LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT

APOC. 14: 12 "C'EST ICI LA PERSEVERANCE DES SAINTS, QUI GARDENT LES COMMANDEMENTS DE DIEU ET LA FOI DE JESUS." Consultez les liens pour la lecon de l'ECOLE DU SABBAT DE LA SEMAINE COURANTE EN BAS DE CETTE ANNONCE A DROITE. Et lisez L'INTRO., LES SOUS-TITRES ET LA CONCLUSION avant, ensuite si vous vous voulez lire a vol d'oiseau, lisez le commencement et la fin de chaque paragraphe. ET GARDEZ TOUJOURS EN MEMOIRE LE SUJET SPECIFIQUE DONT IL EST QUESTION, ET SOUVENEZ-VOUS DU GRAND TITRE ET DES SOUS-TITRES et de leur contexte respectif. QUEL EST LE SUJET EN QUESTION? C'est ce qui est important...SOYEZ BENIS!!!




Wednesday, December 2, 2009

LA FOLIE DU PROPHETE




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La « folie » du prophète, Nombres 22-24


Dans de nombreux textes, la Bible garde une idée assez négative de Balaam, souvent (2 Pi 2,15.16 ; Ap 2,14) il paraît comme un prophète intéressé par l’appât du gain, poussant les enfants d’Israël à l’idolâtrie. L’Ancien Testament aussi voit en lui un ennemi d’Israël soudoyé par l’ennemi moabite méritant la mort (No 31,8.16 ; Dt 23,5 ; Jos 13,22). Peut-être ces mentions et le récit plutôt positif de No 22-24 ont-ils des origines différentes (1). Il est d’autant plus remarquable que la Bible « juive » (l’Ancien Testament) ait retenu ce « héros » de la bénédiction n’appartenant pas au peuple d’Israël et d’autant plus important d’accorder toute notre attention à la lecture de la singularité de ce texte.


Ces chapitres nous parlent aussi particulièrement de bénédiction et de malédiction dans un contexte où le peuple d’Israël connaît ses premières victoires (contre les Amorites, No 21). Pour cette raison, le roi de Moab croit ne pouvoir vaincre ce peuple que par une formule magique (2) de malédiction dont, apparemment, Balaam est le champion. Nous avons choisi d’approfondir surtout No 22 qui nous paraît la clef des chapitres suivants.


1. No 22, 1-20 : Balaq ou le prix de la malédiction

Ce texte nous relate le conflit si courant à toutes les époques entre un puissant et un homme de Dieu. Le roi moabite Balaq croit que tout a un prix, même la bénédiction ou la malédiction ; il pense pouvoir imposer sa volonté moyennant une importante équipe de négociation et un bon salaire. Son objectif est clair : il compte « se servir » des facultés de malédictions de Balaam pour arriver à ses fins militaires qui consistent à battre et chasser « ce peuple qui couvre la surface de la terre » (V. 5 ; sa vision paraît légèrement exagérée). En face de lui, nous avons un « bon croyant » qu’on pourrait retrouver à toutes les époques ; le fait qu’il ne soit pas Israélite ne contribue qu’à renforcer son caractère universel : il est en relation avec le Dieu personnel d’Israël (« le Seigneur » - v.8 - traduit le tétragramme YHWH qui est une sorte de « prénom » de Dieu, nom par lequel il s’est révélé à Moïse au buisson ardent), il consulte « son Dieu » (v.18), se rend dépendant de sa réponse et lui obéit en refusant (v.13) ou acceptant (v.20) de suivre la délégation de Balaq. Il fait tout ce que nous attendrions d’un bon chrétien. La suite du récit est d’autant plus étonnante


(1) Pour la ville de Petor sur le Fleuve (No 22,5), deux origines sont attestées : dans la région d’Aram, c’est-à-dire du Moyen Euphrate (Dt 23,5) ou au pays d’Edom, patrie d’Esaü (Gen 36,37)


(2) Cette conception magique de la bénédiction et de la malédiction est également connue dans d’autres passages bibliques : une fois accordé le droit d’aînesse à Jacob, Isaac lui-même ne peut le reprendre pour l’accorder à Esaü (Gen 27,33). Dans un contexte moderne marqué par la superstition et le fatalisme, la bénédiction faisant partie de la souveraineté de Dieu, les textes bibliques gardent toute leur actualité.



QUESTION POUR LA MEDITATION ET LA REFLEXION :

Nous arrive-t-il de tomber, comme Balaq, dans une vision utilitariste des affaires de Dieu? Donnez des exemples.


Quel sens donneriez-vous aux questions par lesquelles Dieu se « renseigne » auprès de Balaam (par ex. Qui sont ces hommes qui se trouvent chez toi ? V.9)


Y a-t-il besoin de prier, de demander la volonté de Dieu quand il s’agit de projet de malédiction et de mort ?



