieu de tout son coeur, de tout son être, de toute sa force.
Le verbe « aimer » est au futur pour souligner le cheminement dans
lequel entre le croyant. Aimer Dieu n’est pas un acte de volonté, mais
d’une attitude intérieure par laquelle le croyant aspire à se donner
complètement, « corps et âme », dirions-nous en français. Il ne s’agit
pas d’un amour fusionnel, romantique, mais par cet appel à aimer,
Dieu propose à l’humain de tendre vers sa propre « entièreté »
(puisqu’il est dit « de tout ton coeur … ») qui serait à l’image de celle
du Dieu Un. Le pendant de cet « amour-écoute » humain se trouve au
verset 6 : Les paroles (plutôt que commandements) de Dieu
3
deviennent le vis-à-vis du croyant ; elles sont données (littéralement)
« sur le coeur » comme guide et protection et sont toujours à accueillir
au présent. Même si la parole de Dieu a été écrite il y a des siècles,
elle est toujours à lire pour notre vie d’aujourd’hui.
Comment voyez-vous votre relation à Dieu ? Comme une relation
d’amoureux, comme une relation parent enfant, maître esclave ou
comme un partenariat ? Partagez vos réponses. Qu’est-ce que vos
réponses vous donnent à voir de l’idée que vous vous faites de Dieu ?
Ne lisons-nous pas trop souvent la Bible « au passé » ou « au futur » ?
Comment vivre davantage de la parole de Dieu « au présent » ?

Tu les répéteras à tes fils … (v. 7)
Nous venons de voir que l’écoute s’exprime d’abord à travers de la
relation entre l’homme et Dieu. Maintenant l’accent est mis sur la
relation à l’autre. Le croyant est invité à transmettre la parole de Dieu
à ses enfants, à trouver sa place dans une longue chaîne de
transmission dans laquelle on est d’abord bénéficiaire (tout parent a
d’abord été enfant et a reçu lui-même), puis transmetteur et
responsable de la parole qu’il donne. Mais la parole du parent trouve
sa place dans le cadre de la parole de Dieu (littéralement : « tu
parleras en elles ») laquelle elle sert ; finalement c’est la parole de Dieu
qui est censée parler elle-même, le parent étant seulement le canal
par laquelle elle passe. Cette parole s’inscrit dans les dimensions de la
vie humaine, à savoir le temps et l’espace : Elle s’exprime dans
l’immobilité et le mouvement, à l’intérieur comme à l’extérieur, le soir
(coucher) et le matin (lever). Elle n’est pas seulement un message à
prêcher, mais transparaît à travers toute activité humaine, porté par la
parole ou non.
Quelles différentes manières de « parler » pourriez-vous trouver ? Quels
en sont les avantages et les inconvénients ?

Tu les lieras comme un signe sur ta main … (v. 8)
Les Juifs pratiquants comprenant ce texte littéralement s’attachent
une petite boîte contenant le Shema Israël à la main et sur le front,
symbolisant ainsi l’influence de la parole de Dieu sur les pensées et

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l’action. Au travers l’écoute de cette parole, Dieu dans son amour
veut que l’homme tende vers son « entièreté », et ceci à travers sa
relation avec Dieu et sa relation avec l’autre. Finalement, pour être
complet, ce texte pointe également la relation à soi. Le croyant est
appelé à penser également à soi-même. La main, les yeux ne sont
pas des éléments autonomes, mais des parties du corps humain,
c’est-à-dire de la personne. Et nous avons tous tendance à nous
laisser absorber par les autres, que ce soit l’Eglise et la famille, et à
oublier de nous occuper de nous-mêmes. C’est pourquoi, nous avons
besoin de repères (signes) concrets pour nous rappeler l’importance
de nous nourrir nous-mêmes de la parole de Dieu.
Les Juifs prient avec des phylactères, certains chrétiens avec des
icônes. Qu’est-ce qui pourrait nous aider à rester concentrés pendant
notre temps de méditation personnelle ?

Tu les écriras … (v. 9)
Après avoir parcouru les différentes relations à des personnes (Dieu,
l’autre, soi-même), que reste-t-il ? Que veut dire ce texte à travers
l’invitation à écrire les paroles de Dieu sur les portes ? D’abord, il y a
l’action humaine d’écrire : On n’écrit pas pour soi-même, on écrit
pour les autres, pour d’autres lieux, pour d’autres temps. Que serionsnous
si la Bible n’avait pas été mise par écrit ? Ecrire les paroles de
Dieu sur les portes de la ville est aussi une façon de témoigner. Puis, ce
texte pointe également notre relation à l’objet. Bien souvent l’objet
prend le dessus par rapport aux relations humaines ; parfois nous
traitons mieux nos meubles que nos enfants. Ce qui doit être vu de
l’extérieur, même sur nos objets, c’est la parole de Dieu, c’est l’action
humaine transformée par la parole de Dieu. C’est elle encore qui
permettra à certaines portes de s’ouvrir afin que la parole de Dieu
passe et parle !
L’écriture est une manière de témoigner. Fait-elle partie de tes dons ?
En fais-tu profiter les autres ? Quelles autres manières de témoigner
pourriez-vous trouver, à part la parole orale ou écrite ?

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