LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Friday, October 30, 2009

PLANIFIER A L'AVANCE

Planifier à l’avance

« Je dis à leurs fils dans le désert : Ne suivez pas les préceptes de vos pères, n’observez pas leurs coutumes, et ne vous souillez pas par leurs idoles ! Je suis l’Éternel, votre Dieu. Suivez mes préceptes, observez mes ordonnances, et mettez-les en pratique. Sanctifiez mes sabbats, et qu’ils soient entre moi et vous un signe auquel on connaisse que je suis l’Éternel, votre Dieu. » (Ézéchiel 20.18,19, SER)


Pour ne pas oublier

Jenelle Hockley, Perth, Australie
INTRODUCTION
Nb 15.37-41 ; 2 Co 2.15,16

À mon travail, je décide de me porter volontaire pour faire une tâche que tous fuient. C’est au bas des escaliers. Il fait froid, c’est sale et bruyant. Mais je serai seule. J’ai besoin d’un tête-à-tête avec Dieu. Je sollicite toujours sa présence, mais ces derniers temps, j’ai fait comme s’il n’était pas là.

« Es-tu là, Seigneur ? » C’est la première chose que je lui demande en arrivant au bas de l’escalier.

Quelques instants plus tard, Kesavan, un gentil collègue de travail, s’arrête. Nous avons souvent parlé de Dieu ensemble. Perspicace, il me demande si ce volontariat a pour but de lire et de prier. Et une nouvelle conversation sur Dieu s’entame.

Tandis qu’il s’apprête à partir, il me dit : « Je sais maintenant que Dieu m’a envoyé ici pour te parler, parce que j’en ai été béni. »

Il est passionnant de cultiver la conscience de la présence divine. Hier soir, je suis sortie à toute vitesse de chez moi pour me rendre à l’église. Dans ma voiture, un CD faisait entendre une chan- son qui disait : « Je t’en prie, souviens-toi de moi*. » Et c’est à ce moment précis que j’ai aperçu la lune dorée se détacher des montagnes au loin. « Oh Dieu, pardonne- moi. Aide-moi à me souvenir de toi à chaque moment de la journée. Qu’est-ce que j’ai la mémoire courte ! »

« Je sais maintenant que Dieu m’a envoyé ici pour te parler. »

Dans le désert, le sanctuaire devait offrir un spectacle extraordinaire : il représentait la gloire de Dieu et racontait l’histoire du salut à travers ses services, ses sacrifices, et ses symboles. Combien il dut diriger les âmes vers le ciel tandis que les Israélites traversaient le désert aride vers la terre promise ! Et pourtant, malgré tout ça, Dieu recommanda aux enfants d’Israël de porter une frange au bord de leurs vêtements pour se souvenir d’obéir à ses commandements.
Aujourd’hui, notre monde est bourré de distractions, et pourtant, Dieu est partout. Il nous parle au moyen des levers et couchers de soleil, des arcs-en-ciel, des océans, des levers de lune, et des amitiés. Pourtant, quelque chose me dit que je devrais sans doute avoir une frange à mon vêtement. Paul dit : « Mais vous, frères, vous n’êtes pas en pleine obscurité pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Vous tous, en effet, vous dépendez de la lumière, vous appartenez au jour. Nous ne dépendons ni de la nuit ni de l’obscurité. » (1 Th 5.4,5)

Cette semaine, le livre des Nombres
nous fera découvrir l’importance de se
souvenir de Dieu et la façon d’y arriver.
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* Leann Rimes, Please remember, (Je t’en prie, souviens-toi).



Des lois édifiantes

Sven Östring, Perth, Australie
IL EST ÉCRIT
Nb 15 ; 2 Co 2.15,16 ; Ga 3.26-29 ; Ep 5.2 ; Co 3.1-11

Briser le silence (Nb 15.1,2,17,18,37,38)

Suite à un accès de colère collectif et à une lutte insensée pour s’emparer de la récompense promise, Israël gâcha tout. Tandis qu’ils pliaient bagage à contrecœur, le silence spirituel dut être lourd. Qui allait le briser ?

Dieu fit les premiers pas. Au lieu de leur faire des reproches ou de leur donner quelques paroles rassurantes, il leur exposa un message détaillé à l’égard des sacrifices et de la frange.
Tandis que les Israélites écoutaient Dieu, il aurait dû leur venir à l’esprit qu’il répétait sa promesse originelle de leur donner le pays. Comme ils couraient le risque de sombrer dans une dépression spirituelle profonde à l’égard de leur destinée, Dieu brisa le silence pour leur rappeler sa promesse : ce pays, ils ne l’avaient pas perdu. Il le leur donnerait. Deuxièmement, la réitération de ses lois rappela aux Israélites qu’il leur montrait sans cesse une meilleure façon de vivre.

Des offrandes odorantes d’espérance (Lv 7.28-36 ; Nb 15.1-13 ; 2 Co 2.15,16 ; Ep 5.2)
Ces lois à l’égard des offrandes consumées par le feu et des offrandes volontaires à l’odeur agréable avaient l’allure de recettes détaillées : un dixième de fleur de farine pétrie dans un quart de hin d’huile, des tranches épaisses d’agneau marinées.

Ces directives à l’égard des sacrifices sont fascinantes, et, étonnamment, encourageantes. La farine et le vin supposent que les gens impliqués dans la préparation des sacrifices faisaient déjà partie d’une collectivité agricole établie, récoltant le blé et pressant le raisin. En conséquence, ces lois réaffirment intrinsèquement la promesse qu’Israël s’établirait dans la terre fertile promise. Et il y a plus : ces offrandes montrent que Dieu invitait son peuple à partager un appétissant repas de paix avec lui et les prêtres1, ces sacrifices représentant le pardon et la restauration de leur relation.

Il fallait être riche et célèbre pour porter des vêtements bleus et pourpres aux Israélites.

C’est peut-être la véritable raison pour laquelle les sacrifices étaient d’une agréable odeur pour Dieu. Évidemment, ce dernier se délectait de la perspective d’une relation restaurée avec nous plutôt que de l’odeur de la viande marinée ! C’est pourquoi la vie de Jésus embaumait tel un parfum pour Dieu ; et c’est pourquoi nous sommes aussi appelés à répandre ce même parfum où que nous allions.
(Nb 15.14-16

Le véritable statut des étrangers (Nb 15.14-16; Ga 3.26-29 ; Co 3.1-11)


Notons également à quel point Dieu intègre tout le monde dans les lois données aux Israélites. En plusieurs endroits dans le chapitre 15, il leur dit que les mêmes lois à l’égard des offrandes volontaires ou des sacrifices d’actions de grâces s’appliquent aux étrangers tout comme à eux. La paix leur est aussi offerte.

Toutefois, cette intégration n’était pas totale. Les étrangers bénéficiaient du même statut civil (Lv 24.22 ; Nb 35.15) que les Israélites, mais pas tout à fait du même statut religieux2.
Les inégalités quant à la race, au genre et aux conditions financières ne disparaissent qu’en Christ. Alors que les lois humaines insinuent parfois que les déséquilibres sociaux seront corrigés, de tels déséquilibres ne sont pleinement éliminés qu’à travers l’œuvre du Christ.

Petits rappels de l’identité (Nb 15.37-40 ; 1 P 2.1-9 ; Ap 1.4-6)

Finalement, après l’énoncé de toutes ces lois, que nous reste-t-il ? Des lois sur une frange ! Ceci doit sûrement constituer un exemple parfait de lois insignifiantes à l’égard de questions marginales ! Mais considérons ce que la frange représente. Dieu a reconnu combien il serait facile pour les Israélites de l’oublier, d’oublier ses recommandations, alors il leur a donné un moyen tangible de s’en rappeler.

Dieu a aussi spécifié que la frange devait avoir un cordon bleu. À l’époque de l’Ancien Testament, les teintures bleu et pourpre étaient produites à partir du murex trunculus, ou escargots de mer vivant dans la Méditerranée, sur les côtes du Liban. Il fallait ramasser 12 000 escargots pour faire seulement 1,4 gramme de teinture bleue et de teinture pourpre... une couleur assez chère, merci3 ! Seuls les gens riches et célèbres pouvaient se permettre de porter des vêtements teints de la sorte4. Chose intéressante, nous découvrons que Dieu demanda à son peuple de vêtir les prêtres et de décorer le sanctuaire avec du tissu bleu et pourpre (Ex 26.1 ; 28.5-8 ; 39.1). Ainsi, en demandant à son peuple de porter une frange bleue, Dieu disait : « Vous êtes spéciaux ! Vous êtes mon sacerdoce royal ! » Au sein de la rébellion et d’une dépression spirituelle potentielle, Dieu éleva son peuple avec les couleurs de la prospérité.

BRAINSTORMING
1. Qui brise les silences spirituels dans votre relation avec Dieu – vous ou lui ?
2. À votre avis, de quelle façon les gens de votre collectivité décriraient-ils « l’odeur spirituelle » des adventistes qu’ils connaissent ?
3. La rébellion spirituelle est-elle actuellement un problème dans l’Église adventiste ? Si oui, dans quels domaines ?
4. Jusqu’à quel point êtes-vous conscient du sacerdoce royal auquel Dieu vous a consacré ? Qu’est-ce qui dans votre vie vous rappelle ce fait important ?
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1. The New American Commentary, vol. 3-B: Numbers,
Nashville, Tenn., Broadman & Holman Publishers,
2000, p. 245. 2. Jacob Milgrom, The JPS Torah Commentary: Numbers,
Philadelphie, Jewish Publication Society, 1990,
Excursus 34, p. 399. 3. Ibid., p. 127. 4. Lydia, ça vous dit quelque chose ? Elle était marchande
de pourpre dans Actes 16.14.



La nature humaine ne change pas

Yvonne L. Johnson, Perth, Australie
ESPRIT DE PROPHÉTIE
Nb 15 ; Ep 6.11-18

« J’agis à ma guise. » Que ce soit dans Genèse, Exode, ou aujourd’hui, le thème se répète au fil des siècles, telle une musique lancinante. On sert Dieu d’abord en paroles, mais bientôt, notre propre volonté prend le dessus. Mais quelles en sont les conséquences ?

Ce comportement est fréquent – d’abord l’aversion, puis l’indulgence, et enfin le consentement.

« L’élément égyptien qui s’était joint à Israël était une source continuelle de ten- tations et d’ennuis. Ces gens, qui prétendaient avoir échangé leur idolâtrie contre le culte du vrai Dieu, étaient fortement imbus des habitudes de leur première éducation, et, partant, entachés d’idolâtrie et d’irrévérence envers Dieu. Ils étaient les premiers à se plaindre et à fomenter la dis- corde ; aussi le camp était-il moralement contaminé par leurs pratiques idolâtres et leurs murmures.

