Voici la lecon presentee par l'Eglise Adventiste de Sacramento de Pastor Doug Bathelor a www.amazingfacts.com
CLIQUER SUR LE LIEN QUI SUIT POUR UN VIDEO DE LA LECON DE L'ECOLE DU SABBAT PRESENTEE PAR LE DR. DEREK MORRIS DE L'EGLISE DE LAKE FOREST
http://media.forestlakechurch.org/content/media/2010q102-20-fruit-spirit-faithfulness
www.autresregards.be
La foi
...comme un grain de sénevé... Luc 17.5,6
1. REMARQUES PRELIMINAIRES
On comprend mieux que les apôtres, en entendant cela et en voyant l’exemple de Jésus, demandent : ajoute-nous la foi ! Ils se rendent comptent qu’en plus de tout ce qu’ils ont déjà, tout leur bagage religieux, toutes les leçons reçues, toutes leurs connaissances... ils ont un besoin urgent d’autre chose pour réaliser ce que Jésus demande là! Alors ils demandent la foi. Une autre façon d’être, une autre mentalité, une autre attitude, une autre force...
Dans Galates 5, Paul parle du fruit de l’esprit. Il cite la foi (Grec: PISTIS) parmi huit autres éléments. La notion de ‘FOI’ a acquis une résonnance toute particulière dans les milieux chrétiens. Il faut devenir croyant (se convertir), il faut accepter les ‘points de la foi’ (doctrines), profession de foi, etc. Remarquez que Paul place la foi à côté d’autres éléments qui touchent essentiellement notre attitude et les relations qui peuvent exister. Ceci est encore accentué aux versets 20, 21 où les ‘œuvres de la chair’ concernent des attitudes inverses à éviter...
L’équivalent Hébreu du mot Grec PISTIS est EMETH: fidélité, vérité, véracité. Là aussi il s’agit en premier lieu d’une attitude de vie concrète. La racine AMAN (croire, avoir confiance...) est basée sur l’image d’une nourrice qui porte fermement le bébé. L’accent se situe manifestement sur le relationnel, la fidélité et la confiance.
•Faites un tour de table pour partager ce que le mot ‘foi’ évoque en chacun...
2. UNE FOI... GRANDE OU PETITE ?
Dans Luc 17.6 Jésus réagit à une question des apôtres qui demandent plus de foi. Il répond: “Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi, et plante-toi dans la mer; et il vous obéirait...”
Souvent la clé est cherchée dans la notion de taille (grandeur ou petitesse) de la foi. Les apôtres semblent demander une plus grande mesure de foi. De son côté Jésus semble indiquer qu’une foi, même petite comme un grain de sénevé, suffit déjà pour réaliser des exploits extraordinaires...
Remarquez cependant que dans sa réponse Jésus ne retient pas explicitement l’idée de la taille. Il ne dit pas: Si vous aviez de la foi grande comme un grain de sénevé...” Comme si en matière de foi ce n’est pas tant la QUANTITE mais la QUALITE qui importe! Moins la taille, mais plutôt la nature de la foi...
•Les hommes comparent constamment : plus ou moins grand, lourd ou léger, bien ou mieux... L’étape suivante est la classification, le jugement... Qu’en est-il dans le cadre da la religion et de l’église?
•Pouvez-vous imaginer un Dieu qui, à l’occasion d’une prière urgente pour une guérison, dise: “J’aimerais bien intervenir, mais hélas... il te manque un peu de foi.”?
3. LA QUESTION DES APOTRES
Dans son évangile Luc utilise 35 fois le mot disciple (= quelqu’un qui suit le maître” et seulement 5 fois le mot ‘apôtre’ ( = celui qui est envoyé cf. les versets 1 et 5). Le mot apôtre que Luc emploie ici est une notion valorisante qui met en avant la responsabilité que quelqu’un reçoit (impliquant une bonne part de confiance) de la part de celui qui envoie.
Le texte dit littéralement: ajoute-nous de la foi. On peut comprendre cela de deux façons:
1. J’en ai bien un peu, mais pas suffisamment. Cela pourrait signifier une attitude louable d’humilité. Ici Luc appelle les disciples ‘les apôtres’, une appellation spéciale (voir encadré). Cela pourrait conduire à un orgueil propre suffisant: NOUS sommes... NOUS avons... NOUS savons... La question des apôtres indiquerait qu’au contraire ils ressentent le profond besoin de changer, d’apprendre, d’avancer...
2. En plus de tout ce que nous avons déjà, nous aimerions aussi avoir la foi... “Seigneur, nous t’avons vu à l‘œuvre, nous avons tellement appris et vécu de choses, tu nous as choisis comme apôtres... Tu nous fais confiance en tant que tes collaborateurs... C’est formidable... seulement... nous ressentons aussi le besoin d’avoir la foi. Serait-il possible de nous donner aussi cela? »
• Est-ce que “l’orgueil de la foi’ est un danger réel? Ou faudrait-il plutôt parler d’orgueil religieux?
• Serait-il possible qu’en tant que croyant on ait ‘un tas de choses’ et que l’essentiel nous manque? C’est quoi “l’essentiel” selon vous?
4. UNE FOI COMME UN GRAIN DE SENEVE
La foi n’est pas une notion facile. Jésus semble la compliquer encore. Car que peut bien être une foi comme un grain de sénevé?