2. V. 21-40 : Un Dieu capricieux et une ânesse qui s’écarte

Suite à la permission donnée par Dieu, Balaam se met donc en route. La suite du texte nous paraît donc incompréhensible : Dieu se fâche en le voyant partir, et l’ange du Seigneur tente de lui barrer la route comme s’il n’avait fait qu’à sa tête. De plus, il pourrait le tuer, et Balaam ne doit sa vie qu’à la « sagesse » d’une ânesse. Pourquoi, en fin de compte, l’ange du Seigneur juge que le voyage de Balaam est entrepris à la légère (v.32) alors qu’il l’y avait autorisé lui-même ? Ces questions surgissent sans doute pour nous inciter à entrer plus profondément dans la signification du texte.


De l’autre côté, nous pouvons également observer quelques incohérences dans l’attitude et le comportement de l’homme de Dieu. Lorsque son ânesse dévie, son mécontentement va crescendo : d’abord il la bat pour la ramener dans le bon chemin, ensuite parce qu’elle lui écrase le pied contre le mur, puis il laisse libre cours à sa colère contre elle pour finir par avoir envie de la tuer. Tout comme l’ânesse s’écarte du chemin pour se serrer contre le mur ou s’affaisse sous Balaam, le texte biblique met en scène l’écart de l’homme de Dieu dans son discours d’un côté et son attitude de l’autre (3). Certes, Balaam a une relation étroite avec son Dieu et lui demande sa volonté, mais il apparaît incapable de voir la main de Dieu dans son propre cheminement et surtout quand cela ne cadre pas avec ses propres plans. L’écart qui existe donc entre son discours et son attitude ne reflète-t-il pas aussi celui entre son discours de Dieu et son expérience de Dieu ? Tout en se remettant à Dieu, Balaam est parti pour une « commande » de malédiction. A-t-il seulement conscience dans quoi il s’est engagé ? Peut-il disposer si facilement de la malédiction ou de la bénédiction ? Finalement, nos entreprises humaines ne sont-elles pas toutes bien souvent des « voyages entrepris à la légère » ? Mais il ne s’agit moins de moraliser ou de culpabiliser que de mettre en relief la possibilité de grandir.


QUESTION POUR LA MEDITATION ET LA REFLEXION :

Nous avons l’habitude de parler à Dieu et de Dieu. Comment garder à l’esprit l’écart qui existe entre les pensées de Dieu et les pensées humaines (Es 55,7-8) ?


La conscience de cet écart vous paraît-il importante, indispensable, superflue, désagréable ... ? Commentez vos réactions.


Balaam grandit, mais comment l’apprend-il ? Tout d’abord, dans son corps. En prenant conscience que quand les choses vont de travers, il se met en colère et à battre, il a envie de tuer. L’ânesse qui parle paraît sortir tout droit d’un conte de fée ; pourtant, c’est elle, l’animal avec son côté instinctif, voire intuitif de l’être vivant qui voit l’ange de Dieu et qui tente de sauver son maître. De son côté, l’homme de Dieu, instruit, intelligent, moralement apparemment impeccable, ne reconnaît pas Dieu. Puis, l’apprentissage se fait par la relation : c’est quand l’ânesse se « révèle » comme « ton ânesse, celle que tu montes depuis toujours » (v.30), que Balaam devient prêt à voir l’ange de Dieu, à s’incliner devant Dieu et à reconnaître sa faute, celle de ne pas avoir reconnu la présence de Dieu qui lui barrait la route, celle de l’instinct qui lui parlait.


Enfin Balaam a appris quelque chose d’important : Alors que Dieu lui avait dit qu’il fera seulement ce qu’il lui dira (v.20), il lui précise maintenant qu’il dira seulement la parole que Dieu lui dira (v.35.38). Il est passé d’un exécutant à un prédicateur de « bonne annonce », autrement dit un évangile qui l’a touché dans sa chair, qui lui a permis de rencontrer le Dieu Tout autre et de grandir.


(3) Dans la première partie, Balaam prend la parole à plusieurs reprises : avec la délégation de Balaq, pour répondre à Dieu, pour parler à Dieu, pour parler de Dieu, pour défendre ses choix. Dans la deuxième partie, nous rencontrons un Balaam prononçant moins de paroles – il ne parle que pour répondre à l’ânesse et à l’ange du Seigneur.




QUESTION POUR LA MEDITATION ET LA REFLEXION :

Comment, dans notre vie spirituelle, dans notre vie d’Eglise, dans nos efforts d’évangélisation passer du programme à la relation ?


La perception instinctive, intuitive de Dieu a-t-elle une place chez vous ? Comment lui donner une place plus importante dans nos approches souvent si cérébrales ?

http://www.adventist.be/french/eds/09Nombres28Novembre09.pdf


Doris Vargas- Hordosch


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