« Peu après le retour au désert, se produisit un cas de profanation du sabbat dans des circonstances revêtant une gravité particulière. C’était encore le résultat de l’irritation causée par la sentence qui prorogeait l’entrée en Canaan. Un homme, que cette décision avait outré et qui était résolu à défier la loi de Dieu, se mit aramasser du bois le jour du sabbat. [...] Cette violation flagrante du quatrième commandement n’était donc pas un péché d’oubli ou d’ignorance, mais bien un acte provocateur et prémédité. [...] Le blasphème et la violation volontaire du sabbat étaient donc soumis à la même pénalité, comme révélant un même mépris pour l’autorité divine1. »

Ce comportement est fréquent – d’abord l’aversion, puis l’indulgence, et enfin le consentement. Si l’appât est attrayant, il nous conduit à coup sûr loin de Dieu. Choisir de n’en faire qu’à notre guise peut bientôt se transformer en révolte ouverte contre Dieu. Rien d’étonnant à ce que chacun soit averti de surveiller « tous les chemins de son esprit2 ». Nous devons être constamment sur nos gardes, car l’ennemi de Dieu nous attaquera de façons sournoises et subtiles. Heure après heure, il est vital que nous revêtions toute l’armure de Dieu.

BRAINSTORMING
1. Jusqu’à quel point nous est-il difficile de changer nos façons de penser ? Comment arriver à changer notre éducation première ?
2. Vous est-il déjà arrivé de faire quelque chose que vous n’auriez jamais pensé faire auparavant ? Comment arriver à éviter une rechute ?
____________ 1. Patriarches et prophètes, p. 388. 2. Le foyer chrétien, p. 389.



Unité à travers une frange

Suzanne McDonald, Perth, Australie
PREUVE À L’APPUI
Nb 15 ; Jn 14.21 ; Ep 5.1,2

Les lois dans Nombres 15 semblent d’abord hors contexte. Elles révèlent cependant un Dieu fidèle qui désire fraterniser avec ses enfants et les appelle à obéir après les terribles événements du chapitre 14.

L’appel divin à l’obéissance se présente sous forme d’un rappel physique : les Israélites devaient mettre une frange au bord de leurs vêtements à l’aide d’un cordon bleu (littéralement « violet »). Cette frange et son cordon bleu devaient leur rappeler constamment « tous les com- mandements de l’Éternel pour les mettre en pratique [...] et à être saints pour [leur] Dieu » (v. 39,40, LSG)

L’obéissance aux commandements de Dieu est un signe de notre amour pour lui. Le sabbat est un test, ou signe d’obéissance1. Jean 14.21 dit : « Celui qui retient mes commandements et leur obéit, voilà celui qui m’aime. Mon Père aimera celui qui m’aime ; je l’aimerai aussi et je me montrerai à lui. »

La frange devait être placée au bord de leur vêtement... Détail intéressant. Dans les temps anciens, le bord d’un vêtement était considéré comme une extension de la personne2. Ainsi, l’obéissance à Dieu était une extension de la personne. Quelles caractéristiques et priorités sont une extension de nous-mêmes ?

Nous vivons à une époque d’exode spirituel. Nous imaginons la terre promise qu’est le ciel. Dieu désire fraterniser avec nous comme avec les Israélites.

La fraternité avec Dieu jette le fondement de l’obéissance et modèle notre attitude envers les offrandes3. Il ne faut pas donner à contrecœur, mais (comme dans le cas des offrandes mentionnées dans Nb 15) offrir un produit sans défaut, de même que Jésus qui, lui-même sans tache, s’est offert à Dieu (He 9.13,14).

Nous vivons à une époque d’exode spirituel.

Lorsque nous suivons les lois divines, Dieu nous donne une vie abondante. Il nous appelle à marcher « dans l’amour, de même que le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous en offrande et en sacrifice comme un parfum de bonne odeur » (Ep 5.2, SER).

BRAINSTORMING
1. Relevez certaines façons pratiques de « marcher dans l’amour ».
2. Pourquoi est-il important de garder les commandements de Dieu, et en particulier, le sabbat du 7e jour ? De quelle façon l’observation du sabbat a-t-elle un impact sur notre relation avec Dieu ?
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1. M. L. Andreasen, The Sanctuary Service, Hagerstown,
Maryland, Review and Herald Publ. Assn., 2006, p. 272. 2. Iain M. Duguid, Numbers: God’s Presence in the Wilder -
ness, Wheaton, Ill., Crossway Books, p. 195. 3. Ibid., p. 185.



Pour arriver à ne pas oublier

Karen Collum, Brisbane, Australie
POUR PASSER À L’ACTION
Nb 15.37-41 ; Dt 4.9 ; 11.16-21 ; Jr 2.32

Un bout de corde attaché autour du doigt. Une montre avec alarme. Voilà des outils qui nous aident à nous souvenir. Pourtant, nous oublions tous, invariablement. Parfois, cela ne porte pas à conséquence. Mais il nous arrive d’oublier l’anniversaire d’un être cher, un délai à respecter, ou notre rendez-vous chez le médecin. Il nous faut des pense-bêtes tout au long de la journée !

Les Israélites oublièrent de se souvenir des choses les plus importantes : Dieu qui les avait fait sortir d’Égypte, ses commandements, la terre promise. Sachant qu’il en serait ainsi, Dieu leur donna des pense-bêtes, dont une simple frange retenue par un cordon bleu au bord de chaque vêtement, pour que partout où ils aillent, les Israélites se souviennent : N’oublie pas le Dieu qui t’aime. N’oublie pas mes plans à ton égard. N’oublie pas ce que JE SUIS t’a promis.

Voici quatre choses à faire pour ne pas oublier l’essentiel :

1. Attachez la Parole de Dieu sur vos mains (Dt 11.18). Nous utilisons presque tous nos mains pour gagner notre vie. Qu’il s’agisse d’un clavier d’ordinateur ou d’un tour à bois, nos mains jouent un rôle indispensable. Et si chaque geste de vos mains appartenait à Dieu ?

2. Attachez la Parole de Dieu sur votre front (Dt 11.18). Donnez à Dieu toutes vos pensées. Ce qui se passe dans votre tête détermine votre objectif et où vous investirez vos énergies. Imaginez ce que serait votre avenir si vous vous discipliniez à lui soumettre constamment vos pensées, si, comme Paul, vous faisiez « prisonnière toute pensée pour l’amener à obéir au Christ » (2 Co 10.5).

Et si chaque geste de vos mains appartenait à Dieu ?

3. Dressez la liste de vos priorités (Jr 2.32). Accordez-vous plus de valeur aux choses terrestres qu’aux choses éternelles ? Si oui, sachez que vous oublierez Dieu. Choisissez aujourd’hui de donner la priorité aux choses spirituelles.

4. Enseignez ces préceptes à la prochaine génération (Ps 78.4). Vous voulez savoir si vous avez vraiment appris quelque chose ? Alors, essayez de l’enseigner à quelqu’un d’autre. En transmettant vos connaissances, votre foi et votre compréhension, vous renforcerez constamment votre expérience chrétienne.

BRAINSTORMING
1. Quelles distractions vous empêchent de vous souvenir des plans divins conçus pour vous ? Lisez Jérémie 29.11, et renouvelez votre détermination.
2. Quelle « frange » dans votre vie vous rappelle le Dieu formidable que vous servez ?



Sortir de l’ornière
Joy Thomson, Perth, Australie
OPINION
Nb 15.37-41

Les Israélites étaient tombés dans une ornière. Ils avaient erré dans le désert si longtemps qu’on peut se demander s’ils pouvaient faire autre chose. Mais Dieu les encouragea à aller de l’avant. Au lieu de se sentir misérables et de se prendre en pitié, ils devaient regarder à l’avenir brillant qui les attendaient et s’en réjouir.

Israël représente la façon dont les gens dans l’Église de Dieu se comportent aujourd’hui. Dieu encourageait les Israé- lites à anticiper leur futur extraordinaire et à s’y préparer. Il veut que nous fassions de même. Mais il est facile de regarder autour de nous et de devenir dépressifs à cause de tout le mal que nous voyons dans l’Église. La prochaine fois que vous sentirez la dépression venir, pensez à ce que Dieu a en réserve pour nous. Vous découvrirez la réalité de ses promesses lorsque vous serez prêt à les recevoir.

Avons-nous envie de n’en faire qu’à notre tête ? Alors pensons un peu à l’homme qui a violé le sabbat et qui a été mis à mort (Nb 15.32-36). Dieu ne désire que ce qu’il y a de mieux pour nous. Les dix commandements sont des règles de vie conduisant au bonheur et à la vie éter- nelle. Mais ici, l’importance que Dieu accorde à ces commandements est souli- gnée par la peine de mort. Non seulement la désobéissance de cet homme lui fut nuisible, mais encore elle aurait détourné les autres du droit chemin si Dieu n’était intervenu. Une telle rébellion aurait pu contaminer rapidement tout le camp. Certains pensent que Dieu a fait preuve de dureté en éliminant ce transgresseur du sabbat, mais à ce point de leur voyage, il était essentiel que tous comprennent l’importance d’observer les dix comman- dements.

Israël représente la façon dont les gens dans l’Église de Dieu se comportent aujourd’hui.

Dieu sait combien nous oublions facilement. C’est pourquoi il a créé de nombreux pense-bêtes. Il dit aux Israé- lites de faire certaines choses pour ne pas oublier comment il les avait conduits par le passé. Dans Nombres 15.37-41, il leur dit de mettre une frange au bord de leurs vêtements pour se souvenir de ses commandements et de leur consécra - tion envers lui. Il nous serait peut-être utile d’incor - porer de tels pense-bêtes dans notre vie. Les commandements de Dieu sont-ils importants à ce point pour vous ?

BRAINSTORMING
1. Que faites-vous lorsque vous vous retrouvez dans une ornière spirituelle ?
2. Comment garder les yeux fixés sur notre relation avec Dieu ?



