Voici la lecon presentee par l'Eglise Adventiste de Sacramento de Pastor Doug Bathelor a www.amazingfacts.com
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http://media.forestlakechurch.org/content/media/2010q103-13-fruit-spirit-righteousnesswww.autresregards.be
La justice Lisez le Psaume 11
Il y a plusieurs façons d’aborder le thème de la justice. Généralement nos commentaires se situent dans le registre juridique et l’on parle surtout de mérite ou de non-mérite. Sachez que cela n’est pas une approche hébraïque, mais plutôt gréco-romaine. En effet l'esprit hébraïque n'est jamais théologique et théorique, mais concrète et touche la vie concrète et relationnelle. De plus, je présume que nous savons tous que le point de départ est la grâce (=bienveillance) de Dieu, sa bonté et son offre de pardon. Ajoutons encore que dans une relation parents- enfants il n’est pas nécessaire (voire bon) de parler tout le temps de mérite ou de non-mérite.
Dans le cadre de cette série d’études sur le fruit de l’esprit nous aborderons donc plutôt l’aspect concret et relationnel de la justice.
LE PSAUME 11
Dans le psaume 11 deux mots sont utilisés : être juste (tsadaq – être droit, correct, légal, innocent, loyal) et être droit (yashar – être droit, juste, plaisant, agréable). Cette justice / droiture est mise en opposition avec la ‘méchanceté’ (= faire le mal, se rendre coupable).
Il s'agit donc de deux façons d’être, deux façons de vivre : Les méchants : tirent des flèches (sur les autres), renversent les fondements, se plaisent à la violence... Les justes : cherchent un refuge en l’Eternel (aussi : font confiance à), ont le cœur (= l’esprit, la volonté) droit, tiennent aux fondements, contemplent sa face...
Au centre même du Psaume se trouve Dieu, le roi : « L'Eternel est dans son saint temple, L'Eternel a son trône dans les cieux. » Le choix entre les deux façons d’être et de vivre devrait être évident, « Car l'Eternel est juste, il aime la justice » (verset 7)
Essayons de réfléchir sur les notions importantes dans ce psaume...
LA JUSTICE DANS LES PREMIERES PAGES DE LA BIBLE
La première fois qu’il est question de ‘juste’ (tsaddiq) ou de ‘justice’ (tsedaqah) c'est dans Genèse 6.9, lorsque Noé est trouvé ‘juste’ dans sa génération. Cette expression vise à faire la différence entre Noé et ses contemporains (leur contexte est celui de la violence, du mal, des mauvaises pensées...). Il est dit que « Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel » (6.8) Ce mot grâce en Hébreu exprime la bienveillance et vient d’une racine qui suggère qu’on établit son camp quelque part (comme si Dieu voulait dire : ça me fait plaisir d’être un peu avec toi !). Relevons encore que la notion de justice est associée ici à l'intégrité (tammim), qui suggère moins la perfection totale que le fait d'être entier dans son engagement.
• Que nous apprend l'exemple de Noé sur la justice ?
• Comment réagissez-vous à cette idée de la grâce, ce regard bienveillant que Dieu pose sur Noé (et sur nous) ?
• Quels sont selon vous le sens et l'importance de cette notion de 'TAMMIM' qui est associée à la justice?
Le deuxième passage où la notion de juste / justice apparaît est Genèse 15.6 : "Abram eut confiance en l'Eternel, qui le lui imputa à justice. " L’idée est intéressante, car ici la justice est liée à la confiance (dans le psaume 11 : "C'est en l'Eternel que je cherche un refuge.")
Un peu plus loin, dans Genèse 18.19 nous lisons : "Car j’ai choisi Abraham afin qu'il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l'Eternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu'ainsi l'Eternel accomplisse en faveur d'Abraham les promesses qu'il lui a faites."
Le mot hébreu 'confiance' vient d'une racine évoquant l'image d'une nourrice qui tient fermement le bébé pour le nourrir. Une relation réciproque est ainsi suggé- rée: l'enfant peut se sentir soutenu et en sécurité, mais doit de son côté accepter la nourriture qui lui est présentée.
Dans le même chapitre 18 apparaît pour la première fois ce couple de mots ‘juste’ et ‘méchant’ du Psaume 11. Abram veut trouver des ‘justes’ dans cette société mauvaise... (Gen 18). Ici 'juste et méchant' sont manifestement des notions claires qui touchent le vécu.
Notez en passant que dans ce passage Abraham va même reprocher à Dieu de vouloir anéantir le juste avec le méchant : "Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu'il en soit du juste
comme du méchant, loin de toi cette manière d'agir! loin de toi! Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice?" (18.25) Pour Abraham la justice implique que la bienveillance et le pardon devraient toujours avoir le dessus...