Jésus a utilisé l’image du grain de sénevé à plusieurs reprises pour faire réfléchir les gens.
Peut-être est-ce bien là son intention. Non pas donner une définition, ce que nos esprits occidentaux grecs aiment tant, mais plutôt stimuler la réflexion et la méditation...
Dans Luc 13.18-19 un grain de sénevé est jeté dans la terre. Quand un grain est vraiment une semence (grande ou petite, peu importe) quelque chose se passe ! La semence est entourée de bons éléments nutritifs qui se dissolvent dans l’eau. La semence commence à gonfler jusqu’à ce que la peau dure éclate, des petites racines se forment qui permettent de se nourrir... Tout cela ne reste pas sans conséquences: une petite pousse apparaît, et commence à croître jusqu’à devenir une belle plante qui peut ‘abriter les oiseaux du ciel’ et ‘porter du fruit’.
Qu’est-ce que l’image d’une telle graine vous apprend sur la foi? C’est quoi la foi, et qu’est-ce que cela n’est pas?
Comment réagissez-vous à l’idée de la ‘peau dure qui doit éclater’, ou les expressions ‘abriter les oiseaux du ciel’ et ‘porter du fruit’?
5. SI TU AS UNE TELLE FOI... ALORS...
La foi est souvent associée à des choses spectaculaires, à des exaucements extraordinaires de prières. Seulement, si l’on devait prendre le texte à la lettre, on arriverait à des absurdités... A quoi sert-il de planter un arbre dans la mer? Ou selon cet autre exemple de Jésus : “Dis à cette montagne de se jeter à la mer !” Que Dieu nous préserve d’un nouveau tsunami !
Jésus veut-il réellement enseigner qu’avec une mesure suffisante de foi on peut réaliser n’importe quel exploit, jusque dans l’absurde, ou que toutes nos prières seraient exaucées de façon spectaculaire ? Ou avait-il tout autre chose à l’esprit?
Le contexte de notre péricope est intéressant. Luc 17.4 montre ce qui conduisit les apôtres à faire leur demande concernant la foi. “Pardonne à ton frère! Même s’il pèche sept fois contre toi le même jour, s’il se repent alors pardonne-lui!” Voilà un encouragement urgent à être ouvert et réconciliant les uns envers les autres...
N’est-ce pas là un ‘miracle’ qui en vaut la peine? Et pourtant Jésus le présente comme étant une chose normale ou qui devrait l’être. Une attitude de base pour tout disciple (lisez ce qui suit dans Luc 17.7-10 !
Dans la pensée rabbinique le sycomore était souvent le symbole de l’étude des Ecritures. La mer contient parfois l’idée de ‘peuples, les gens’. Parfois les chrétiens se vantent de leurs connaissances (supérieures) des Ecritures. Peut-être que Jésus voulait aussi éviter que ses disciples oublient que l’arbre de la connaissance biblique devrait ‘être planté parmi les gens, afin que l’étude et la connaissance puissent servir, être réellement utiles et porter du fruit...
Là aussi Jésus fait comprendre qu’il y a des choses que nous devrions considérer comme normales).
On comprend mieux que les apôtres, en entendant cela et en voyant l’exemple de Jésus), de- mandent : ajoute-nous la foi ! Ils se rendent comptent qu’en plus de tout ce qu’ils ont déjà, tout leur bagage religieux, toutes les leçons reçues, toutes leurs con-naissances... ils ont un besoin urgent d’autre chose pour réaliser ce que Jésus demande là! Alors ils demandent la foi. Une autre façon d’être, une autre mentalité, une autre attitude, une autre force...
Pour le miracle de la bonté et du pardon, il faut des racines qui sont ancrées ailleurs que dans la petite couche de vernis religieux !
En parlant de la ‘puissance de foi’ certains chrétiens pensent à des choses spectaculaires. Jésus, lui, pensait à des choses profondes, des choses essentielles pour son Royaume, pour le bien-être dans la vie telle que Dieu la rêve... Le pardon devient le symbole de la bonté, de la bienveillance... de Dieu, mais aussi entre nous ! Cela confirme ce que nous découvrons tout au long de l’évangile : Jésus revient systématiquement sur ce qui compte vraiment : non pas la théologie, les doctrines, les traditions, les formes, le spectaculaire, mais les choses profondément humaines (et donc divines)!
• Voyez-vous des éléments qui devraient en effet être des choses ‘normales’ pour un chrétien? A quoi pensez-vous? Qu’est-ce qui vous pousse à prier : augmente-moi la foi!
• Comment réagissez-vous à cette insistance sur les relations humaines ? Comparez cela à la place qu'occupe la foi dans la déclaration de Paul sur les fruits de l’esprit (Gal 5). Et qu’en est-il de l’enseignement et de l’exemple de Jésus ?
• Régulièrement Hébr. 11.1 est proposé comme définition de la foi. Il y est surtout question d’une certitude. Pensez-vous que ce soit là réellement LA définition de la foi biblique? Assez souvent cette ‘définition’ est ainsi traduite vers la pratique: Soyez sûrs que vous allez recevoir ce que vous priez... et surtout ne doutez pas !
Johan Delameillieure
http://www.adventist.be/french/search_dir1.php?adir=./eds&TR=feuillets-suppl%C3%A9ment%20%C3%A0%20l%27EdS
No comments:
Post a Comment