Un pense-bête dont il faut... se souvenir !
Humphrey, Keene, Texas, États-Unis
EXPLORATION
Nb 15.37-41
POUR CONCLURE

Avez-vous déjà connu des gens qui semblent toujours avoir une meilleure idée ou une meilleure façon de faire les choses ? Oublieux de votre expérience ou des ins- tructions que vous leur avez données, ils insistent pour faire comme bon leur semble. Un jour ou l’autre, nous agissons tous ainsi envers les choses spirituelles. Dieu nous dit de faire de cette manière, mais nous voulons faire de notre manière. Malheureusement, comme beaucoup l’ont appris au cours de l’histoire, une telle atti- tude mène au désastre. Sachant cela, et mû par son amour et sa sollicitude envers ses enfants, Dieu donna aux Israélites un pense-bête pour qu’ils puissent se souvenir que les voies de Dieu sont les meilleures.

COFFRE AUX IDÉES
• Créez votre propre pense-bête. Il vous rappellera de garder la loi de Dieu. Par exemple, si vous aimez la calligraphie, vous pouvez écrire les dix commande-
ments sur du papier parchemin, encadrer
ce dernier et le suspendre à un mur. • Avec d’autres membres d’église, distri- buez des exemplaires du livre Les dix commandements de Danny Shelton et
Shelley Quinn. • Choisissez des versets du psaume 119
qui parlent d’observer les lois, statuts ou commandements de Dieu, et mettez-les en musique.
• Lisez tout le livre des Psaumes. Dans un journal, notez chaque passage qui traite de la loi de Dieu ou de ses comman- dements. Faites ensuite le total de vos références.
• Mémorisez Exode 20.1-7, puis récitez-le à un ami ou répétez-le à haute voix tan- dis que vous travaillez à la maison.
• Invitez des amis un samedi soir pour regarder le film Les dix commandements. Puis, discutez ensemble de ce film.

POUR ALLER PLUS LOIN
The Art of Making Sabbath Special (DVD), par Nancy Van Pelt.
Le septième jour (DVD), par LLT
« Je choisis le sabbat », Adventist World,

PREPARER L'AVENIR

Préparer l’avenir

Etude de la semaine : Nb 15; 2 Co 2.15, 16; Ga 3.26-29; Ep 5.2; Col 3.11.

Versets à mémoriser : «J'ai dit à leurs fils, dans le désert: Ne suivez pas les prescriptions de vos pères, n'observez pas leurs règles et ne vous rendez pas impurs avec leurs idoles! Je suis le SEIGNEUR (YHWH), votre Dieu. Suivez mes prescriptions, observez mes règles et mettez-les en pratique.» (Ez 20.18, 19)

Au début de Nb 15, le tumulte et la révolte, la honte et la défaite (devant les Amalécites et les Cananéens) sont terminés. Les Israelites ont compris, par la force des choses, que la désobéissance était source de souffrance.

La foule retourne maintenant dans le désert, son point de départ. C’est à ce moment que le Seigneur s’adresse à Moïse: «Parle aux Israelites; tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays où vous allez habiter, le pays que je vous donne... » (Nb 15.2)

Même s'il faudra attendre encore longtemps avant qu'elle se réalise, la promesse est toujours certaine, elle n'est pas remise en question : le Seigneur conduira son peuple dans la terre promise!

Nous découvrons encore ici certaines des instructions spéciales données par Dieu au peuple élu. Bien que la situation de ce dernier fût unique et même si les commandements divins le concernaient plus particulièrement, il y a ici des leçons et des principes spirituels qui, s'ils étaient destinés aux Israelites, peuvent aussi nous être utiles aujourd'hui.


En signe de gratitude


Lire Nb 15.1-10,18-21. Quelle était la raison de ces offrandes? Que représentaient-elles? Pourquoi apportait-on également de l'huile, du vin et de la farine ?

Le terme hébreu minchah traduit par «offrande végétale» (15.4, 6,9) signifie «présent» ou «tribut». Cette offrande se compose de farine, d'huile d’olive et de vin; elle exprime la reconnaissance de la personne envers Dieu, qui a béni les champs et les récoltes. Voir Dt 8.18.
Selon le contexte de Nb 15, ces instructions constituaient, pour la jeune génération, la promesse certaine qu'un jour elle sèmerait des champs de blé, d’orge et d’autres céréales dans son nouveau foyer, en Canaan. De ses propres mains, elle planterait des vignes sur les collines ainsi que des vergers d'oliviers et d'autres arbres fruitiers, tels que figuiers et grenadiers. En d'autres termes, ces offrandes sans effusion de sang lui annonceraient les bénédictions matérielles qui seraient les siennes si elle demeurait fidèle. Nul doute que ces pensées se mêlaient aux sacrifices offerts au Seigneur et qu’elles aidaient chacun à garder dans le cœur l’espérance de la terre promise.
Comment l'apôtre Paul a-t-il applique ce concept à l'époque du Nouveau Testament? Rm 12.1; 2 Co 2.15, 16; Ep 5.2.

Même si les circonstances présentes étaient difficiles, le Seigneur voulait que son peuple cultive un esprit de louange et de gratitude pour ce qu'il avait fait pour eux dans le passé et ce qu'il leur avait promis pour l'avenir. Qu'en est-il de nous?
Quelles que soient les épreuves par lesquelles nous passons actuellement, pourquoi est-il essentiel pour nous de méditer sur la bonté, l’amour de Dieu et sa sollicitude ? En quoi le fait de penser à la croix nous aide-t-il à prendre davantage conscience que Dieu nous aime et prend soin de nous, même dans les pires situations ? Pour quelles choses lui êtes-vous reconnaissant actuellement, malgré ce que vous vivez aujourd’hui ? Pourquoi est-il si important que nous nous rappelions ces bénédictions ?


« L’étranger séjournant parmi vous»

L'un des principes les plus fondamentaux de l'ancien Israël concernait l'attitude envers les étrangers, ceux qui n'appartenaient ni à son héritage ni a sa foi.
Quels commandements particuliers Dieu a-t-il donnés à la seconde génération d'Israelites en vue de son installation en Canaan? Nb 15.14-16, La Bible du Semeur. Sous quelle forme ce même principe apparait-il dans le Nouveau Testament? Ga 3.26-29; Col 3.11.
«L’étranger» désigne la personne qui s’établirait parmi les Israelites, accepterait pleinement leur foi et, s'il s'agissait d'un homme, se ferait circoncire. Il devait être traité et aimé comme s'il était un Israelite. «Une même loi et une même ordonnance vous régiront, vous et l'étranger qui réside parmi vous.»(Nb 15.16) Peut-on être plus large d’esprit?
Au cours de la prière de consécration du premier temple, quelle requête Salomon a-t-il adressée à Dieu concernant les non Israélites? 1 R 8.41-43. Qu'est-ce que Dieu, sous la plume d'Esaïe, déclare à propos des étrangers désirant adorer dans le temple? Es 56.6, 7.
Si l'on considère quel était l'objectif de Dieu lorsqu'il a appelé son peuple pour l’établir dans la terre promise, ces textes sont parfaitement cohérents. Israël devait sauvegarder les enseignements et les vérités particulières qu'il avait reçus et qui faisaient de lui le représentant spécial de Dieu auprès du monde païen. Néanmoins, il lui fallait aussi se montrer ouvert et réceptif aux païens qui voulaient connaitre Dieu et le suivre.
Pour de multiples raisons, notre Eglise doit agir de même aujourd'hui. Nous avons des vérités particulières à enseigner au monde, vérités qu'il nous faut préserver tout en nous montrant disposés à accueillir ceux qui cherchent à connaitre le Seigneur et son message pour notre temps.
Pourquoi est-il facile de faire preuve d’intolérance ainsi que d’un esprit de jugement et de condamnation envers ceux qui ne pensent pas comme nous ? Comment pouvons-nous éviter une telle attitude tout en préservant les vérités qui nous ont été communiquées ?


Les péchés involontaires

N’oublions pas que la jeune génération à laquelle Dieu s’adresse dans ce chapitre (Nb 15) est née dans l’esclavage. Elle a donc subi l'influence de la culture égyptienne dans laquelle elle baignait ainsi que celle de ses parents, qui, en tant qu'esclaves, avaient eux aussi été soumis à cette même influence. Elle avait donc beaucoup de mauvaises choses à désapprendre et de bonnes -- et nouvelles -- choses à apprendre.
Si les Israelites se rendaient compte qu'ils avaient désobéi collectivement aux commandements du Seigneur, que devaient-ils faire? Quelle importance revêt cette obligation de faire un «sacrifice pour le péché» à cause des erreurs commises par mégarde? Nb 15.22-27.
Ce sacrifice expiait leur péché. L'holocauste signifiait que les Israelites renouvelaient leur consécration à Dieu. Il est intéressant de noter que le Seigneur faisait la distinction entre les péchés involontaires et ceux qui étaient délibérés. Mais, en même temps, les premiers étaient malgré tout considérés comme des péchés et ils devaient être expiés.
De son côté, comment l'individu qui désobéissait «par erreur» faisait-il l'expiation de son péché? En quoi ce rituel différait-il du rituel collectif? Nb 15.27-29.
«Il est des personnes qui ont appris à connaitre l’amour et le pardon de Jésus-Christ, et qui désirent sincèrement être des enfants de Dieu ; toutefois, elles voient les imperfections de leur caractère et les insuffisances de leur vie, et elles en viennent à douter de la réalité de leur régénération par le Saint-Esprit. Je leur dirai : Ne vous laissez pas abattre. Nous devrons souvent nous prosterner aux pieds de Jésus pour y venir pleurer sur nos manquements et nos erreurs, mais ce n’est pas une raison pour nous laisser aller au découragement. Même si nous sommes vaincus par l’ennemi, nous ne sommes pas repoussés, délaissés ni rejetés par Dieu. Non; Jésus-Christ est à la droite de Dieu, et il intercède en notre faveur. Le disciple bien-aimé disait : "Je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point; et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste." (1 Jean 2.1)» -- Ellen WHITE, Le meilleur chemin, «La pierre de touche », p. 61, 62.
Avez-vous souvent tendance à douter de la réalité de votre régénération par le Saint-Esprit ? Quel événement, survenu à la croix, devrait vous encourager à ne pas baisser les bras, même si vous avez des doutes concernant votre salut ? Voir Rm 5.6-8.


Les péchés volontaires Lisez Nb 15.30, 31.

