Voici la lecon presentee par l'Eglise Adventiste de Sacramento de Pastor Doug Bathelor a www.amazingfacts.com
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http://media.forestlakechurch.org/content/media/2010q102-13-fruit-spirit-goodnessLa bienveillance Texte à méditer : Jérémie 13.23-27
Voici un passage difficile par son exigence. Alors que notre réflexion de la semaine nous amène à méditer sur la bienveillance, Jérémie nous rappelle dans des termes dures et implacables qu’elle n’est pas innée, ni aisée à vivre et à pratiquer ! Le prophète nous enlève l’illusion, si toutefois nous l’avions, que le bon nous était accessible naturellement et que nos motivations pourraient être nobles et désintéressées. Il nous transmet enfin que l’Eternel seul incarne la bienveillance, la vit parfaitement et par là-même nous permet d’espérer l’intégrer à notre tour.
En effet, au verset 23, de son chapitre 13, le prophète met un lien direct entre la nature humaine et la capacité à faire le bien. En prenant pour images l’éthiopien et sa peau, le léopard et ses taches, Jérémie relève une réalité inextricable : il est impossible à l’homme de changer son fond. Aujourd’hui il est possible de s’illusionner sur son image par la chirurgie plastique, les colorations, les lentilles de couleurs diverses et autres subterfuges ! Or nous sommes ici ramenés à nous voir tels que nous sommes, non en façade, mais au-delà de nos divers artifices : des hommes qui sont exercés à faire le mal.
Bien sûr, nous ne tuons pas, ni ne volons ! Bien sûr nous sommes bons avec les autres et dans la mesure du possible nous portons aide et secours à celui qui nous croise. Bien sûr... Mais la bienveillance dont il est question, celle incarnée par notre Seigneur, appartient à une autre dimension. Il n’est pas question de faire de bonnes actions seulement. Dieu est. Il s’agit donc d’être. Et l’essence même de cette définition est implacable pour moi qui ne suis pas... parce que cet état d’être implique la constance, la radicalité. Or je ne suis pas constante dans la bienveillance, je ne suis pas radicale dans l’accueil de l’autre comme Dieu peut l’être.
Aimer l’autre au point de voir en lui tout le potentiel, de croire qu’en chacun il y a une étincelle à ranimer, une libération à favoriser, un lien, peut-être enfoui, ignoré, où une rencontre heureuse est possible1. Un tel accueil, une telle foi en l’autre n’est possible qu’en Dieu car lui seul l’a vécu jusqu’à l’extrême du don, la mort sur la croix. Ainsi la bienveillance a une valeur inestimable, bien au-delà de la gentillesse ou de l’indulgence. Elle trouve sa source dans un Amour si profond qu’il en est vertigineux : car il est désintéressé, complètement, fondamentalement !
Voilà pourquoi le prophète utilise des termes si durs pour qualifier l’état de ceux qui pratiquent le mal : au verset 25 la fausseté, au 26 l’ignominie, enfin au verset 27 tes adultères et tes hennissements, tes prostitutions infâmes et tes abominations ! Il n’est pas question ici de moralité ou de pudibonderie. Il est question de trahison, d’infidélité, d’abandon. Envers qui ? Envers Dieu, seule source capable de nous remplir... de bienveillance entre autre. Envers un Dieu qui a tout donné, qui essuie l’affront d’une surdité à ses appels, d’un refus de son salut, d’une humiliation publique (v.27 sur les collines et dans la campagne).
Alors qu’on pourrait voir dans ce passage un Dieu implacable, jugeant durement l’homme pécheur, Jérémie montre au contraire un Dieu bienveillant par cette phrase si belle: combien de temps tarderas-tu encore ? (v. 27) ! En concluant de la sorte, l’accent est mis non pas sur la dureté de Dieu face à la conduite de ses créatures, mais sur son désir brulant de le sauver, en l’arrachant à ses pratiques déviantes, à ses illusions trompeuses. Jérémie nous rappelle que Dieu dans sa bienveillance parfaite a accepté de dépendre du bon vouloir humain ! Est-ce choquant ? Oui, certainement. Comment un Dieu si puissant, accepte par amour, par bienveillance que ses enfants le rejettent et se moquent de lui en le traînant dans le rire des peuples qui constatent leurs égarements ? Tel est l’enjeu de la bienveillance divine.
Voilà pourquoi, il ne peut être question que de purification (v. 27) pour inverser le mouvement.
La purification consiste à revenir à lui, à se rappeler de lui (v.25, tu m’as oublié). Cela se manifeste par une confiance (v. 25) à nouveau manifestée en sa bienveillance qui veut notre bien en toutes choses ! La purification ne peut en aucune façon dépendre d’actions de « rattrapage » pour se sauver, pour oser prétendre mériter sa grâce. Tout ici est gratuité. La bienveillance donne sans compter.
Comment douter alors, lorsque nous effleurons la profondeur de ce trait de caractère divin, qu’il ne nous soit accessible que par l’intermédiaire de Dieu lui-même, le Saint-Esprit agissant en nous.
• Comment réagir face à cet appel à la repentance ?
• Quels sentiments nous inspire la bienveillance divine ?
• Comment manifester notre reconnaissance à Dieu pour un accueil si désintéressé et patient ?
• Quelles prières invoquer pour vivre, par l’action du Saint-Esprit, cette bienveillance envers mon prochain ?
1 Et si tout avait un sens ?, de Louis Evely, Monte Cristo, Annecy, 2005, p179.
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