• Que nous apprend l'exemple d'Abraham, le 'père des croyants' sur la justice?
• Quelle est l'importance de cette confiance, telle qu'elle est décrite dans l'encadré? Quelle est sa relation avec la justice?
• Comment réagissez-vous au programme qu'Abraham, père des croyants, reçoit : enseigner à garder la voie de l'Eternel en pratiquant la droiture et la justice ?
• Le même verset Gen 18.19 suggère que la droiture et la justice sont le moyen pour que les promesses faites à Abraham s'accomplissent... Comment comprenez-vous cela ? Pensez surtout à cette promesse initiale en Gen 12: Tu seras bénis et source de bénédictions...
UNE JUSTICE PLUS ABONDANTE
Dans l’évangile de Matthieu, lorsque Jésus parle de ‘mauvais’, une fois sur deux il est question de ‘fruit’. C'est le cas dans son premier grand discours sur la montagne (lisez Mt 7.16-20). Dans le même discours il encourage "ceux qui ont faim et soif de la justice" (Mt 5.6).
La mention du 'Royaume des cieux' fait écho au 'trône' du Psaume 11. Attention, ne nous y trompons pas. Les juifs n'aimaient pas prononcer le nom de Dieu, et remplaçaient la notion de Dieu par une autre, ici 'des cieux'. Il s'agit bel et bien du royaume de Dieu. Dans l'esprit de Jésus c'est le monde et la vie tels que Dieu, le créateur, les a 'rêvés' dès le commencement, lorsqu'il conclut: c'est TOV (beau, bien, agréable, procurant bonheur et bien-être).
C'est le même 'royaume' qui était proche (à portée de main!) et pour lequel une conversion (= changement de mentalité et de vie!) était indispensable (Matthieu 4.17 = les premières paroles prononcées en public comme une sorte de déclaration de programme).
Dans ce même discours sur la montagne Jésus donne des précisions. Au verset 20 Jésus précise: "si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux."
Il expliquera: "Vous avez entendu qu'il a était dit: Tu ne tueras point..." et puis il insiste sur l'importance de ne pas se borner à 'être en règle', mais de changer vraiment de mentalité intérieure (= 'le cœur' du psaume 11). Ce sont les pensées qui importent en premier, l'élan du cœur. Alors on ne se contentera pas "d'être en règle', mais on tendra vers l'action positive ("aimer"). Ainsi on évite aussi l'orgueil religieux propre-suffisant qui caractérisait un certain nombre de pharisiens.
• Quelle est la différence entre une justice 'juridique' et une justice telle que Jésus semble la présenter ?
• Qu'est-ce qui est évoqué par la notion de 'fruit' ? Et en combinant 'fruit' avec 'justice qui surpasse' ? Comment Jésus a-t-il vécu cela ?
• Sur quoi vous focalisez-vous: une certaine justice qui vous permettra "d'entrer un jour dans le Royaume de Dieu" ou une justice qui aide à "vivre et à réaliser le Royaume de Dieu" ?
UNE JUSTICE PLUS ABONDANTE
Cette justice 'plus abondante' se trouve aussi dans le psaume 11, où les mots 'juste' et 'droit' (aussi plaisant, agréable) sont associés. L'expression justice et droiture (tsedaqah & mishpath) est utilisée maintes et maintes fois par les prophètes. Etre correct, juste, droit... en ajoutant quelque chose de plus : un certain élan du cœur. Amos (5:24) parle d'une justice qui rafraîchit et fertilise: "Que la droiture soit comme un courant d'eau, Et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit."
Dans le Psaume 33.5 la justice est mise en parallèle avec la bonté, dans Proverbes 1.3 avec le bon sens, dans Jérémie 4.2 avec la vérité (de la même racine que confiance – image de la nourrice).
Le prophète Michée résume en une phrase ce dont Dieu rêve : "Il t'a fait connaître, ô humain (ADAM) ce qui est bon (TOV) et ce que le Seigneur réclame de toi: rien d'autre que de pratiquer la justice, d'être bon (CHESED) et de marcher humblement avec ton Dieu." (6.8)
Un encouragement à ne pas compliquer les choses inutilement, mais à nous engager de façon 'entière' dans ce qui, concrètement, compte vraiment.
Johan Delameillieure
http://www.adventist.be/french/search_dir1.php?adir=./eds&TR=feuillets-suppl%C3%A9ment%20%C3%A0%20l%27EdS
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