Que se passe-t-il et quels enseignements peut-il y avoir ici pour nous? Pourquoi un
châtiment aussi sévère? Qu'en est-il de la grâce de Dieu dans ce cas?
L’expression hébraïque est: «d'une main haute », qui traduit une attitude arrogante et rebelle. A Kadès, par exemple, Israël a véritablement péché «d'une main haute» contre Le Seigneur. Mais celui-ci a commué la sentence de mort en une peine de bannissement dans le désert. Ce qu'il faut souligner ici, c’est le sérieux avec lequel Dieu considère le péché. Souvent, dans des cas comme celui-là, on regrette ce que l'on a fait, non à cause du péché lui-même, mais à cause de ses conséquences. Contre une telle dureté de cœur, que peut faire le Seigneur? II faut éprouver un véritable repentir pour pouvoir être pardonné.
Lire Nb 15.32-36. Pourquoi, à votre avis, le Seigneur a-t-il voulu que toute la communauté prenne part à cette exécution? Quelle leçon spirituelle pouvons-nous en retirer?
Il a sans doute été pénible pour ces Israelites de lapider à mort l'un des leurs. Il est clair que le Seigneur cherchait à les convaincre de la gravite du péché. «Le salaire du péché, c'est la mort.» (Rm 6.23) Peut-être voulait-il aussi leur montrer qu'il en allait de leur communauté comme du corps humain : le comportement de chacun de ses membres avait une influence sur les autres membres et un impact sur le bien-être de l’ensemble. Après tout, n'était-ce pas à cause des plaintes de quelques-uns, si le camp tout entier avait été obligé de rester dans le désert ?
En tant que chrétiens, nous devons être particulièrement conscients du fait que nos actes, bons ou mauvais, ont un effet sur les autres touts autant que sur-nous-mêmes.
Et ne nous faisons pas d'illusion : même si aujourd'hui -- contrairement à l’époque de la théocratie, ou la mort était souvent la conséquence immédiate de la faute -- nous ne mourons pas sur-le-champ quand nous péchons, cela ne veut pas dire que nous ne récolterons pas un jour un juste châtiment.
Etes-vous volontiers prêt à vous repentir, à confesser et à reconnaitre vos péchés ? Ou bien arrive-t-il souvent, au contraire, de chercher à justifier vos péchés d’une manière ou d’une autre ? Pourquoi est-ce spirituellement dangereux ?


Des franges «de pourpre violette»


S'il vous est arrivé de rencontrer des Juifs orthodoxes, vous avez sans doute remarqué qu'ils portaient sous leur chemise un rectangle d'étoffe ou un gilet de corps muni de franges blanches. Ces franges tirent leur origine de ce passage biblique.
Selon les instructions du Seigneur transmises par Moïse, qu'est-ce que chaque Israelite devait attacher à ses vêtements? Nb 15.38.
II semble que dans l’Antiquité, chez les peuples du Proche-Orient, il était coutumier de fixer des franges ou des glands de diverses couleurs aux vêtements. Cette coutume semble avoir été adoptée par Dieu. Les glands étaient fixés aux quatre coins du vêtement extérieur avec «un cordon de pourpre violette». Le châle de prière israélite d'aujourd'hui possède aussi quatre glands: un gland â chaque coin, attaché par un nœud traditionnel à l’aide de fils blancs et bleus.
Quelle est la raison donnée pour le port de glands ou de franges? Autrement dit, de quoi Dieu voulait-il que les Israelites se souviennent? Nb 15.39-41.
Le verbe «vous vous souviendrez» apparait deux fois dans ces versets. Chaque fois qu'un Israelite voyait ces glands, il devait se souvenir de tous les commandements - « Vous serez saints pour votre Dieu.» (Nb 15.40) S'il était tenté de suivre d'autres dieux (ce qui constituait un adultère spirituel), le pourpre violet des glands devait lui faire penser au serment de fidélité qu'il avait fait à Dieu, ce Dieu qui avait délivré la nation de l’esclavage égyptien (15.41).
Apparemment, alors même qu'il était présent de manière sensible parmi eux, le Seigneur a voulu donner aux Israelites un moyen simple de se rappeler ce qu'ils devaient faire.
Même si, aujourd'hui, nous ne portons pas de glands, nous possédons quelque chose de bien plus puissant: la croix du Christ. Elle devrait constamment nous rappeler le prix du péché, le prix de notre rédemption et la promesse de salut pour tous ceux qui, par la foi, placent leur confiance dans les mérites de Jésus et recherchent «la paix avec tous, ainsi que la consécration sans laquelle personne ne verra le Seigneur». (He 12.14)
Le conseil de Jésus, « Priez en tout temps » (Lc 21.36), ne vous aide-t-il pas – quand vous le suivez – à vous rappeler ce que Dieu a fait pour vous et ce qu’il vous demande en retour ?


Pour aller plus loin:


«Le moyen choisi par le ciel pour révéler le Christ au monde, c’est que nous confessions sa fidélité. II nous faut, bien sûr, reconnaitre sa grâce comme elle s’est manifestée chez les saints hommes d'autrefois; mais ce qui aura le plus d'effet, c'est le témoignage de notre expérience personnelle. Nous sommes les témoins de Dieu quand l’action d'une puissance divine se manifeste en nous. Chaque individu a une vie distincte de toute autre, et une expérience essentiellement différente de celle des autres. Dieu désire que notre louange monte vers lui sous le signe de notre individualité. Ces actes de reconnaissance à la louange de la gloire de sa grâce, confirmés par une vie chrétienne, agissent avec une puissance irrésistible pour le salut des âmes.» - Ellen WHITE, Jésus-Christ, «L'attouchement de la foi», p. 337.
A méditer
 Relisez la citation ci-dessus. Que dit-elle, en résumé ? Quels importants principes pouvons-nous en retirer ? Comment comprenez-vous l’idée selon laquelle les louanges que nous adressons à Dieu, au même titre que notre vie chrétienne, exercent sur le salut d’autrui une puissante influence ?
 Qu’est-ce que le fait de louer Dieu et de le glorifier vous a apporté dans votre cheminement avec lui ? Pourquoi est-il essentiel de le faire ?
 Réfléchissez sur la façon dont les Israelites, d’après la leçon de lundi, devaient traiter les étrangers qui vivaient parmi eux. Quelles autres leçons, utiles pour aujourd’hui, pouvons-nous en retirer ? Quel comportement avons-nous avec ceux qui ne partagent pas notre foi et dont les points de vue nous semblent erronés ? Comment devons-nous agir avec eux ? Par ailleurs, comment leur montrer que nous avons quelque chose à leur faire connaitre, mais sans pour autant prendre une attitude supérieure ? Quelles leçons nous apprennent les Israelites dans ce domaine ?
 En tant que communauté, comment pouvons-nous nous aider les uns les autres à nous rappeler non seulement ce que Dieu a fait pour nous, mais aussi ce qu’il attend de nous en retour ? En quoi la sainte Cène nous aide-t-elle à nous souvenir de ce que nous avons reçu en Jésus ?
Résumé: Même si la première génération a été condamnée à errer dans le désert jusqu'à la mort de tous ses membres, le Seigneur a voulu encourager ses enfants à tourner les regards vers Canaan. C'est pourquoi il leur a donné de nouvelles instructions concernant notamment les sacrifices, l’attitude aimante envers l’étranger converti à leur foi et les péchés commis délibérément ou par mégarde. Pour finir, il leur a recornmandé de fixer des franges bleues à leurs vêtements pour ne pas oublier ses commandements et se souvenir que l’obéissance est la seule voie vers le vrai bonheur.

PREPARER L'AVENIR

Ézéchiel 20:18-19; Nombres 15; 2 Corinthiens 2:15; 2 Corinthiens 2:16; Galates 3:26-29; Éphésiens 5:2 (Louis Segond)


Ézéchiel 20:18; Ézéchiel 20:19 (Louis Segond)

Louis Segond (LSG)
Ézéchiel 20:18

18Je dis à leurs fils dans le désert: Ne suivez pas les préceptes de vos pères, n'observez pas leurs coutumes, et ne vous souillez pas par leurs idoles!

Ézéchiel 20:19

19Je suis l'Éternel, votre Dieu. Suivez mes préceptes, observez mes ordonnances, et mettez-les en pratique.


Louis Segond (LSG)
Nombres 15

Nombres 15

1L'Éternel parla à Moïse, et dit:

2Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne pour y établir vos demeures,

3et que vous offrirez à l'Éternel un sacrifice consumé par le feu, soit un holocauste, soit un sacrifice en accomplissement d'un voeu ou en offrande volontaire, ou bien dans vos fêtes, pour produire avec votre gros ou votre menu bétail une agréable odeur à l'Éternel, -

4celui qui fera son offrande à l'Éternel présentera en offrande un dixième de fleur de farine pétrie dans un quart de hin d'huile,

5et tu feras une libation d'un quart de hin de vin, avec l'holocauste ou le sacrifice, pour chaque agneau.

6Pour un bélier, tu présenteras en offrande deux dixièmes de fleur de farine pétrie dans un tiers de hin d'huile,

7et tu feras une libation d'un tiers de hin de vin, comme offrande d'une agréable odeur à l'Éternel.

8Si tu offres un veau, soit comme holocauste, soit comme sacrifice en accomplissement d'un voeu, ou comme sacrifice d'actions de grâces à l'Éternel,

9on présentera en offrande, avec le veau, trois dixièmes de fleur de farine pétrie dans un demi-hin d'huile,

10et tu feras une libation d'un demi-hin de vin: c'est un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel.

11On fera ainsi pour chaque boeuf, pour chaque bélier, pour chaque petit des brebis ou des chèvres.

12Suivant le nombre des victimes, vous ferez ainsi pour chacune, d'après leur nombre.

13Tout indigène fera ces choses ainsi, lorsqu'il offrira un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel.

14Si un étranger séjournant chez vous, ou se trouvant à l'avenir au milieu de vous, offre un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel, il l'offrira de la même manière que vous.

15Il y aura une seule loi pour toute l'assemblée, pour vous et pour l'étranger en séjour au milieu de vous; ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants: il en sera de l'étranger comme de vous, devant l'Éternel.

16Il y aura une seule loi et une seule ordonnance pour vous et pour l'étranger en séjour parmi vous.

17L'Éternel parla à Moïse, et dit:

18Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur: Quand vous serez arrivés dans le pays où je vous ferai entrer,

19et que vous mangerez du pain de ce pays, vous prélèverez une offrande pour l'Éternel.

20Vous présenterez par élévation un gâteau, les prémices de votre pâte; vous le présenterez comme l'offrande qu'on prélève de l'aire.

21Vous prélèverez pour l'Éternel une offrande des prémices de votre pâte, dans les temps à venir.

22Si vous péchez involontairement, en n'observant pas tous ces commandements que l'Éternel a fait connaître à Moïse,

23tout ce que l'Éternel vous a ordonné par Moïse, depuis le jour où l'Éternel a donné des commandements et plus tard dans les temps à venir;

24si l'on a péché involontairement, sans que l'assemblée s'en soit aperçue, toute l'assemblée offrira un jeune taureau en holocauste d'une agréable odeur à l'Éternel, avec l'offrande et la libation, d'après les règles établies; elle offrira encore un bouc en sacrifice d'expiation.

