Voici la lecon presentee par l'Eglise Adventiste de Sacramento de Pastor Doug Bathelor a www.amazingfacts.com
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http://media.forestlakechurch.org/content/media/2010q102-06-fruit-spirit-kindness
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Le fruit de l’Esprit : la bonté
(Galates 5. 22)
Le mot grec agatôsuné (bonté) est traduit par bienveillance et
bonté dans des dictionnaires de grec classique. Dérivé du mot gr.
agatos (bon) il désigne dans l’Antiquité des qualités viriles de force
et d’efficacité, qui entraîne par voie de conséquence le sens de
courageux et de noble. La noblesse se retrouve par exemple en 2
Samuel 9, 11 – 13 (David et Méphibocheth).
Dans le NT le mot agatosuné est utilisé uniquement par Paul dans
les textes suivants (en-dehors de Galates 5.22) :
¨ Romains 15. 14. La bonté est ici associée à des valeurs
fortes : connaissance, conseil, avertissement, instruction.
¨ Ephésiens 5. 9. La bonté est une attitude dynamique
accompagnée de justice et de vérité. La soif de la justice, et
par conséquent de la vérité, est une valeur des Béatitudes
(Matthieu 5. 6).
¨ 1 Thessaloniciens 1. 11 : littéralement que notre Dieu « rende
complète toute bonne volonté de bien « agatôsunès » et
l’oeuvre de la foi en puissance ».
La bonté est donc un élément dynamique de vie généreuse, qui se
manifeste par ce que nous faisons et disons, et surtout par la
manière dont nous le faisons. Ce fruit de l’Esprit est ouverture aux
autres, pour répondre à leurs attentes, leur besoin d’amour, de
sympathie, de compréhension, de tendresse. La bonté est un
élément incontournable de l’amour en tête de liste.
On pourrait ajouter les exhortations, les conseils, les avertissements,
qui peuvent être prodigués « avec toute patience » : voir 1
Thessaloniciens 5. 14 ; 2 Timothée 4. 2.
Jésus donne une leçon remarquable et difficile dans Matthieu 5. 43
– 48. Voir Luc 6. 31 – 46. Le guide présente ce texte comme un
modèle de bonté. Il y est question de l’amour (agapé) de
l’ennemi. Dans le verset 44, l’amour et la bonté sont associés. Il y
est question de faire du bien à ceux qui vous haïssent. Peut-on
manifester de l’amour et de la bonté envers l’ennemi ?
Voyons d’abord les différents mots utilisés dans la Bible pour
désigner le terme amour. Il y a d’abord le mot philein qui veut dire
aimer d’amitié, être attaché. Il est souvent utilisé dans le NT pour
désigner des sensations et des émotions agréables, ainsi que des
relations profondes et intimes, comme dans Jean 5, 20 : Car le Père
aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait.
Par contre agapè est lié à l’élection de Dieu. Cet amour de Dieu a
été manifesté par l’envoi et le ministère de Jésus-Christ, et rien ne
saurait nous en séparer (Romains 8, 39). Dans l’évangile de Jean
nous voyons le mieux cet amour en action. Il exprime l’amour du
Père pour le Fils, l’amour du Fils pour les croyants, l’amour des
croyants pour le Père et le Fils, l’amour des croyants les uns pour les
autres. La bonté fruit de l’Esprit s’harmonise avec l’amour agapé.
Aimer et faire du bien sont indissociables. Faire du bien envers
autrui, même s’il s’agit d’un ennemi, est étroitement associé à
l’image que l’homme se fait de Dieu. Bien sûr, ces paroles
paraissent impossibles à vivre quand la relation a été profondément
atteinte, brisée, que l’ennemi est à l’origine de blessures graves.
Comment être bon dans ces conditions ?
Avoir de la bonté envers son ennemi, l’aimer et prier pour lui, ne
signifie jamais que nous allons lui permettre de nous détruire. Il est
parfois nécessaire d’être fermes, de placer nos limites, parfois
même de prendre nos distances. Lire à ce sujet 1 Samuel 25. 27 –
31 : habileté et bonté d’Abigaïl. N’est-ce pas une forme
inattendue de la bonté ? Exercer de la bonté dans ces conditions
n’est pas du domaine du sentiment, mais de la volonté profonde,
du choix, du désir d’être en accord avec le projet d’élection de
Dieu : Car Dieu a tant aimé le monde… Dans son sens le plus noble,
être bon, et prier, pour l’ennemi c’est souhaiter qu’il entre dans le
projet d’amour de Dieu. L’amour agapè exprimé par le fruit la
bonté, témoignage de la volonté de salut de Dieu. Etre bon pour
le bien de l’autre, pour le salut du prochain. Exercer la bonté, c’est
la volonté de construire un pont qui conduit vers Dieu.
La bonté est profondément liée à l’amour – agapé, et donc à la
grâce, comme l’exprime si bien Ephésiens 4. 32 : « Soyez bons les
uns envers les autres, pleins d’une tendre bienveillance ; faites-vous
grâce, comme Dieu vous a fait grâce dans le Christ. »
Nous en concluons que la bonté trouve sa source dans la grâce de
Dieu. Selon le texte ci-dessus, la bonté peut ainsi être un chemin de
salut pour les autres. Mais également de confiance en l’agir de
Dieu. Nous ne devons pas nous attendre à des fruits en retour.
Laissons Dieu récolter les fruits de sa bonté que nous donnons à
notre prochain. La bonté devient alors une forme de foi paisible
dans l’oeuvre de Dieu. Comme Dieu est bon pour le salut de
l’homme, nous sommes aussi appelé à l’être. Qui connaît les
conséquences de la bonté dans le coeur du prochain ?
La bonté bien comprise est la pratique de l’amour agapé. Il
devient alors possible de suivre le conseil de Paul en Romains 12.
21 : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal
par le bien. »
Applications pour la vie chrétienne :
1. Peut-il arriver que la bonté soit une faiblesse ?
2. Comment faire pour que la bonté envers le prochain soit une
puissance de vie ?
3. Comment être bon envers l’ennemi, comme le suggère
Matthieu 5. 44 ?
4. Comment être bon sans compromission ?
5. Comment Jésus a-t-il pu aimer, être rempli de bonté, sans se
compromettre avec le mal, comme en Luc 15. 1 : « Tous les
péagers et les pécheurs s’approchaient de Jésus pour
l’entendre » ?
6. Peut-on exercer bonté et convictions à la fois ? Paul dit en
Philippiens 3. 15 : « si sur quelque point vous avez une pensée
différente, Dieu vous révélera ce qu’il en est. Seulement au
point où nous sommes parvenus, avançons ensemble. »
7. Peut-il arriver de manquer de bonté envers un frère ou une
soeur de l’église ayant un avis différent sur certains sujets ?
Pierre L’Eplattenier
http://www.adventist.be/french/eds/06Fruits06Fevrier2010.pdf
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