25Le sacrificateur fera l'expiation pour toute l'assemblée des enfants d'Israël, et il leur sera pardonné; car ils ont péché involontairement, et ils ont apporté leur offrande, un sacrifice consumé par le feu en l'honneur de l'Éternel et une victime expiatoire devant l'Éternel, à cause du péché qu'ils ont involontairement commis.

26Il sera pardonné à toute l'assemblée des enfants d'Israël et à l'étranger en séjour au milieu d'eux, car c'est involontairement que tout le peuple a péché.

27Si c'est une seule personne qui a péché involontairement, elle offrira une chèvre d'un an en sacrifice pour le péché.

28Le sacrificateur fera l'expiation pour la personne qui a péché involontairement devant l'Éternel: quand il aura fait l'expiation pour elle, il lui sera pardonné.

29Pour l'indigène parmi les enfants d'Israël et pour l'étranger en séjour au milieu d'eux, il y aura pour vous une même loi, quand on péchera involontairement.

30Mais si quelqu'un, indigène ou étranger, agit la main levée, il outrage l'Éternel; celui-là sera retranché du milieu de son peuple.

31Il a méprisé la parole de l'Éternel, et il a violé son commandement: celui-là sera retranché, il portera la peine de son iniquité.

32Comme les enfants d'Israël étaient dans le désert, on trouva un homme qui ramassait du bois le jour du sabbat.

33Ceux qui l'avaient trouvé ramassant du bois l'amenèrent à Moïse, à Aaron, et à toute l'assemblée.

34On le mit en prison, car ce qu'on devait lui faire n'avait pas été déclaré.

35L'Éternel dit à Moïse: Cet homme sera puni de mort, toute l'assemblée le lapidera hors du camp.

36Toute l'assemblée le fit sortir du camp et le lapida, et il mourut, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.

37L'Éternel dit à Moïse:

38Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur qu'ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements, et qu'ils mettent un cordon bleu sur cette frange du bord de leurs vêtements.

39Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l'Éternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de vos coeurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l'infidélité.

40Vous vous souviendrez ainsi de mes commandements, vous les mettrez en pratique, et vous serez saints pour votre Dieu.

41Je suis l'Éternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d'Égypte, pour être votre Dieu. Je suis l'Éternel, votre Dieu.

2 Corinthiens 2:15

15Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent:

2 Corinthiens 2:16

16aux uns, une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. -Et qui est suffisant pour ces choses? -

Galates 3:26-29

26Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ;

27vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.

28Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ.

29Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse.

Éphésiens 5:2

2et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur.

Éphésiens 5:2

2et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur.

Sunday, October 25, 2009

DU MURMURE A L'APOSTASIE

www.autresregards.be
http://www.adventist.be/french/search_dir1.php?adir=./eds&TR=feuillets-suppl%C3%A9ment%20%C3%A0%20l%27EdS

Du murmure a l'apostasie

Nombres 11-14

Le fil rouge des chapitres proposés à notre réflexion est cette attitude négativiste du peuple d’Israël qui aboutira même à un refus d’avancer et d’entrer dans le Pays Promis. Il y aura même le cri : « Retournons en Egypte ! »...

Le récit est intéressant car il nous aide à revivre une partie de cette aventure vieille de plus de 3000 ans. Seulement, n’oublions pas de dépasser de temps à autre le niveau de la simple anecdote...


1. Des plaintes à Tabééra (‘Incendie’) - Nombres 11.1-3

Nb11.1 : « Le peuple se plaignit... »

Le texte ne dit pas de quoi les Israélites se plaignent. Par contre l’expression hébraïque peut être traduite par :
- ‘le peuple fut comme des gens qui se plaignent’, ce qui implique qu’il
ne s’agit pas simplement d’une circonstance ponctuelle où le peuple se met à se plaindre, mais qu’il s’agit d’une sorte de ‘comportement de plainte’.

- Le commentateur Juif Rachi comprend cette expression ainsi : ‘Le peuple cherchait querelle’. « Ils cherchaient un prétexte de se séparer de Dieu, ainsi qu’il est dit à propos de Samson (Juges 14.4) ‘Il cherchait une occasion’ ».

Le feu dévorant à l’extrémité du camp (qui a même donné le nom à ce lieu) peut être une image très suggestive dans ce sens : un comportement de plainte qui commence souvent en périphérie risque de dévorer tout le camp.

� Morale de l’histoire : on n’a jamais le droit de se plaindre ?
� Peut-il y avoir une différence entre se plaindre et se plaindre ? Commentez les 2 traductions possibles mentionnées ci-dessus.

� Ce danger d’un feu dévorant qui se propage, est-il réel ? Et si on applique tout cela au niveau de l’église ?
� S’il y des choses qui vous déplaisent vraiment, comment faire pour éviter d’allumer un tel feu ?



2. Des pleurs à Qibroth Taava (‘Tombeaux du désir’) - Nb 11.4-34

Nb 11.4 : « les Israélites recommencèrent à pleurer... »

L’expression est éloquente. Nous dirions ‘rebelote, ça recommence...’ Le peuple rouspète à nouveau. En Egypte nous avions une nourriture abon- dante ‘pour rien’ (Nb 11.5 !), et ici nous ne recevons que de la manne (vt 6).

Remarquez qu’ici c’est un petit groupe (‘le ramassis de gens parmi le peuple’) qui met le feu à la mèche... Ce sont des gens ‘remplis de désir’. En Hébreu une répétition est utilisée pour renforcer l’idée : ‘désirer de désir’. Cette notion apparaît une première fois dans Genèse 3, lorsque le désir de la femme la conduit à prendre ce fruit défendu...

Les conséquences ne sont pas des moindres :
- le cri ‘Pourquoi avons-nous quitté l’Egypte ?’ commence à se faire entend-
re (11.20), ce qui aboutira au chapitre 14 (1-3) à des initiatives concrètes
pour retourner en Egypte (= refus d’avancer = retour en arrière !)
- Moïse passe par un découragement profond (11. 11-14), il se sent seul, fati-
gué et impuissant.

Petits commentaires rabbiniques :
‘Pour rien’ (11.5) : « Ils se plaignaient que Moïse ait fait dépendre leur subsistance
quotidienne de leur observance des commandements de Dieu. Il leur avait dit en effet (Lév. 26.3) ‘Si vous vous conduisez selon Mes lois... alors Je vous donnerai... ‘ Quel contraste avec l’Egypte où ils avaient de la nourriture, libres de toutes obligations religieuses. » (Rachi)
‘Tu verras si ma parole s’accomplit’ (11.23) : « On ne peut pas discuter avec des chicaneurs : puisqu'ils ne cherchent que la querelle, on ne pourra jamais leur donner satisfaction, finalement ils trouveront toujours à te contredire; si tu leur donnes de la viande de bœuf, ils diront, c’est du veau que nous aimons ; si tu leur donnes du veau, ils diront, non, nous voulions du bœuf, du gibier et de la volaille ; voilà ce que nous demandons. DIEU lui dit : ‘S’il en est ainsi, ils diront que Mon bras est trop court’. Moïse lui répondit : ‘J’irai les calmer’. DIEU reprit : ‘Tu verras bientôt si ma parole s’accomplit. Celle que j’ai dite : ‘Ils ne t’écouteront pas’. Moïse alla les calmer et leur dit : ‘Est-ce que le bras de DIEU est trop court ? Voici, Il a frappé le rocher, et des eaux ont coulé. Il pourra donc aussi donner du pain ! » - Yehoudah Hanasi

Réagissez à cette notion d‘un «ramassis de gens parmi le peuple» qui réussit à entraîner tout un peuple dans une spirale descendante...
� Est-il défendu de désirer quelque chose? Quand est-ce que cela devient dangereux ?
� Est-ce que le danger de décourager les leaders est réel, aussi de nos jours ? Comment cela se passe-t-il dans votre église ?
� « C’était mieux en Egypte... » Il est vrai qu’en Egypte un menu varié était à leur disposition... mais ils vivaient dans l’esclavage et l’oppression (les en- fants risquaient d’être tués !). Est-ce que le danger existe d’idéaliser le pas- sé et de ne pas (ou plus) voir les bienfaits et les possibilités du présent et de l’avenir et donc de rétrograder au lieu de progresser?

Pour dépasser l’anecdote : lisez le complément sur la MANNE



3. Réponse au découragement de MoïseNombres 11. 10-30

« Pourquoi affliges-tu ton serviteur, et pourquoi n'ai-je pas trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi la charge de tout ce peuple? » - Nb 11.11

Moïse fait pitié. On a l’impression qu’il n’en peut plus. Lui aussi se plaint... Sa plainte s’exprime avec des mots très forts :
- affliger:faire du mal
- grâce:faveur, bienveillance
- charge:le mot hébreux est très évocateur, même en Français: ‘massa’, un poids lourd que l’on doit porter. La première fois que ce mot apparaît est en Exode 25.3 : « Si tu vois l'âne de ton ennemi succombant sous sa charge, et que tu hésites à le décharger, tu l'aideras à le décharger. »
C’est comme si Moïse disait à Dieu : « Tu veux le bien de ton peuple... et mon bien alors ? Je ne suis pas tout-puissant, moi... » La solution consiste à choisir 70 anciens pour ‘aider à porter la charge du peuple’ (11.17).

versets 17, 25 : « Je retirerai un peu du souffle qui est sur toi et je le mettrai sur eux. » Certaines versions utilisent le mot ‘esprit’ voir Esprit à la place de ‘souffle’. Le mot ruach (toujours sans majuscule en Hébreux) veut dire ‘souffle, l’air qui bouge, vent...’ et peut aboutir à la notion ‘ce qui anime quelqu’un’.

Petit commentaire du rabbin Rachi : « A qui pouvait-on comparer Moïse à ce moment-là ? A la lampe en haut du candélabre, où tous allument leur lumière sans que sa clarté n’en soit aucunement amoindrie. »

� Concernant la tension entre le bien-être de l’individu (ici : Moïse) et celui de la communauté : jusqu’où peut-on demander à quelqu’un d’aller dans son engament et son dévouement ? Y a-t-il des limites ?
� Réagissez à cette notion de souffle (d’esprit) qui est communiqué sans que son propre élan ne soit amoindri...
� Rachi se demande « Où donc étaient les premiers anciens, ceux qui sont mentionnés lors de la sortie d’Egypte ? » (Exode 3.16). Il pense qu’ils sont morts dans le feu à Tabééra. Mais peut-être étaient-ils là, sans prendre leurs responsabilités... sans ‘souffle, esprit, ou élan’ ?
� Deux anciens, Eldad ( = ‘celui qui aime Dieu » et Médad ( = ‘amour’) n’ont pas suivi l’ordre d’aller vers la tente de la rencontre (11.17, 24, 26). Pour- tant eux aussi reçoivent ce ‘souffle’ et commencent à ‘prophétiser’. On demande à Moïse de les faire taire. Lisez ce récit ainsi que la réaction de Moïse : Nb 11.26-30 et réagissez en essayant de transposer cela vers aujourd’hui... (cf. Marc 9.38-40 !).
� Essayez de partager quelques idées pour éviter que ‘la charge’ dans le groupe (le foyer, l’église...) ne devienne trop lourde.



4. Des histoires de famille ?
– Nombres 12
Les raisons qui sont à la base des rouspétances de Myriam et d’Aäron contre leur frère ne sont pas tout à fait claires. Généralement nous nous limitons à souligner qu’il s’agissait de jalousie: «Est-ce seulement par Moïse que le SEIGNEUR parle ? N’est-ce pas aussi par nous qu’il parle ? » (Nb 12.2)

Cela peut sembler être pure jalousie et désir de pouvoir... D’un autre côté : est-ce qu’en effet Dieu ne parle que par la bouche d’une seule personne (et plus large : d’un seul groupe) ? N’y a-t-il pas là un grand danger de monopoliser la Parole de Dieu, ce qui dans l’histoire était à la base de grandes souffrances (et l’est malheureusement encore) !

Généralement le verset 1 échappe à notre attention : c’est l’un ou l’autre élément touchant la vie conjugale de Moïse qui est impliqué (verset 12 : ‘au sujet de la Koushite qu’il avait prise pour femme’. Le texte ne dit pas avec précision ce qui est en jeu...

Un certain nombre de rabbins soulignent que la répétition du mot ‘Kouchite’(dans certaines versions : Nubienne ou Ethiopienne) insiste sur la beauté extérieure et intérieure de Séphora, la femme de Moïse. Ils suggèrent que Moïse, dans son engagement pour Dieu et son peuple, l’a entièrement négligée voir mise de côté. Alors Myriam et Aäron reprennent leur frère en disant : Nous aussi nous sommes engagés, mais nous ne négligeons pas notre foyer pour autant...
Le rabbin Français M.A. Oauknin suggère un élément intéressant et actuel. La ‘punition’ de Myriam est exprimée par les mots : une lèpre ‘blanche comme la neige’. Cela est en vif contraste avec l’instance sur le mot Koushite (Nubienne, Ethiopienne) qui évoque la peau très foncée. A la base du conflit serait alors (entre autres) une histoire de racisme (couleur de peau + f’emme étrangère’)...

Le texte ne nous permet pas de savoir avec exactitude ce qui s’est passé, mais peut certainement nous aider à réfléchir sur différents aspects. En tout cas, Myriam est mise en quarantaine (voir la lois sur la lèpre – Nb 5), comme pour indiquer que de toutes façons il faut être prudent avec des ‘attaques’, même si on pense qu’elles sont justifiées. Elle peuvent ronger la peau (et l’âme) de quelqu’un...

� Est-ce que ce récit suggère que l’on ne peut jamais et dans aucune circonstance exprimer un désaccord avec des leaders ?
� Si on est en désaccord, comment faire et quelles précautions prendre pour que cela ne finisse pas par ‘ronger’ quelqu’un ?
� Le texte dit que Myriam et Aäron ‘parlent contre Moïse’. Si l’on est en désaccord, faut-il parler ‘contre quelqu’un’ ?
� Que pensez-vous du danger de monopolisation de la Parole ?

Remarquez que si Myriam est écartée de la communauté, le peuple entier l’attend tout de même avant de continuer la route. Ils ne partent pas sans elle ! (12.15)



5. Douze espions... découragement ou rébellion ?Nombres 13, 14

L’histoire des 12 espions ou explorateurs est souvent ‘jouée’ dans des classes de l’école du sabbat des enfants. En revenant leur rapport est mitigé :
Ils commencent en faisant la louange de ce pays fertile, preuves en main (13.27).
La suite est moins glorieuse: après avoir fait monter le désir, ils font retomber complètement la pâte en affirmant que ce n’est qu’une illusion, puisque irréalisable.

Rachi est très sévère dans son commentaire. S’ils disent du bien du pays, ce n’est que pour susciter un peu de confiance de la part de leur frères, car, dit- il, « tout mensonge qui n’a pas à sa base une parcelle de vérité, ne se laisse finalement pas maintenir. »

Remarquez la ‘violence’ des images destinées à décourager (13.28,29):
� des gens forts (avec l’idée ‘imbattables’)
� des villes fortifiées (avec la résonnance d’imprenables)
� il y a des Anaqites, des Amaléqites, des Hittites, des Jébusites, des Amorites, des Cananéens...
Lorsque Caleb s’écrie: «Montons et prenons possession du pays!», les explorateurs négativistes en rajoutent (13.31-33) :
� Impossible !
� Le pays dévore ses habitants (rend la vie difficile voire impossible,
peut-être à cause d’une sorte de malédiction)
� Il y a des géants (littéral ou au sens figuré) : nous sommes comme des
sauterelles (insignifiants) à leurs yeux.

Le résultat est que non seulement le cri se fait entendre ‘si seulement on était morts en Egypte’ mais ils commencent même à prendre des dispositions pour retourner en arrière... Ce qu’ils criaient se réalisera : à part Caleb et Josué, aucun de ceux qui criaient ‘si seulement on était morts en Egypte’ ne rentrera dans le Pays Promis. Ce sont leurs enfants qui enfin réaliseront la promesse...
« Fais attention à ce que tu demandes, tu risques de l’obtenir... »

Thèmes de réflexion et de partage :
Croire en l’avenir ou arrêter le mouvement et rétrograder...
Ce ne sont pas les adultes mais la jeune génération qui réalise la
promesse...
Voire et saisir les possibilités et les perspectives prometteuses, ou se
focaliser sur tout ce qui peut décourager.



COMPLEMENT : La manne


La manne est souvent appelée : pain du ciel. Ce pain est nécessaire pour avancer, pour conti- nuer la marche dans le désert.

« L’Eternel, ton Dieu, t'a béni dans tout le travail de tes mains, il a connu ta marche dans ce grand désert. Voilà quarante années que l'Eternel, ton Dieu, est avec toi: tu n'as manqué de rien. » (Deut 2.7)

La manne et la Parole

Deutéronome 8.2,3 - un texte que Jésus citera quand lui aussi se trouve dans le désert – fait comprendre que la manne devient aussi symbole de choses plus profondes :
« Souviens-toi de tout le chemin que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, ... il t'a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n'avaient pas connue tes pères, afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Eternel. »

Il est extrêmement intéressant de garder cette image manne = Parole devant les yeux. La manne et le questionnement

Manne et questionnement
Le mot ‘manne’ vient du mot ‘mah’ qui est une interrogation : qu'est-ce qui, quoi, comment, de quelle sorte ? Certains rabbins font remarquer que ce mot a la même valeur numérique que le mot ADAM, humain... comme pour dire que le questionnement est une caractéristique essentielle et indispensable de l’être humain !

« Le matin, il y eut une couche de rosée autour du camp. Quand cette rosée fut dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de menu comme des grains, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre. Les enfants d'Israël regardèrent et ils se dirent l'un à l'autre: Qu'est-ce que cela? car ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit: C'est le pain que L'Eternel vous donne pour nourriture. » (Ex16.13- 15)

Monotonie et pauvreté ?
Dans Nombres 11.5,6 le peuple se plaint en mettant la diversité alimentaire en Egypte en contraste avec la ‘pauvreté’ de la manne... Puis vient une ‘description’ de la manne, introduit en hébreu par un vav, ce qui peut se traduire ici : ‘or’, ‘et pourtant’. Cela introduit alors une argumentation qui tend à prouver le contraire.

Clin d’oeil
Un commentateur juif moderne fait remarquer que la phrase “faites cuire ce que vous avez à faire cuire” se dit en Hébreu :et asher tofu eifu (Ex. 16:23b) Avec le sourire il ajoute : la manne est comme le tofu (élément nutritif à base de soja) : on peut la préparer de différentes façons, en respectant ses goûts.

Les rabbins attirent l’attention sur le fait que dans les différents textes qui parlent de l’aspect, le goût et la façon de préparer la manne (Ex. 16 Nombres 11) il y a des choses qui se recoupent mais aussi des différences. Ils en déduisent que les possibilités étaient multiples : on pouvait le cuire, le griller, en faire des gâteaux, etc. et il y en avait pour tous les goûts...

Voilà une idée intéressante quand on la transpose dans le cadre de la Parole : Faites-en quelque chose de nourrissant, de délicieux, qui donne des forces et réjouit le palet et le cœur. Ne tombez pas dans la monotonie qui finit par lasser !

En ce qui concerne le goût de la manne, les textes parlent de pain, de pain de miel et de gâteau à l’huile ou à la crème : Faites en sorte que chacun - jeune, personne âgée, adulte, enfant – puisse manger, être nourri, se fortifier et se réjouir !

Ramassez ce qu’il faut
« Que chacun de vous en ramasse ce qu'il faut pour sa nourriture, un omer par tête, suivant le nombre de vos personnes; chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente. Les Israélites firent ainsi; et ils en ramassèrent les uns plus, les autres moins. »
->ni plus...:contre le stress malsain, la pression moralisatrice et parfois culpabilisante
->ni moins : contre le laxisme... On a besoin de réserves !
->chaquejour

Il faillait tout manger
... Il ne suffisait pas d’emmagasiner; il fallait en faire quelque chose, sinon cela pourrissait et ne servait strictement à rien !

Tout cela s’applique parfaitement à la Parole.

Johan Delameillieure

DES MURMURES A L'APOSTATSIE

Des murmures à l’apostasie

« Faites tout sans plaintes ni contestations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans défaut au milieu des gens faux et mauvais de ce monde. Vous devez briller parmi eux comme les étoiles dans le ciel. » (Philippiens 2.14,15)

Parcours de « 24 heures » en autobus
Angeline Shillingford, Grand Cayman, Îles Caïmans
INTRODUCTION
Ph 2.12-18 ; 4.4-7

De jeunes occidentaux se rendant en Afrique en jet pour construire un hôpi- tal et faire rouler des cliniques médi- cales...Pour la plupart d’entre nous, ce voyage missionnaire semblait excitant, audacieux, et quelque peu prestigieux !

Cependant, personne ne nous avait parlé d’un parcours de 24 heures en auto- bus. Bon, ce n’était peut-être pas tout à fait 24 heures, mais assis sur les bagages, c’était tout de même ce qu’on ressentait ! Et cette chaleur insupportable... Nous nous sentions comme des sardines dans un four. Quand cet horrible voyage pren- drait-il donc fin ?

Les plaintes fusaient de toute part.

Nous nous rendions d’Accra, capitale du Ghana, dans le sud, à Tamale, une ville dans le nord. Les plaintes fusaient de toute part. « Mais enfin, quand va-t-on arriver ? » « Pourquoi fait-il si chaud ? » « Pourquoi me suis-je laissé entraîner dans cette galère ? »

Cette expérience nous servirait toute la vie. Nous avons appris à apprécier les plaisirs de la vie que nous prenons pour acquis et avons vu le Saint-Esprit à l’œuvre par notre ministère. Mais il y a plus : nous avons appris qu’il existe des gens qui, malgré leur dénuement, remercient Dieu pour le peu qu’ils ont.

Certes, il y a des parcours que nous devrons tous suivre dans la vie. Ils ne seront pas tous agréables. Il sera souvent plus facile de nous plaindre amèrement que de louer Dieu joyeusement. Cepen- dant, le Seigneur nous encourage à quelque chose de plus grand. Il veut qu’en tant que disciples nous nous réjouissions toujours dans le Seigneur (Ph 4.4), peu importe les circonstances.

Nous ne savons jamais où un voyage peut nous mener ; mais si nous croyons que Dieu est le conducteur, nous pour- rons lui permettre d’exercer un contrôle total. Ce n’est qu’alors que nous pour- rons passer à travers les mauvaises con- ditions et recevoir les bénédictions qui nous attendent.

En route vers la terre promise, les Israé - lites passèrent leur temps à se plaindre. C’est pourquoi cette génération ne vit jamais son héritage. Cette semaine décou- vrez leurs expériences, et dites-vous que vous avez l’occasion d’apprendre de leurs erreurs, de cesser de vous plaindre, et de prendre plaisir au parcours !


Un peuple en rébellion

Rockella Smith, Savannah, Grand Cayman, Îles Caïmans
IL EST ÉCRIT
Nb 11-14

Les Israélites démontèrent le camp au Sinaï et entreprirent leur trajet de 11 jours jusqu’à Kadès, non loin des frontières de Canaan. Au Sinaï, ils étaient entrés dans une relation d’alliance avec Dieu en promettant d’obéir aux dix commandements (Ex 19.8). Cependant, Nombres 11-14 nous rapporte qu’ils firent exactement le contraire.

Mécontentement dans le camp (Nb 11)

Après seulement trois jours de marche, le peuple commença à murmurer. Bien que se sachant guidés par Dieu, les Israélites étaient mécontents du trajet emprunté et de l’inconfort du voyage. Ils avaient oublié bien vite qu’ils avaient fait tout ce chemin grâce à sa providence et à sa grâce.

Ils se cramponnèrent à leur crainte plutôt qu’à la foi et l’espérance.

Ils se plaignirent aussi de la manne. « Le Seigneur fut saisi d’une ardente colère » (Nb 11.10) tandis que le peuple rechignait sur cet aliment du ciel. « S’ils avaient consenti à corriger leur appétit dépravé, ils n’auraient pas connu la souffrance et la maladie. Leurs descendants auraient hérité d’une réelle vigueur physique et morale, d’une claire intelligence de la vérité et du devoir, d’un jugement sain, d’une sagacité surprenante. Mais, en refusant de s’imposer ces restrictions, ils se privaient de la pleine réalisation de ces bienfaits 1. »

Rivalité fraternelle (Nb 12)

Dieu permit la nomination de 70 anciens pour soulager Moïse (Nb 11). Miriam et Aaron, sœur et frère de Moïse, ne faisaient pas partie de ce groupe. Ils avaient joué un rôle intégral dans la formation de la nation et pendant l’Exode. Aaron avait continué à œuvrer dans le ministère sacerdotal. Cependant, Moïse jouissait d’une relation spéciale avec Dieu. Lui seul avait le privilège de lui parler face à face et de voir sa représentation (Nb 12.8, SER). C’est pourquoi Dieu le plaça en position d’autorité sur eux.

Miriam et Aaron enviaient Moïse. Ils furent assez présomptueux pour se comparer à lui. Dans leur envie, ils s’en prirent à sa femme, une Madianite, en se moquant de ses origines. Cependant, il y avait là plus qu’une simple rivalité fraternelle. Miriam et Aaron se rebellaient aussi contre Dieu en parlant contre le chef qu’il s’était choisi. Ils s’adonnèrent à l’exaltation de soi et se considérèrent meilleurs que celui même que Dieu avait choisi.

Notre force, notre puissance (Nb 13)

Les Israélites atteignirent enfin les frontières de Canaan. Ce que Dieu avait promis s’étalait maintenant sous leurs yeux. Hélas, ils souffrirent encore une fois d’amnésie collective. Ils oublièrent les miracles époustouflants de Dieu pour les délivrer de l’étreinte égyptienne. Ils oublièrent leur expérience à la mer Rouge. Ils oublièrent combien Dieu les avaient nourris et soutenus jusqu’ici. Ils oublièrent que Dieu seul pouvait accomplir ses promesses.

L’idée d’envoyer des espions vint du peuple, non de Dieu 2. Ceci indique clairement qu’ils doutaient de ses promesses. La nation à qui Dieu s’était spécialement révélé et avec laquelle il avait établi une alliance ne comprit pas ce que Balaam, un prophète, avait prophétisé (voir Nb 23.19).

La première partie du rapport des espions au sujet de l’abondance du pays était vraie. Mais ils gâchèrent tout en parlant des géants qu’ils y avaient vus. Oubliant comment Dieu les avait con- duits jusqu’à présent, ils se cramponnèrent à leur crainte plutôt qu’à la foi et à l’espérance. Seuls Josué et Caleb donnèrent un rapport fondé sur la foi en Dieu. Canaan était un don de Dieu. En parlant si négativement de ce bon pays, le peuple parla contre Dieu et rejeta ce qu’il leur avait gracieusement offert. Si seulement ils s’étaient souvenus que le bras de l’Éternel n’est jamais trop court (Nb 11.23) ! Lorsque la force et la puissance humaines échouent, c’est l’occasion parfaite pour Dieu de démontrer avec amour son omnipotence incomparable.

Notre force, notre puissance (Nb 14)

Caleb et Josué supplièrent le peuple de ne pas se rebeller contre Dieu (Nb 14.9). Mais les Israélites firent la sourde oreille. Ils étaient prêts à les lapider. Ils méprisèrent Dieu et continuèrent à douter de sa puissance (Nb 14.11).

Cette rébellion entraîna leur châtiment : ils erreraient pendant plus de 40 ans dans le désert, une année pour chaque jour passé dans le pays par les espions. Le peuple éclata en sanglots. Ellen G. White déclare qu’ils pleuraient non à cause de leurs péchés, mais à cause des conséquences de leur révolte. L’ordre de se retirer n’était qu’un test de Dieu pour voir leur soumission à sa volonté 3. Cependant, les Israélites se cramponnèrent à leur rébellion. Lorsque Dieu leur demanda de conquérir le pays, ils refusèrent. Lorsqu’il leur commanda de se retirer, ils firent exactement le contraire. Les enfants d’Israël éprouvèrent une grande défaite parce qu’ils avaient échoué sur le plan de la foi. Ils avaient refusé de croire que Dieu accomplirait sa promesse non par leur force et leur puissance, mais par une stricte obéissance à ses commandements.

BRAINSTORMING
1. Présentement, comment pourriez-vous vous rebeller contre Dieu par vos actions ou votre inaction ?
2. Que devez-vous changer pour réussir votre parcours vers la terre promise ? ____________
1. Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 355. 2. Ibid., p. 387. 3. Ibid., p. 391.


« Obéir à la volonté de Dieu »
Alecia Kidd-Francis, Grand Cayman, Îles Caïmans
ESPRIT DE PROPHÉTIE
Nb 11.4-6

« Dieu avait libéré les Israélites de l’esclavage pour en faire un peuple saint, pur, heureux. Dans ce but, qui renfermait aussi le bonheur de leur postérité, il imposait une discipline indispensable. S’ils avaient consenti à corriger leur appétit dépravé, ils n’auraient pas connu la souffrance et la maladie 1. »

« Le ramassis d’étrangers qui se trouvait au milieu d’eux fut enflammé de convoitise ; et même les enfants d’Israël se mirent de nouveau à pleurer et à dire : Qui nous fera manger de la viande 2 ? (Nb 11.4)

« Le Seigneur pouvait procurer aux Israélites de la viande tout aussi bien que de la manne. C’était dans leur intérêt qu’il leur donnait un aliment plus conforme à leurs besoins que le régime échauffant auquel ils avaient été accoutumés en Égypte. En les privant en grande mesure de nourriture animale, il corrigeait leur appétit et les préparait à apprécier le régime donné à Adam et Ève dans le jardin d’Éden : les fruits de la terre 3. »

« En s’écartant des directions divines touchant leur manière de se nourrir, les Israélites s’exposèrent à de sérieux préjudices. Ayant désiré une alimentation carnée, ils durent en subir les conséquences. Ils ne parvinrent pas au caractère idéal que Dieu leur avait proposé, et n’ac- complirent pas ses desseins. Le Seigneur “accorda ce qu’ils demandaient ; puis il envoya le dépérissement dans leur corps.” (Ps 106.15) Ils firent passer les choses terrestres avant les choses spirituelles, et n’arrivèrent pas à la prééminence sacrée que Dieu voulait leur accorder4. »

« Ayant désiré une alimentation carnée, ils durent en subir les conséquences. »

Si seulement nous permettions au Seigneur d’œuvrer dans notre vie et de faire sa volonté, nous préviendrions bien des malheurs. S’il permet parfois certaines épreuves, c’est pour que nous levions les yeux en haut et comprenions enfin que ses voies sont les meilleures.

BRAINSTORMING
1. Comment l’histoire de Daniel dans Daniel 1.8-20 s’associe-t-elle à notre leçon d’aujourd’hui ?
2. Avez-vous suivi le plan divin quant à votre régime alimentaire ? Sinon, demandez-lui de vous aider à faire ce
changement. _____________ 1. Patriarches et prophètes, p. 355. 2. Ibid., p. 356. 3. Ibid., p. 355. 4. Le ministère de la guérison, p. 264.


Peuple ancien, leçons modernes
Abigail Blake Parchment, Savannah, Grand Cayman, Îles Caïmans
PREUVE À L’APPUI
Nb 11 ; Ep 6.11 ; He 11.1

Y a-t-il une preuve archéologique du séjour dans le désert de 40 ans des Israélites ? En fait, peu de découvertes dans la péninsule du Sinaï soutiennent le récit biblique à cet égard. Pourtant, certains érudits disent que ce manque de preuves archéologiques même confirme l’exactitude de l’histoire. Même dans les temps modernes, les Bédouins laissent peu sinon pas de traces de leur existence lorsqu’ils se dirigent vers un autre endroit. Alors, pourquoi devrions-nous nous attendre à trouver « des restes de vastes campements après 3 000 ans* ? » C’est une histoire biblique que nous pouvons pour l’instant accepter par la foi (He 11.1).

Bien que nous ne puissions avoir la preuve absolue souhaitée, il y a beaucoup à retenir du récit biblique. Nombres 11-14 nous fait penser à des parents aux prises avec des enfants récalcitrants. Les Israélites avaient proclamé à maintes reprises qu’ils seraient obéissants (Ex 19.7,8 ; 24.3,7). À peine quelques pages plus loin, ils se mettent à murmurer parce qu’ils n’ont pas de viande à manger (Nb 11.4). Et ceci se produit après le miracle quotidien de la manne. La réponse divine me fait bien rire : « Vous voulez de la viande ? Très bien, je vais vous en donner jusqu’à ce qu’il vous en sorte par les oreilles ! » (Nb 11.18-20. C’est nous qui paraphrasons.)

Maintes et maintes fois, Dieu dut discipliner son peuple. En guise de châtiment ultime, les plaignants se virent barrer l’accès à la terre promise, et un parcours de 11 jours se transforma en des pérégri- nations de 40 ans. À la fin de ces années, personne au-dessus de 60 ans n’entra en Canaan, sauf Caleb et Josué, qui avaient cru en la parole du Seigneur.

« Vous voulez de la viande ? Très bien, je vais vous en donner ! »

Il est facile de critiquer les Israélites. Cependant, leur expérience devrait nous rappeler que nous ne sommes pas immunisés contre les forces du mal qui nous poussent à murmurer et à nous plaindre – même en présence de la preuve que Dieu nous dirige et s’occupe de tout. Il n’y a qu’un remède : ne pas lâcher Dieu d’une semelle et nous revêtir de son armure (Ep 6.11).

BRAINSTORMING
1.Est-il important d’avoir des preuves archéologiques pour toutes les histoires de la Bible ? Comment le fait de ne pas avoir de preuves soutient-il notre foi ?
2. Repensez à un « désert » où vous avez déjà erré. Comment Dieu vous a-t-il aidé ?
____________ * Rabbi Dovid Lichtman. Archaeology and the Bible, 2e
partie. http://www.aish.com/societyWork/sciencenature/A rchaeology_and_the_Bible_-_Part_2.asp. Extrait le 13 octobre 2008.


Cultiver un esprit de contentement
Michael-Henry Parchment, Grand Cayman, Îles Caïmans
POUR PASSER À L’ACTION
Nb 11-14 ; Ph 4.10-12

Cette semaine, nous avons vu comment les plaintes continuelles causèrent à une génération d’Israélites la perte de leurs vies dans le désert, et du coup, celle de la terre promise (Nb 11-14).

Nous avons tendance à faire des histoires à propos de tout aujourd’hui.

Le murmure est le résultat d’un mécontentement découlant de circonstances qui échappent à notre contrôle. Il nous est difficile d’éviter de faire des remarques vexantes parce que notre nature pécheresse nous y pousse constamment. Ce qui est triste de ce genre d’attitude, c’est que si elle améliore rarement la situation, en revanche, elle l’aggrave.

Tout comme les enfants d’Israël, nous avons tendance à faire des histoires à propos de tout aujourd’hui. Nous nous lamentons parfois lorsque nous n’arrivons pas à nos fins, lorsque les gens qui nous entourent semblent mieux s’en sortir que nous, etc.

Voici quelques étapes pouvant nous aider à vaincre notre nature grincheuse :

1. Apprenez à être satisfait de vos capacités et de vos possessions (Ph 4.10-12). Paul nous rappelle que nous devrions nous contenter de notre situation, quelle qu’elle soit.

2. Entretenez toujours la reconnaissance (Ps 105.1). La reconnaissance constitue l’un des meilleurs moyens de renverser un esprit de mécontentement. Comptez vos bénédictions et remerciez-en Dieu (même si certaines semblent insignifiantes !) Une telle attitude ne vous laissera pas grand motif de vous plaindre.

3. Résistez à la tentation de comparer votre situation à celle des autres. Eux aussi se battent avec leurs propres défauts. Identifiez plutôt vos propres faiblesses et remettez-les à Jésus pour qu’il vous aide à vous en débarrasser.

BRAINSTORMING
Réfléchissez : de quelles façons une attitude grincheuse peut-elle entraver la relation spirituelle d’une personne ?


Le syndrome « E »
Donna Dennis, West Bay, Grand Cayman, Îles Caïmans
OPINION
Nb 11-14

Ayant été esclaves pendant 400 ans (Gn 15.13), les Israélites développèrent une attitude qui devint rapidement un style de vie : murmurer et se plaindre.

Que celui qui n’a jamais murmuré montre les autres du doigt.

Finis les jours où c’était un plaisir de refléter les caractéristiques divines devant les incroyants en Égypte. Les enseignements touchant à la venue du Messie étaient bien loin dans l’esprit des Israélites, jeunes et vieux. Néanmoins, Dieu désirait ramener leur attention sur lui. Par son ser- viteur Moïse, un type du Christ, et le sanctuaire, lequel était un modèle du sanctuaire céleste (He 8.16-19), Dieu voulait que son peuple sache qu’il n’y avait qu’un chemin, et que ce chemin passait par le Messie.

Le syndrome « E » (égoïsme) avait fait des Israélites des êtres ambitieux et dangereusement indépendants. Ils arrivèrent à une telle indépendance en tournant le dos aux lois de Dieu. Ironiquement, ils se dirent que c’était Dieu qui les avait abandonnés.

Il y a longtemps, Lucifer murmura et se plaignit de la haute position que Jésus occupait au ciel. Il en résulta la rébellion et l’apostasie chez un tiers des anges*. Il faut beaucoup plus d’efforts pour murmurer que pour écouter Dieu. C’est comme froncer les sourcils lorsque nous pourrions, en fait, sourire. Dieu aimait tellement les Israélites qu’il ne désirait qu’une chose: les réconcilier avec lui par Jésus. Hélas, leurs murmures indiquaient qu’ils rejetteraient le Messie à sa première venue.

Que celui qui n’a jamais murmuré montre les autres du doigt... Nous croyons de notre devoir de critiquer les Israélites, mais sommes-nous si différents ? Réfléchissons-y. Nous nous plaignons lorsqu’une personne chante faux, ou lorsque la leçon de l’École du sabbat n’est pas expliquée selon notre façon de voir les choses. Les murmures finissent par faire de nous les esclaves du maître de l’égoïsme, Satan.

« Il y a six choses que hait l’Éternel, et même sept qu’il a en horreur. » (Pr 6.16, LSG). Cinq d’entre elles proviennent du murmure (voir v. 17-19). L’ennemi poussa les Israélites à penser qu’ils avaient des droits. Ainsi, ils se mirent à croire qu’ils pourraient exister sans les lois de Dieu, oubliant que le murmure contre lui menait au chaos et à l’anarchie. Le syndrome de l’égoïsme est une relation à sens unique. Satan dit: «Je». Dieu dit: «Nous...» De la perspective divine, il faut deux personnes : Jésus et moi.

BRAINSTORMING
1. Pourquoi Dieu a-t-il choisi Israël sachant que ce peuple apostasierait ?
2. Que pouvons-nous faire pour ne pas apostasier ? Et si nous apostasions, comment pouvons-nous être sauvés ?
____________ * Ellen G. White, L’histoire de la rédemption, p. 11-17.


« Vous voulez retourner en Égypte ? »
Gill Bahnsen, Auburn, Washington, États-Unis
EXPLORATION
Ex 14, 15, 17, 31
POUR CONCLURE

Murmures, plaintes, et autres manifestations d’égoïsme de la part des Israélites, même devant les interventions miraculeuses de Dieu, fermèrent à toute une génération la porte de la terre promise. Nous ne sommes pas différents aujourd’hui. La solution réside en notre maintien d’une relation croissante avec Dieu sur une base quotidienne (ou même plus souvent).

COFFRE AUX IDÉES
• Lisez les paroles de la chanson de Keith Green « So You Wanna Go Back to Egypt » en cliquant sur le lien suivant : http://www.lyricsfreak.com/k/keith+green/so+you+wanna+go+back+to+egypt_20077386.html. Relevez ce qui se rapporte à la leçon de cette semaine.
• Imaginez-vous dans le camp israélite avec Moïse et le reste de votre parenté. Tenez un journal pour les jours suivants : Exode 14.5-31 ; 15.22-25 ; 17.1-7 ; 32.1-35 (en supposant que vous ayez survécu).
• Adaptez le cantique de Moïse d’Exode 15 à l’œuvre de Dieu dans votre vie.
Racontez à un ami de confiance comment vous vous êtes rebellé contre Dieu récemment, et la façon dont il vous a quand même manifesté son amour.
• Sarclez un jardin ou une plate-bande. Soignez les fleurs qui restent. Songez à la rapidité avec laquelle ce jardin a été envahi par les mauvaises herbes et aux efforts que vous avez dû fournir pour le remettre en état.
• Placez-vous devant une source de chaleur (chaufferette, feu de camp, etc.). Appréciez à haute voix la chaleur qui s’en dégage. Puis, éloignez-vous quelque peu. Exprimez à haute voix encore ce que vous ressentez, et expliquez comment ce changement s’est produit. Quelle part vos paroles ont-elles jouée dans les différences que vous avez remarquées ? Qu’est-ce que cela vous enseigne sur la relation entre les murmures et votre relation avec Dieu ?

POUR ALLER PLUS LOIN
� Dans l’ouvrage d’Oswald Chambers intitulé My Utmost for His Highest, lisez les jours suivants: 26 et 27 juin, 1er et 11 novembre. Ces passages sont disponibles en ligne sur le site suivant : http://www. rbc.org/utmost/index.php.